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Épître aux Éphésiens
Sondez les Écritures - 3e année

Éphésiens 6. 13-17

Fortifiez-vous dans le Seigneur

3. L’armure complète de Dieu : versets 13-17

En présence de tels adversaires, nous avons des ressources et une responsabilité. Du côté de Dieu, tout est préparé : les armes défensives et offensives, l’armure complète de Dieu qui comporte sept pièces. Il nous faut revêtir cette armure sans attendre d’être assailli. Nous ne savons pas à quel moment ni de quel côté l’ennemi va nous attaquer ; il cherche toujours à surprendre. C’est alors “le mauvais jour”, celui de la mise à l’épreuve. Et on ne peut pas revêtir l’armure en un moment ; elle suppose une patiente préparation. La vigilance est toujours nécessaire, mais il y a un temps pour se préparer paisiblement à résister aux assauts.

Après avoir résisté à toutes les attaques de l’adversaire, il faut ensuite tenir ferme (versets 11 et 13) sans lui faire de concession. “Résistez au diable et il s’enfuira de vous” Jacques 4. 7. Une troisième fois, l’apôtre dit encore : “Tenez donc ferme” (verset 14). Le combat ne consiste pas en exploits momentanés ; nous sommes responsables de ne pas nous laisser séduire et de ne pas céder du terrain, en restant à la place que le Seigneur nous assigne. Cela suppose crainte de Dieu et humilité. L’ennemi est rusé. Toute prétention de notre part nous expose à nous laisser attirer dans ses pièges et à y tomber1 Timothée 3. 7. Il y a une différence importante entre la position d’Israël et la nôtre. Israël devait attaquer les ennemis pour prendre possession progressivement de son territoire. Nos biens célestes nous sont donnés en vertu de la victoire de Christ. Nous avons à tenir ferme pour en jouir pratiquement et ne pas nous en laisser priver.

La ceinture de la vérité

La première pièce de l’armure consiste à avoir les reins ceints de la vérité. Les reins évoquent ce qui nous gouverne intérieurement, l’homme intérieur, caché, source et énergie de l’action, que Dieu seul sondeApocalypse 2. 23. La ceinture de la vérité, c’est l’application au cœur et à la conscience de tout ce qui est révélé de Christ lui-mêmeJean 14. 6, communiqué par la ParoleJean 17. 17, par la puissance de l’Esprit Saint1 Jean 5. 6. La vérité sanctifie. D’une part elle montre ce qui n’est pas de Christ et juge les intentions ; en éclairant ainsi l’intérieur du cœur, elle retient de céder aux convoitises de la chair. D’autre part, elle introduit ce qui est réellement bon, révélé en Christ homme, et fortifie dans sa grâce, pour reproduire ses caractères. Elle présente Christ glorifié comme centre des affections et but de la course. Cette ceinture est la partie de l’armure la plus cachée, mais sans laquelle toutes les autres seraient inefficaces. Encourageons-nous à avoir continuellement Christ comme l’objet de nos pensées et de nos affections.

La cuirasse de la justice

La deuxième pièce de l’armure concerne la vie pratique. Il ne s’agit pas ici de la justice dont le croyant est revêtu par DieuRomains 3. 22, mais de la justice pratique, celle qui consiste à pratiquer ce qui est juste devant luiTite 2. 12. L’apôtre s’exerçait toujours à avoir une conscience sans reprocheActes 24. 16. Cela n’exclut pas les défaillances, mais celles-ci sont jugées dans la lumière et il n’y a pas d’entrave à la communion. On ne donne pas “occasion au diable” (4. 27) de jeter du trouble dans le cœur, et le combattant ne craint pas d’être décontenancé par des reproches mérités.

