« Passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine ; la pluie aussi la couvre de bénédictions » (Psaume 84. 7). La vallée nous parle d’abaissement, d’humilité, mais tout croyant qui prend cette place peut être assuré qu’elle n’est pas seulement celle des larmes, mais qu’elle sera aussi pour lui celle de la bénédiction. « La vallée de Baca » deviendra un pays de sources, le lieu d’un grand enrichissement. Nous recevons ainsi l’exhortation : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu » (1 Pierre 5. 6). Des chrétiens demandent quelquefois à Dieu qu’il veuille bien les abaisser, ceci n’est pas selon sa pensée ; demandons plutôt la grâce de nous abaisser nous-mêmes.
En 1 Pierre 5. 5, nous sommes aussi exhortés à être « revêtus d’humilité, car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles ». L’expression de l’apôtre « revêtus d’humilité » est remarquable, c’est prendre la place de l’humilité non pas devant les autres, mais devant Dieu. Regardons au parfait modèle en Philippiens 2. 3-8 ! Notre glorieux Seigneur a pris ici-bas la dernière place, comme aucun autre ne l’a fait. Il s’est abaissé jusqu’à la mort, la mort de la croix. Que ces exhortations nous soient profitables !
Les noms de ceux qui ont reconstruit cette porte sont aussi pleins d’instruction : Hanun et les habitants de Zanoakh. Hanun signifie « gracié » et Zanoakh quelque chose comme « ôté, rejeté ». Comme objets de la grâce, rejetons, repoussons tout ce qui nous entrave, mais spécialement « les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière » (Romains 13. 12). « N’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les » (Éphésiens 5. 11). C’est en suivant le Seigneur avec zèle et en prenant une place d’abaissement que nous serons, tels ceux de Zanoakh, capables de rejeter les œuvres infructueuses des ténèbres. Nous le voyons en passant à la porte suivante.