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Épître aux Colossiens
Sondez les Écritures - 3e année

Colossiens 1. 12-14

La prière de Paul et les gloires de Christ

1. La prière de Paul (2)

Les actions de grâces rendues au Père : versets 12, 13

Alors, l’apôtre remonte aux sources mêmes de cette vie de Christ, pour rendre grâces au Père. Sa prière pour les Colossiens devient ainsi l’occasion de développer l’exposé le plus complet des gloires de Christ et des résultats de son œuvre. Nous rendons grâces au Père pour ce qu’il a faitNombres 23. 23 ; Psaume 22. 31. Trois précieux motifs de reconnaissance sont mentionnés :

  • 1. La participation à l’héritage des saints dans la lumière. Ce privilège n’est pas futur ; c’est une part1 présente, qui découle d’une œuvre déjà accomplie. Nous en goûtons les effets dans la lumière, la nature même de Dieu1 Jean 1. 5.
  • 2. La délivrance du pouvoir des ténèbres. Autrefois, nous étions dans les ténèbresActes 26. 18 ; Éphésiens 6. 12, le domaine moral où règne Satan2 Corinthiens 4. 4. L’œuvre de Christ nous en a délivrés : c’est le thème de la louange.
  • 3. L’entrée dans le royaume du Fils de l’amour du Père. L’œuvre de Christ envers nous est complète. Arrachés à un lieu de souillure, nous avons été transportés dans un lieu de sainteté et de bonheur, le royaume du Fils de Dieu. Mais si Dieu est lumière, il est aussi amour dans sa nature1 Jean 4. 8, 16. Aussi le royaume est-il celui du “Fils de son amour”, expression admirable qu’on ne trouve qu’ici dans toute l’Écriture. Le royaume est appelé ailleurs comme royaume des cieux, ou de Dieu, ou du Christ, ou encore du Fils de l’homme. Mais ici, le titre du royaume dans lequel la grâce de Dieu nous donne une place est lié à la relation éternelle du Fils unique avec son PèreProverbes 8. 30. En résumé, nous avons une part dans la lumière de Dieu et une place dans le royaume du Fils de l’amour du Père. Nous sommes introduits ensemble dans la demeure de l’amour et de la lumière pour y contempler les grâces et les beautés de celui qui en est le centre et l’ornement de toute éternité. Dans ce palais, tout rend gloire au Fils !

La rédemption et la rémission des péchés en Christ

Voici les deux fondements des bénédictions précédentes : la rédemption et la rémission des péchés.

La rédemption est l’œuvre par laquelle Dieu rachète l’homme pécheur et le délivre du joug de l’esclavage. Elle est dans le Christ Jésus, et par son sangRomains 3. 24, 25 ; Éphésiens 1. 7 ; 1 Pierre 1. 18, 19. Le croyant est ainsi délivré de toutes les servitudes : celles de Satan, de la loi, du péché, du monde et de la mort. La Parole parle de la rédemption (ou du rachat) de l’âme et du corps du croyantRomains 8. 23. La rédemption n’est ni temporelle, ni passagère ; elle est pour l’éternitéHébreux 9. 11, 12. La rédemption est donc une délivrance du pouvoir des ténèbres, jusqu’à l’entrée dans le royaume du Fils de l’amour du Père.

La rémission des péchés est le pardon accordé au croyant par le moyen de la foi en Christ ; ses péchés ne lui sont plus imputés, car ils ont été portés par Christ à la croix. La rémission est définitive ; elle est aussi en Christ et par son sangActes 5. 31 ; Hébreux 9. 22.

Introduction aux gloires et aux dignités de Christ

L’apôtre, ayant introduit le Fils comme objet suprême de l’amour du Père, semble interrompre sa prière pour se concentrer sur les gloires et les dignités de Christ, dans les deux créations (voir tableau en fin de section suivante). Il n’est désormais plus question de nous, jusqu’au verset 21. Tout est ramené à Christ, la Tête du corps, que les Colossiens avaient un peu perdu de vue. Il est le Créateur, comme il est le rédempteur. Chef de la première création, il est aussi le commencement de la nouvelle. Venu comme homme sur la terre pour accomplir la rédemption (verset 14), il demeure à jamais l’Homme glorifié dans le ciel. D’existence éternelle (verset 17), il a été manifesté dans le temps, pour vivre selon la puissance d’une vie impérissableHébreux 7. 16.

Notes

1Le mot traduit ici par “lot” est rendu par “part” ou “portion”, en Actes 26. 18, pour exprimer la même pensée. Il s’agit d’une bénédiction partagée, celle de l’héritage (Éphésiens 1. 18), et non pas de l’appartenance à un groupe particulier de personnes. Le mot “lot” désignait autrefois la terre donnée à chaque tribu d’Israël, comme une partie de l’héritage commun (Josué 14. 1-9). Pour les chrétiens, maintenant, l’héritage est dans la lumière du ciel.

Colossiens 1

12rendant grâces au Père qui nous a rendus capablesa de participer au lot des saints dans la lumière ; 13qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, 14en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ;

Notes

aou : dignes.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)