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Première épître de Jean
Sondez les Écritures - 5e année

1 Jean 5. 13-17

La vie divine et ses certitudes

3. L’assurance qui en découle

La certitude de la vie éternelle : verset 13

Il se peut qu’un véritable croyant doute de son salut. Mais ce n’est pas ce que Dieu désire. Son Esprit agit par la Parole en nos cœurs pour nous donner l’assurance que nous avons la vie éternelle. Une telle assurance ne résulte pas d’introspection, de sentiments ou d’expériences mais d’affirmations de la parole de Dieu. Certains taxent de prétentieux ceux qui disent être assurés de leur salut. Mais certitude et humilité ne s’excluent pas l’une l’autre. La prétention, c’est de douter de la Parole de Dieu et par là, de la discuter, jamais de nous confier en elle.

La partie doctrinale de l’épître se termine sur cette certitude que la vie éternelle est la part de tous ceux qui croient au nom du Fils de Dieu (verset 13). Avant de conclure, l’apôtre donne encore un précieux enseignement, concernant la confiance pratique en Dieu, exprimée par la prière pour lui présenter des besoins selon sa volonté (versets 14, 15). La prière est aussi un privilège dont il est possible de se servir en amour envers les autres, en particulier en rapport avec leurs manquements.

La réponse à nos prières : versets 14, 15

En croyant au nom du Fils de Dieu, nous savons que nous avons la vie éternelle. Alors nous avons confiance et hardiesse pour nous approcher de DieuHébreux 4. 16. Libres et assurés (3. 21), nous savons que Dieu nous entend et nous répond. Pour cela, il faut que nos requêtes soient selon sa volonté. En effet, la prière n’est jamais un moyen d’imposer notre pensée à Dieu, mais le moyen de soumettre notre volonté à la sienne. Par la prière, nous recherchons la volonté de Dieu, nous l’acceptons pour la faire. Chaque prière est au fond une variation sur le thème : “Que ta volonté soit faite !” Jésus nous a enseignés à le dire dans le modèle de prière qu’il a donné à ses disciplesMatthieu 6. 10, et il l’a montré par son exemple suprême à GethsémanéLuc 22. 42.

Si nous demandons selon la volonté de Dieu, nous pouvons être assurés que nous sommes exaucés, avant même d’avoir vu la réponse à nos prières. Connaissons-nous cette assurance sereine et joyeuse que Dieu a répondu à notre prière ? Le Seigneur ne se lasse jamais d’inviter et d’encourager à prier. Il ordonne même de le faire. “Demandez et il vous sera donné” Matthieu 7. 7. Il veut nous accorder la faveur d’un exaucement total.

Et pourtant, nous négligeons si souvent la prière : “Vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas” Jacques 4. 2. Ou bien, nous ne sommes pas exaucés parce que nous demandons mal afin de le dépenser pour nos voluptésJacques 4. 3. Une prière non exaucée devrait nous conduire à juger ce qui est un désir personnel, indépendant du Seigneur, et à retrouver notre joie dans la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite. Car en dernier lieu, nous ne voudrions pas que Dieu exauce des requêtes qui ne sont pas selon sa volonté. Pour être exaucés, il nous faut donc rechercher la pensée de Dieu et demeurer en Christ. “Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et il vous sera accordé” Jean 15. 7.

L’intercession pour les autres versets 16, 17

La confiance en Dieu nous amène à intercéder pour les autres. L’amour pour nos frères ne nous laissera pas indifférents à leur péché, mais nous conduira à prier pour eux et à leur donner la vie, c’est-à-dire ici la santé spirituelle et physique. Une telle intercession est un bel exemple d’une prière désintéressée selon la volonté de Dieu. Il l’écoute, il l’exauce.

Tout péché entraîne des conséquences dans le gouvernement de Dieu envers ses enfants, mais ces conséquences ne vont pas souvent jusqu’à la mort du corps1. Elles peuvent être la faiblesse et la maladie1 Corinthiens 11. 302, parfois sur le plan physique, toujours sur le plan spirituel. David exprime la douleur de celui qui n’a pas reconnu et confessé son péché. C’est un “rugissement” intérieur et une sécheresse spirituellePsaume 32. 3, 4 sans droiture ni joiePsaume 51. 12, 13.

Alors si quelqu’un voit son frère pécher, va-t-il rester insensible ? Non, il supplie Dieu en faveur de son frère, qui retrouve ainsi la vie c’est-à-dire la santé, spirituelle comme physique. Mais, bien sûr, cette guérison suppose que le péché est confessé et abandonnéProverbes 28. 13 ; Jacques 5. 14, 15, 19, 20.

  • verset 16b, 17 : Toute iniquité, toute injustice est un affront au Dieu de sainteté, c’est un péché devant lui. Mais certains péchés ont sur la terre un caractère tellement choquant, honteux ou même dégradant, que le croyant ne sait pas si Dieu ne va pas intervenir en jugement qui mène à la mort, s’il ne va pas être comme obligé d’enlever de la terre celui qui a ainsi péché. Alors l’apôtre dit : “Je ne dis pas qu’il demande”. Il ne donne aucun ordre, il ne dit pas de prier, il laisse chacun juger dans sa conscience et selon son sens spirituel, ce qu’il convient de faire.

Notes

1Il ne s’agit pas de la mort éternelle – un vrai croyant ne peut pas perdre la vie éternelle (Jean 10. 28) – mais de la mort et de la vie terrestres.
2Il est important de maintenir que toute maladie n’a pas pour cause un péché direct. Épaphrodite a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui et aussi de Paul (Philippiens 2. 27 ; Ecclésiaste 7. 15 ; 8. 14). Gardons-nous donc d’évoquer légèrement le gouvernement de Dieu devant la maladie ou la mort.

1 Jean 5

13Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.

14Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; 15et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les chosesa que nous lui avons demandées.

16Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. 17Toute iniquitéb est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort.

Notes

alitt. : les demandes.
bailleurs aussi : injustice.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)