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Les portes de Jérusalem
J.L. Ayers

La présente étude considère les dix portes de la muraille de Jérusalem telles qu’elles sont successivement présentées dans le chapitre 3 du livre de Néhémie. La signification des noms dans leur enchaînement nous y donne l’image d’une croissance harmonieuse dans la vie spirituelle du croyant.

Les événements rapportés dans ce chapitre se situent probablement en l’an 445 avant notre ère, environ 90 ans après la fin de la captivité babylonienne.

Cyrus, roi de Perse, fut l’instrument dans la main de Dieu pour ramener le résidu de son peuple – les deux tribus de Juda et Benjamin – à Jérusalem afin de reconstruire la maison de Dieu (Esdras 1. 1-4). Jérusalem devait ainsi redevenir le centre de rassemblement car elle seule était le lieu où Dieu avait promis de faire habiter son Nom. De même aujourd’hui, il n’y a qu’un seul véritable lieu de rassemblement, à savoir là où seuls des croyants sont rassemblés au nom du Seigneur Jésus (Matthieu 18. 20).

Nous trouvons en Ésaïe 44. 28 et 45. 1-4 la mention prophétique de Cyrus. Les livres d’Esdras et de Néhémie, qui, dans le canon juif de l’Ancien Testament, ne forment qu’un livre, racontent la reconstruction du temple ainsi que de la ville et des murailles avec leurs portes. Entre les versets 3. 10 et 6. 15 d’Esdras, il y eut un intervalle de 20 ans, suite à l’interruption de la reconstruction du temple. Entre les chapitres 6 et 7, s’écoula aussi un certain laps de temps pendant lequel l’œuvre de restauration stagna, jusqu’à l’arrivée d’un nouveau groupe depuis Babylone, avec Esdras.

En Néhémie 3, il nous est simplement raconté la reconstruction des murailles, et l’implantation des portes. Il n’est rien dit des difficultés, des oppositions et des obstacles, quoique, comme cela ressort des chapitres suivants, Satan ait tenté par tous les moyens de troubler l’œuvre et même de la détruire. Dans ce chapitre ne sont mentionnées que dix portes ; d’autres, telles que celle d’Éphraïm et celle de la prison, citées dans le chapitre 12, ne le sont pas ici. Le choix et l’ordre adoptés pour celles qui sont mentionnées ont, sans aucun doute, une signification particulière, indiquant une intention précise de la Parole de Dieu inspirée. Le nombre dix parle de responsabilité de l’homme. C’est ainsi que Dieu, par dix commandements, donna à connaître à l’homme sa sainte volonté. Mais combien il est solennel de lire en Nombres 14. 22 que Dieu fut tenté dix fois par son peuple rebelle et opiniâtre. Néhémie 11. 1 nous montre aussi que le dixième était représentatif de l’ensemble dans sa responsabilité devant Dieu.

Pour nous maintenant, il n’est plus question de responsabilité sous la loi, mais sous l’Esprit de grâce, comme nous le montrent Actes 11. 23 ainsi que 2 Corinthiens 8. 5-7. Le croyant qui est sous la grâce agit par amour. Il désire faire des progrès spirituels, grandir dans la connaissance de Jésus Christ son Seigneur et croître jusqu’à la pleine stature de Christ (Éphésiens 4. 13) afin d’honorer son Nom.

Si nous faisons maintenant le tour de la ville, porte après porte, nous trouverons une figure de la vie du croyant depuis sa conversion jusqu’au moment où il contemplera la face du Seigneur dans sa gloire.

Les portions de muraille entre les portes représentent notre vie comme témoignage devant le monde. Nous voulons toutefois nous occuper seulement des portes. Elles sont citées dans ce chapitre 3 dans l’ordre suivant :

  • La porte des brebis,
  • la porte des poissons,
  • la porte du vieux mur,
  • la porte de la vallée,
  • la porte du fumier,
  • la porte de la fontaine,
  • la porte des eaux,
  • la porte des chevaux,
  • la porte du levant,
  • la porte de Miphkad.

Au verset 1, comme constructeur de la porte des brebis, c’est Éliashib, le souverain sacrificateur, qui est mentionné. Il occupait sans aucun doute le rang le plus élevé de toute la ville, et comme tel, il devait être le berger des brebis, selon Malachie 2. 6-7, en conséquence aussi leur modèle. Mais nous ne voyons pas qu’il ait mis des verrous et des barres, comme cela est dit pour les autres portes. Au contraire, il se lia avec Tobija, l’ennemi du peuple de Dieu (chapitre 13. 4). Il n’éleva pas ses enfants « dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur » (Éphésiens 6. 4), car nous voyons au chapitre 13. 28 qu’ils abandonnèrent le chemin de la fidélité. Son petit-fils épousa une fille de Samballat, un autre ennemi du peuple de Dieu. La Parole ne nous dit rien de plus ici de cet homme, il n’est mentionné qu’en rapport avec sa fonction et la construction de la porte1.

Voyons maintenant la signification des portes dans leur succession.

Notes

1Note du traducteur : au verset 21 de ce chapitre, toutefois, il nous est dit que c’est un autre serviteur, Mérémoth, qui bâtit la muraille devant la maison d’Éliashib, tandis que celui-ci ne fit rien pour la protection de sa propre maison. Les conséquences douloureuses seront manifestées plus tard, au chapitre 13 !