Nous trouvons ici la Parole de Dieu : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1. 1). Dans l’Écriture, l’eau est une figure de la parole de Dieu (Jean 3. 5), et cette parole est éternelle. À la porte de la fontaine, nous avons aussi trouvé l’eau, mais l’eau dans son activité, ses effets ; elle jaillissait en réponse à l’œuvre du Saint Esprit. C’est ce que nous voyons clairement en Jean 7. 37-39 : « Il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ». Par contre, à la porte des eaux, nous trouvons la Parole de Dieu dans son existence éternelle. « Éternel, ta parole est établie à toujours dans les cieux » (Psaume 119. 89).
En Jean 1. 1, l’Être éternel est la Parole, et en Apocalypse 19. 13, il est appelé : « la Parole de Dieu ». Ainsi cette Parole paraît devant nous dans toute sa dignité, comme il est écrit en Ésaïe 26. 4 : « Jah, Jéhovah est le rocher des siècles ». Jah est le nom de Dieu qui caractérise l’éternité de son être, pour qui le passé, le présent et l’avenir représentent un présent permanent. Le nom de Jéhovah nous le présente comme l’Immuable, celui qui ne change pas, celui qui sera pour son peuple ce qu’il a promis d’être. Il est « celui qui est, et qui était, et qui vient » (Apocalypse 1. 4).
Pour cette porte, qui est simplement mentionnée, il n’est pas parlé de réparations, et comme symbole de ce qui demeure, elle n’en a nullement besoin. Elle ne fut probablement pas atteinte par les destructions des combats. Que peuvent aussi les hommes contre « le rocher des siècles » ? « Le solide fondement de Dieu demeure » (2 Timothée 2. 19).
En Néhémie 8. 1, le peuple se réunit comme un seul homme sur la place des eaux pour écouter la lecture de la Parole de Dieu : « Et tout le peuple prêtait l’oreille au livre de la loi » (verset 3). Quelle puissance merveilleuse recèle cette parole divine ! Par cette parole, des hommes sont nés de nouveau (1 Pierre 1. 23). Elle est une lampe à notre pied et une lumière à notre sentier (Psaume 119. 105). Hébreux 1. 3 nous déclare que toutes choses sont soutenues par la parole de sa puissance. Prenons ainsi à cœur l’exhortation de l’apôtre Paul de laisser la parole du Christ habiter richement en nous (Colossiens 3. 16). Puissions-nous, comme le psalmiste, nous réjouir en elle, comme un homme qui trouve un grand butin (Psaume 119. 162). En utilisant abondamment le passage de cette porte, nous serons préparés pour toute bonne œuvre (2 Timothée 2. 21), et nous serons rendus capables de parcourir la course qui est devant nous avec persévérance, en direction de la prochaine porte.