Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Épître aux Colossiens
Sondez les Écritures - 3e année

Résumé de l’épître aux Colossiens

    La lettre de Paul aux Colossiens est l’une des quatre qui ont été écrites au cours de sa première captivité à Rome.

    1. Les Colossiens et la grâce de Dieu : chapitre 1. 1-8

    L’apôtre rend grâces pour la foi et l’amour des Colossiens, et pour l’espérance qui leur était réservée dans les cieux (versets 4, 5)

    2. La prière de Paul et les gloires de Christ : chapitre 1. 9-29

    Les requêtes pour les Colossiens suivent les actions de grâces à leur sujet. Dans la connaissance de la volonté de Dieu, ils devaient “marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards”. Délivrés du pouvoir des ténèbres, nous sommes déjà dans le royaume du Fils de l’amour du Père, pour y contempler les gloires de Christ et les résultats de son œuvre de rédemption.

    Image du Dieu invisible, Christ possède une double primauté :

    • 1. il est le premier-né de toute création (la première),
    • 2. il est aussi le premier-né d’entre les morts, le commencement de la création de Dieu (la nouvelle création).

    Par son œuvre, Christ a opéré une double réconciliation :

    • 1. celle des choses créées avec la plénitude de la déité (ses effets sont encore à venir) ;
    • 2. celle des croyants (elle est déjà effective).

    L’apôtre avait un double service de la part de Christ :

    • 1. il était serviteur de l’évangile pour ceux qui appartiennent encore à la première création ;
    • 2. il était aussi serviteur de l’assemblée qui est déjà de la nouvelle création.

    Dans les souffrances et les liens, Paul révélait ainsi le mystère caché de Dieu. Christ est non seulement l’objet de ce mystère, mais son plein accomplissement repose sur lui : Il est “en nous l’espérance de la gloire”.

    3. La pleine valeur de Christ et de son œuvre : chapitre 2. 1-19

    En danger de se laisser entraîner par plusieurs erreurs propagées par des docteurs judaïsants ou gnostiques, les Colossiens devaient contempler Christ, être fortifiés et enracinés en lui, pour pouvoir marcher en lui (verset 7).

    L’apôtre identifie ensuite les différentes erreurs de ces docteurs, pour les placer en face de la gloire de Christ et les juger par sa croix.

    Toutes les philosophies judéo-gnostiques sont annulées par la présence dans le ciel de l’homme Christ Jésus, en qui habite toute la plénitude de la déité pour le temps et l’éternité.

    La mort de Christ (présentée en figure par la circoncision juive et par le baptême chrétien) et la puissance de sa résurrection (v. 11, 12) délivrent le chrétien des pièges de la philosophie.

    Ensuite, la croix de Christ ôte le poids de toute la condamnation et de la culpabilité du péché pour tout croyant ; elle répond à toutes les obligations légales et les annule (versets 13-15).

    Enfin, les rites et les traditions sont abandonnés et font place à la liberté chrétienne. Fondé sur des faits, le christianisme est vécu dans toute sa simplicité ; ainsi, nous serons gardés des dangers du mysticisme et des égarements de notre esprit (versets 16-19). Tous les chrétiens, unis ensemble en un seul corps, doivent tenir ferme le chef, Christ.

    4. Morts et ressuscités avec Christ. La vraie vie chrétienne : chapitre 2. 20 à 4. 6

    Christ est mort et ressuscité ; tous les croyants sont morts et ressuscités avec lui. Par la foi, nous réalisons que la position de Christ est donc aussi la nôtre, maintenant sur la terre et plus tard dans le ciel, en espérance.

    La première conséquence est de nous garder des dangers de l’ascétisme qui prétend libérer l’esprit de l’homme par le mépris de son corps (2. 20-23).

    Puisque nous sommes ressuscités avec Christ, nous devons chercher les choses d’en haut ; et, puisque nous sommes morts avec lui, nous devons mortifier les actions de la chair qui est en nous. Ces exhortations sont basées sur la vérité que Christ est notre vie (3. 1-4)

    Il faut non seulement mortifier en nous ce qui doit l’être (3. 5-7) et brider les mouvements de notre propre volonté (3. 8, 9) : ce sera la preuve que nous avons dépouillé le vieil homme. Mais il faut aussi montrer que nous avons revêtu le nouvel homme. Alors, Christ est tout et en tous (3. 10, 11). Cet « habit moral » du nouvel homme porte les caractères de Christ lui-même, et l’amour divin assure le lien entre toutes les vertus chrétiennes. La paix du Christ remplit le cœur (3. 12-15). Lorsque la parole du Christ habite en nous, elle contrôle toute notre vie, nos paroles et nos actes (3. 16, 17).

    De ces grands principes de la vie chrétienne découlent des exhortations pratiques pour le croyant vivant en famille et dans la société. Les épouses et leurs maris, les enfants et leurs parents (particulièrement les pères), les esclaves et leurs maîtres (chrétiens) reçoivent à leur place une exhortation toujours rapportée au Seigneur (3. 18 à 4. 1). Ces exhortations se terminent par un appel à persévérer dans la prière ; enfin, le croyant doit manifester la grâce et la vérité de Christ devant le monde (4. 2-6).

    5. Paul et les Colossiens : chapitre 4. 7-18

    La fin de la lettre montre la touchante affection de Paul pour tous les saints, ainsi que le dévouement pour Christ de fidèles serviteurs. Que de situations variées et toutes instructives dans ces salutations ! La grâce de Dieu avait trouvé Onésime, un esclave fugitif, pour en faire un serviteur utile. La même grâce avait relevé Marc, un moment défaillant dans son service, pour consoler le cœur de l’apôtre à la fin de sa vie. Que nous soyons gardés de la démission de Démas, pour imiter l’énergie spirituelle d’Epaphras !

    Prisonnier à cause de sa foi, l’apôtre nous laisse en terminant, le témoignage de cet homme moralement libre et heureux, pour lequel en vérité, Christ, sa vie, était “tout” (3. 11).