Chaussés de la préparation de l’évangile de paix

Christ nous a annoncé “la bonne nouvelle de la paix” (2. 17). Nous l’avons reçue par la foi, par la grâce, et cela nous tient dans l’humilité. Celui qui s’appuie sur Christ seul, goûte la paix du cœur, et marche dans un esprit de paix envers les autres, ne revendiquant rien pour lui-même. Il ne lutte pas contre des hommes, comme un ennemi qui porte une “chaussure de guerre qu’on chausse pour le tumulte” Ésaïe 9. 4. Bien différent est son caractère qui reflète la beauté morale du chemin de Christ : “Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix” Ésaïe 52. 7 ; Romains 10. 15.

Ainsi ces trois premières pièces de l’armure ont dû être revêtues pour former un ensemble cohérent : d’abord l’état intérieur, ensuite la conduite pratique puis l’attitude envers les autres. Mais ce n’est pas tout.

Le bouclier de la foi

“Les dards enflammés du méchant” ne sont pas des tentations ordinaires, des convoitises. Ce sont des attaques spirituelles. Par elles, l’ennemi cherche à introduire dans l’esprit des doutes sur ce que Dieu est pour le croyant, sur son amour, pour produire si possible le désespoir. Une pleine et entière confiance en Dieu, l’assurance que “Dieu est pour nous” Romains 8. 31 est un bouclier, une protection contre de telles attaques.

Le casque du salut

Si le bouclier de la foi nous protège par le rappel de ce que Dieu estGenèse 15. 1, le casque nous rassure par la pensée de ce que Dieu a fait. Nous avons déjà reçu le salut de l’âme1 Pierre 1. 9 et le salut final que sera la délivrance de notre corps, est aussi parfaitement certainRomains 8. 11, 23. Ainsi assuré que rien “ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus” Romains 8. 39, le combattant est tenu debout. Sous la protection du “casque du salut”, il ne craint pas de lever la tête pour affronter l’adversaire.

L’épée de l’Esprit

Jusque là, toute l’armure avait un caractère défensif. Nous avons besoin d’avoir conscience de la nécessité d’une telle protection. Cela nous montre combien nous sommes vulnérables. Sans la protection divine, nous serions aussitôt terrassés. La puissance de Dieu est là pour nous protéger, mais Dieu veut que la foi soit en exercice et que l’âme soit tenue dans sa dépendance.

Ainsi équipés de ce qui protège des coups, nous sommes appelés à employer une arme offensive : “l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu”. Remarquons que ce n’est pas notre épée mais l’épée de l’Esprit. La Parole a sa puissance en elle-mêmeActes 20. 32 ; Jacques 1. 21 ; et c’est l’homme qui s’en sert. Toutefois, pour l’employer efficacement, il faut que celui qui combat se laisse diriger par l’Esprit Saint. Combien de fois nous cherchons à employer la parole avec notre propre intelligence et beaucoup de raisonnements ! La manière admirable dont Christ s’est servi de la parole écrite pour repousser les assauts de Satan est profondément instructive pour nous. Un verset de l’Écriture convenablement choisi a suffi à chaque fois pour contraindre Satan à se retirer.

Satan cherche à nous détacher pratiquement de Christ. Le but des exhortations de l’apôtre, c’est de nous fortifier “dans le Seigneur”. Nourrissons-nous de Christ par la parole de Dieu. Chacune des pièces de l’armure y trouve sa source :

  • la véritéJean 17. 17 ;
  • la justice2 Timothée 3. 16 ;
  • l’évangile de paixÉphésiens 2. 17 ;
  • la foiRomains 10. 17 ;
  • le salutActes 13. 26.

Il faut qu’elle habite réellement dans nos cœurs pour que l’Esprit Saint puisse l’employer comme une épée dans notre main au moment propice.

Éphésiens 6

13C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmontéa, tenir ferme. 14Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, 15et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; 16par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammésb du méchant. 17Prenez aussi le casque du salutc, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ;

Notes

aou : accompli, mené à bonne fin.
bou : brûlants.
cplutôt ce qui sauve que le salut en lui-même ; comp. Luc 2. 30 ; 3. 6 ; Actes 28. 28.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)