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Essayer maintenant
La prière est aussi une arme pour combattreRomains15. 30 ; Colossiens 4. 12. Elle est puissante et sûre, car c’est la main de Dieu et non la nôtre qui agit par elle. Mais ici l’apôtre ne présente pas la prière comme une arme supplémentaire. Il montre plutôt qu’il y a une disposition, une occupation du cœur indispensable pour mener le combat. C’est une dépendance constante, qui s’exprime dans la prière continuelle. L’étendue du domaine de la prière est particulièrement signalée :
Les besoins connus, ceux du croyant et ceux des autres, sont des occasions toujours renouvelées d’en parler à Dieu, avec la pleine conviction que le secours et la bénédiction proviennent de lui. Un ardent désir de les recevoir de lui seul démontre la confiance et maintient dans la communion de ses pensées.
L’action de l’Esprit nous est nécessaire pour discerner les vrais besoins et pour nous conduire à demander ce qui convientRomains 8. 26.
L’apôtre connaît et ressent toute la valeur d’une telle occupation du cœur devant Dieu. Il a aussi confiance qu’en exhortant les Éphésiens à cette sainte activité, cela ne restera pas sans fruit. Dans une humilité réelle, il ne se place pas au-dessus de ses frères, mais les voit engagés avec lui dans le combat qu’il soutenait avec tant d’énergie. Il demande alors leurs supplications pour lui. Il était lié de chaînes, mais il demeure un ambassadeur de Dieu2 Corinthiens 5. 20 et la parole de Dieu ne peut être liée2 Timothée 2. 9. Il a pleinement conscience de la grandeur de celui qu’il représente et du message qu’il doit délivrer de sa part. Il était toujours étreint par l’ardente obligation de proclamer le message de l’évangile qui lui avait été confié. L’opposition et la violence de l’ennemi faisaient qu’il avait besoin d’une grande hardiesse pour parler sans crainte. Et c’est cela qu’il désire, se remettant lui-même entièrement entre les mains de Dieu dans une parfaite confiance, sans rien demander en vue de rendre ses circonstances plus faciles.
Cette épître ne comporte qu’une communication à caractère personnel, très brève, par comparaison avec la plupart de ses autres épîtres. L’apôtre va envoyer Tychique porter la lettre aux Éphésiens. Il ne leur expose pas lui-même ce qui le concerne, mais Tychique leur en fera part. Les titres qu’il lui donne montrent combien il appréciait son affectueux attachement.
Il n’avait pas d’inquiétude particulière à l’égard des Éphésiens. Son cœur avait pu s’ouvrir pour leur exposer sans réserve toute l’étendue du mystère que Dieu lui avait révélé. Ainsi, il ne charge pas Tychique de prendre connaissance de l’état de leurs affaires, comme il le fait pour les ColossiensColossiens 4. 8. Il se livre plus entièrement lui-même à eux, comptant pleinement sur leur sollicitude pour lui. En annonçant que Tychique leur exposera “l’état de nos affaires”, il sait que ce bien-aimé compagnon de service consolera leurs cœurs. Il leur apportera en même temps exhortation, encouragement et consolation. Quelle heureuse communion dans l’œuvre du Seigneur !
Paix, amour et foi sont les souhaits que l’apôtre exprime en terminant sa lettre. La mention de Dieu, le Père, associée à celle du Seigneur Jésus Christ souligne le caractère de plénitude de cette épître qui commence par le rappel des bénédictions dont nous a bénis “le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ”. Elle expose ensuite tout ce que le Père s’est proposé pour la joie et la gloire de son Fils dans l’union de l’Église avec lui. On a remarqué que cette épître ne fait pas mention de la venue du Seigneur. C’est sans doute parce que les croyants sont déjà vus “assis dans les lieux célestes en Christ”. Leurs bénédictions comme leur combat sont aussi “dans les lieux célestes”. Dieu a donné Christ comme chef sur toutes choses à l’Église qui attend que toutes soient réunies en lui (1. 22, 10).
Le dernier verset ajoute à l’invocation habituelle de la grâce à la fin des épîtres de Paul la mention d’un amour pour le Seigneur, séparé de toute impureté. Peut-être pouvons-nous y voir un avertissement bien touchant et approprié aux besoins de l’assemblée à qui l’Esprit Saint devra dire plus tard : “J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour” Apocalypse 2. 4. Le Seigneur regarde au cœur : il désire y trouver une réponse à son amour à lui et il l’apprécie. L’amour vrai ne peut être mélangé ; l’impureté le corrompt et le détruitJérémie 2. 2, 3 ; 2 Corinthiens 11. 2, 3.
Le dernier verset de l’épître souligne encore que le but essentiel des communications de l’apôtre n’était pas d’augmenter les connaissances des Éphésiens mais de les attacher au Seigneur Jésus de tout leur cœur. Un vrai ministère attache au Seigneur ceux qui écoutent, les instruit et les fait grandir dans sa grâceActes 11. 23, 26 ; 2 Pierre 3. 18. Que la lecture et la méditation de cette épître porte aussi ce fruit en nous !