L’Église est maintenant vue en relation avec le monde millénaire.
Seuls ceux dont le nom est écrit dans le livre de vie entrent dans la cité (verset 27), car la robe de chacun est lavée dans le sang de l’Agneau (7. 14 ; 22. 14). Dans son ensemble, la cité est l’Épouse. Mais ses portes sont ouvertes pour y accueillir d’autres habitants, des saints célestes qui ne sont ni de l’Église, ni des nations de la terre, pour y jouir de bénédictions individuelles.
La sainte cité n’a pas de temple (21. 22), car Dieu et l’Agneau en sont le temple. Par contraste, elle possède le trône de Dieu et de l’Agneau (versets 1, 3), le siège du pouvoir universel et la source de toutes les bénédictions.
Un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, a sa source dans le trône, à l’image des eaux de la bénédiction qui coulent du sanctuaire terrestreÉzéchiel 47. 1, 12. Ce sont des bénédictions spirituelles vivifiantes, d’abord pour les habitants de la cité dans le ciel, puis pour les nations sur la terre. Quel bonheur d’être enfin arrivé à la source de tout rafraîchissement, la vraie fontaine des eaux de la vie !
L’arbre de vie, arrosé par le fleuve de la grâce, porte douze fruits, tout au long de l’année. Le jardin de délices de la première création possédait deux arbres : celui de la connaissance du bien et du mal (image de la responsabilité de l’homme) et l’arbre de vie (image des desseins de Dieu). Le premier arbre n’a plus sa place dans la nouvelle création, car la responsabilité du premier Adam prend fin en Christ, le dernier Adam. Dans le paradis de Dieu, seul subsiste éternellement l’arbre de vie.
“Mangez, amis ; buvez, buvez abondamment bien-aimés” Cantique des cantiques 5. 1. Ainsi, les saints célestes glorifiés mangent le fruit vivifiant de l’arbre de vie et se rafraîchissent au fleuve d’eau vive. Tandis que l’Église est encore sur la terre, chaque croyant est invité à revenir au premier amour et à vaincre, pour goûter les prémices de cette nourriture spirituelle (2. 7).
Les feuilles de l’arbre, symbole de ce qui se voit, sont pour la guérison des nations encore sur la terre. Pendant le règne de Christ, tous les conflits entre peuples ou ethnies, qui ont constamment ravagé le monde depuis le déluge, disparaîtront absolument.
“Plus de malédiction” (verset 3) : la malédiction est le résultat du péché de l’homme dans le monde, depuis la désobéissance d’Adam et le crime de CaïnGenèse 3. 17b ; 4. 11. Lorsque le trône de Dieu et de l’Agneau est établi dans la sainte cité, toutes ces malédictions disparaissent, pour ne laisser subsister qu’une parfaite bénédiction.
Les esclaves de Dieu le servent, voient sa face, portent son nom sur leurs fronts et sont éclairés par sa lumière. Ils règnent, non seulement pour mille ans (20. 6), mais “aux siècles des siècles” (verset 5), c’est-à-dire éternellement. Ainsi, cette merveilleuse rétrospective sur la nouvelle Jérusalem pendant le règne millénaire, se prolonge-t-elle dans l’état éternel.
La partie prophétique du livre de l’Apocalypse se termine sur cette vision de l’Église. Objet d’un dessein divin éternel, elle est bâtie par Christ pour lui appartenir pour toujours. Céleste et divine dans son origine et sa destinée, l’Assemblée reflète, par ses caractères et ses bénédictions, les gloires variées de l’Agneau, déjà dans le règne millénaire, et jusque dans l’éternité.
“De sa plénitude (du Fils unique) nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce” Jean 1. 16. Les quelques caractères rappelés ci-dessous ne nous confondent-ils pas dans l’admiration et l’adoration ?