Il se peut qu’un véritable croyant doute de son salut. Mais ce n’est pas ce que Dieu désire. Son Esprit agit par la Parole en nos cœurs pour nous donner l’assurance que nous avons la vie éternelle. Une telle assurance ne résulte pas d’introspection, de sentiments ou d’expériences mais d’affirmations de la parole de Dieu. Certains taxent de prétentieux ceux qui disent être assurés de leur salut. Mais certitude et humilité ne s’excluent pas l’une l’autre. La prétention, c’est de douter de la Parole de Dieu et par là, de la discuter, jamais de nous confier en elle.
La partie doctrinale de l’épître se termine sur cette certitude que la vie éternelle est la part de tous ceux qui croient au nom du Fils de Dieu (verset 13). Avant de conclure, l’apôtre donne encore un précieux enseignement, concernant la confiance pratique en Dieu, exprimée par la prière pour lui présenter des besoins selon sa volonté (versets 14, 15). La prière est aussi un privilège dont il est possible de se servir en amour envers les autres, en particulier en rapport avec leurs manquements.
En croyant au nom du Fils de Dieu, nous savons que nous avons la vie éternelle. Alors nous avons confiance et hardiesse pour nous approcher de DieuHébreux 4. 16. Libres et assurés (3. 21), nous savons que Dieu nous entend et nous répond. Pour cela, il faut que nos requêtes soient selon sa volonté. En effet, la prière n’est jamais un moyen d’imposer notre pensée à Dieu, mais le moyen de soumettre notre volonté à la sienne. Par la prière, nous recherchons la volonté de Dieu, nous l’acceptons pour la faire. Chaque prière est au fond une variation sur le thème : “Que ta volonté soit faite !” Jésus nous a enseignés à le dire dans le modèle de prière qu’il a donné à ses disciplesMatthieu 6. 10, et il l’a montré par son exemple suprême à GethsémanéLuc 22. 42.
Si nous demandons selon la volonté de Dieu, nous pouvons être assurés que nous sommes exaucés, avant même d’avoir vu la réponse à nos prières. Connaissons-nous cette assurance sereine et joyeuse que Dieu a répondu à notre prière ? Le Seigneur ne se lasse jamais d’inviter et d’encourager à prier. Il ordonne même de le faire. “Demandez et il vous sera donné” Matthieu 7. 7. Il veut nous accorder la faveur d’un exaucement total.
Et pourtant, nous négligeons si souvent la prière : “Vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas” Jacques 4. 2. Ou bien, nous ne sommes pas exaucés parce que nous demandons mal afin de le dépenser pour nos voluptésJacques 4. 3. Une prière non exaucée devrait nous conduire à juger ce qui est un désir personnel, indépendant du Seigneur, et à retrouver notre joie dans la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite. Car en dernier lieu, nous ne voudrions pas que Dieu exauce des requêtes qui ne sont pas selon sa volonté. Pour être exaucés, il nous faut donc rechercher la pensée de Dieu et demeurer en Christ. “Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et il vous sera accordé” Jean 15. 7.
La confiance en Dieu nous amène à intercéder pour les autres. L’amour pour nos frères ne nous laissera pas indifférents à leur péché, mais nous conduira à prier pour eux et à leur donner la vie, c’est-à-dire ici la santé spirituelle et physique. Une telle intercession est un bel exemple d’une prière désintéressée selon la volonté de Dieu. Il l’écoute, il l’exauce.
Tout péché entraîne des conséquences dans le
Alors si quelqu’un voit son frère pécher, va-t-il rester insensible ? Non, il supplie Dieu en faveur de son frère, qui retrouve ainsi la vie c’est-à-dire la santé, spirituelle comme physique. Mais, bien sûr, cette guérison suppose que le péché est confessé et abandonnéProverbes 28. 13 ; Jacques 5. 14, 15, 19, 20.