Alors, l’apôtre remonte aux sources mêmes de cette vie de Christ, pour rendre grâces au Père. Sa prière pour les Colossiens devient ainsi l’occasion de développer l’exposé le plus complet des gloires de Christ et des résultats de son œuvre. Nous rendons grâces au Père pour ce qu’il a faitNombres 23. 23 ; Psaume 22. 31. Trois précieux motifs de reconnaissance sont mentionnés :
Voici les deux fondements des bénédictions précédentes : la rédemption et la rémission des péchés.
La rédemption est l’œuvre par laquelle Dieu rachète l’homme pécheur et le délivre du joug de l’esclavage. Elle est dans le Christ Jésus, et par son sangRomains 3. 24, 25 ; Éphésiens 1. 7 ; 1 Pierre 1. 18, 19. Le croyant est ainsi délivré de toutes les servitudes : celles de Satan, de la loi, du péché, du monde et de la mort. La Parole parle de la rédemption (ou du rachat) de l’âme et du corps du croyantRomains 8. 23. La rédemption n’est ni temporelle, ni passagère ; elle est pour l’éternitéHébreux 9. 11, 12. La rédemption est donc une délivrance du pouvoir des ténèbres, jusqu’à l’entrée dans le royaume du Fils de l’amour du Père.
La rémission des péchés est le pardon accordé au croyant par le moyen de la foi en Christ ; ses péchés ne lui sont plus imputés, car ils ont été portés par Christ à la croix. La rémission est définitive ; elle est aussi en Christ et par son sangActes 5. 31 ; Hébreux 9. 22.
L’apôtre, ayant introduit le Fils comme objet suprême de l’amour du Père, semble interrompre sa prière pour se concentrer sur les gloires et les dignités de Christ, dans les deux créations (voir tableau en fin de section suivante). Il n’est désormais plus question de nous, jusqu’au verset 21. Tout est ramené à Christ, la Tête du corps, que les Colossiens avaient un peu perdu de vue. Il est le Créateur, comme il est le rédempteur. Chef de la première création, il est aussi le commencement de la nouvelle. Venu comme homme sur la terre pour accomplir la rédemption (verset 14), il demeure à jamais l’Homme glorifié dans le ciel. D’existence éternelle (verset 17), il a été manifesté dans le temps, pour vivre selon la puissance d’une vie impérissableHébreux 7. 16.