Cette porte nous montre comment la vie du croyant peut être remplie de cette action du Saint Esprit. Le terme original parle d’une fontaine jaillissante. Celui qui puise à celte fontaine, « des fleuves d’eau vive couleront de son ventre » (Jean 7. 37-39). Il n’est pas question ici de la réception du Saint Esprit, ce qui a lieu quand nous sommes nés de nouveau, quand nous acceptons l’évangile, comme nous l’avons vu à la porte des poissons. Le Saint Esprit vient habiter dans le croyant quand il est venu à la foi vivante en son Sauveur. Mais aussi longtemps que nous ne nous laissons pas diriger par le Saint Esprit qui est en nous, il n’est pas possible d’en discerner quelque manifestation dans notre vie. Et s’il n’y a aucune purification, aucune sanctification, il ne peut y avoir aucune force spirituelle.
Mais si nous nous sommes purifiés de toutes les choses qui peuvent nous souiller, comme nous l’avons vu en passant la porte du fumier, alors l’activité du Saint Esprit qui habite en nous peut se manifester, et ainsi nous « marchons dans l’Esprit ».
Nous voulons rappeler ici qu’être purifié n’est pas la même chose qu’être sauvé. La purification est l’action du Saint Esprit en nous et envers nous lorsque nous sommes déjà sauvés. Nous voyons cela en 1 Pierre 1. 22, où elle est caractérisée par « l’obéissance à la vérité ». En obéissant à la vérité, en nous « purifiant de toute souillure de chair et d’esprit », nous remplissons la condition nécessaire pour la manifestation du Saint Esprit. « Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance ; contre de telles choses, il n’y a pas de loi. Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises » (Galates 5. 22-24). N’est-ce pas une folie et une profonde contradiction, de prendre la position d’un chrétien et de marcher dans les convoitises de la chair, comme nous le voyons en Galates 5. 16-21 ? Prêtons attention à l’exhortation du verset 25 : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit ».
Le lecteur attentif aura remarqué que la porte de la fontaine est la seule qui soit couverte (verset 15). Combien il est important de veiller à ce que la fraîcheur et la pureté de la source jaillissante du Saint Esprit ne soit pas troublée par toutes sortes d’influences extérieures. Veillons donc soigneusement à ne pas attrister le Saint Esprit, le contrister ou même l’éteindre (Ésaïe 63. 10 ; Éphésiens 4. 30 ; 1 Thessaloniciens 5. 19) ! En nous soumettant à la direction du Saint Esprit, la parole de Dieu acquerra toujours plus d’autorité dans notre vie. C’est le chemin qui nous conduit à la prochaine porte.