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Première épître de Jean
Sondez les Écritures - 5e année

1 Jean 5. 6-12

La vie divine et ses certitudes

2. Les témoignages rendus au Fils de Dieu

La foi dépend toujours d’un témoignageJean 5. 31-47. La foi au Fils de Dieu repose sur un témoignage solide car il émane de trois témoins : l’Esprit, l’eau, et le sang (verset 8). C’est un seul et même témoignage, le témoignage de Dieu (verset 9), que le croyant a en lui-même (verset 10). L’apôtre en donne la substance (versets 11, 12) : “Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils”.

La puissance de la venue de Christ : verset 6

L’apôtre vient d’insister sur l’importance de croire que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu (versets 1 et 5). Maintenant avec force, il souligne aussi la puissance de sa venue, “par l’eau et par le sang” 1. Le Seigneur est venu dans une parfaite humanité, mais il était plus qu’un homme exemplaire. Il avait la vie en lui-mêmeJean 5. 25 ; 6. 63, ses paroles étaient esprit et vie. Il apportait la Parole comme puissance de vie. Ainsi est-il venu dans la puissance de l’eau.

Mais il est venu aussi dans la puissance du sang2. Christ est venu pour donner sa vie et être la propitiation pour nos péchés. La croix était devant lui dès le début de son entrée dans le mondePsaume 40. 6-8 ; Luc 12. 50 et, alors qu’il approchait du moment où il allait être crucifié, il pouvait dire qu’il était venu pour celaJean 12. 27.

Les trois témoins : verset 6b-8

En Jésus seul se trouve la vie et nous avons trois témoins pour l’attester : l’Esprit, l’eau et le sang. L’Esprit, envoyé par le Père en réponse à la prière du Seigneur Jésus glorifiéJean 7. 39 ; 14. 16, rend, par sa présence même, témoignage à Christ et à son œuvre. Son témoignage est valide car il est la vérité. Celle-ci ne germe pas de nos esprits, elle vient de Dieu.

  • versets 7, 8 : Au procès de Jésus, les faux témoins se contredisaient. En contraste, les trois vrais témoins sont en parfait accord pour attester la valeur de l’œuvre de Christ (comp. Deutéronome 19. 15). L’Esprit est ici placé le premier, témoin actif et vivant en nous, pour nous faire comprendre la valeur de l’œuvre de Christ. L’eau et le sang, témoins silencieux, marquent pourtant fortement nos esprits et nos cœurs. En effet, pour nous approcher de Dieu, nous avions profondément besoin d’être lavés de notre souillure par l’eau – c’est l’aspect moral – et d’être justifiés de nos péchés par le sang – c’est l’aspect judiciaire3.

Le sang a coulé du côté de Jésus déjà mort. C’est le sang de l’expiation, il nous rachète de notre culpabilité. Christ a souffert pour nos péchés1 Pierre 3. 18, il a laissé sa vie pour nous. Quel témoin que le sang de Christ ! En le voyant couler du côté percé de notre Sauveur, nous pleurons sur nos fautes. Mais par la foi, nous savons que par son sang, Christ a obtenu une rédemption éternelleHébreux 9. 12. Le sacrifice est agréé, nos péchés sont pardonnés, nous sommes justifiés2 Corinthiens 5. 21.

L’eau est aussi sortie du côté d’un Christ mort. Elle est la figure de vie en résurrection du second homme, laquelle nous est offerte. Non pas l’amélioration de l’homme en Adam, mais la régénérationTite 3. 5, la nouvelle naissance par l’eau et l’EspritJean 3. 5. Une vie qui vient de l’homme parfait, se donnant pour la vie du mondeJean 6. 51.

La mort de Christ atteste que nous étions morts2 Corinthiens 5. 14 et l’eau qui est sortie de son côté nous purifie par notre identification avec un Christ mort, pour que nous recevions la vie avec lui. L’eau rend témoignage du jugement de mort prononcé et exécuté sur la chair. C’est ce qu’annonçait en type la traversée du Jourdain et ce que signifie le baptême chrétienRomains 6. 5-8.

Le témoignage de Dieu est plus grand : versets 9, 10

Combien de fois acceptons-nous des témoignages humains en sachant pourtant qu’ils peuvent être défaillants ! Et nous ne recevrions pas le témoignage de Dieu ? Le recevoir est pourtant vital, c’est le premier pas de la foi, non pas un saut dans le vide, mais une réponse aux invitations de Dieu dans sa parole. Ensuite, par l’Esprit, nous avons le témoignage au-dedans de nous-mêmes. Dieu nous donne ainsi une conviction plus profonde par le témoignage vivant et intérieur du Saint Esprit. Nous avons une paix et un bonheur secrets qui dépassent tout raisonnement. Celui qui ne croit pas Dieu, non seulement n’obtient pas la vie, mais se place lui-même dans une position effrayante : il accuse Dieu, le fait menteur. Un ancien auteur écrivait : « On ne peut pas faire à Dieu de plus grave affront que de ne pas le croire. L’incroyant laisse entendre qu’on ne peut se fier à Dieu. Il le renie et dans son cœur, il dresse, telle une idole, sa propre raison comme s’il était plus sage que Dieu. »

L’objet du témoignage et ses résultats : versets 11, 12

Peut-être avons-nous voulu fonder notre paix sur nos sentiments ? C’était faire fausse route. Nous trouvons la paix en acceptant le témoignage que Dieu rend au sujet de son Fils. Dieu affirme qu’il nous a donné la vie éternelle. Elle ne résulte pas de nos œuvres, ni de quoi que ce soit, elle est un don immérité de Dieu. Nous la possédons, mais pas de façon indépendante de Dieu, elle est dans son FilsColossiens 3. 3. “Parce que moi je vis (dit Jésus), vous aussi, vous vivrez” Jean 14. 19. Dieu ne nous donne rien en dehors de Christ mais il nous donne tout en Christ, et déjà maintenant la vie éternelle, une vie qui nous associe au Fils de Dieu.

  • verset 12 : La foi au Seigneur est donc le critère déterminant : “Celui qui a le Fils a la vie”. Mais, fait solennel, “celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie”, quels que puissent être son zèle, sa conduite, ses paroles, ses actes… Quelqu’un pourrait-il lire ces lignes et ne pas croire au Fils de Dieu ? Qu’il regarde à Jésus avec confiance et reçoive la vie pour l’éternité.

Notes

1Le symbole de l’eau est difficile à comprendre dans ce texte qui répond probablement à une hérésie précise connue des premiers lecteurs de cette lettre. Nous interprétons le symbole à la lumière de l’ensemble de l’Écriture, et en particulier de Jean 19. 34 (l’eau qui sortit du côté du Seigneur Jésus). Souvent dans la Bible, l’eau représente la mort, et aussi la nouvelle vie, vie de résurrection, résultat de l’action purificatrice de la parole de Dieu (Tite 3. 5).
2L’insistance de l’apôtre sur le sang est très importante de nos jours où l’on présente souvent la mort de Christ comme l’exemple suprême de l’amour. Mais on ne veut pas reconnaître que, par sa mort et son sang versé, Christ a expié nos péchés et a répondu aux saintes exigences de la justice de Dieu.
3On peut remarquer la correspondance de ces deux témoins (l’eau et le sang) avec les deux buts pour lesquels Dieu a envoyé son Fils : “afin que nous vivions par lui”, et “pour être la propitiation pour nos péchés.” (4. 9, 10).

1 Jean 5

6C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; 7car il y en a trois qui rendent témoignage : 8l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. 9Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. 10Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. 11Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : 12Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)