Dans la première partie de ce psaume, le résidu fidèle constate l’étendue du mal “dans le pays”, c’est-à-dire sur la terre d’Israël (versets 2-6). Dans la seconde partie, les fidèles demandent à Dieu de rétribuer les méchants et de manifester sa justice.
L’injustice, les iniquités, la violence qui ont cours en Israël, suscitent l’étonnement et l’indignation des hommes pieux. Nous avons, dans ces versets, un tableau de l’état du monde, avant que Dieu n’intervienne pour le juger.
Toutes les mises à l’épreuve de l’homme ont montré qu’il est ennemi de Dieu et se complaît dans les mauvaises œuvres ; avant le déluge, la terre était corrompue devant Dieu et pleine de violenceGenèse 6. 12. Israël désobéissant fut asservi aux nations et mit le comble à son péché en crucifiant son Messie ; la chrétienté se hâte vers l’apostasie représentée par la Babylone prophétique, la fausse égliseApocalypse 17.
Le psaume 58, comme de nombreux écrits prophétiques, dévoile l’état des Juifs incrédules, avant les jugements de Dieu. Cet état, décrit dans le premier verset, est démontré par le jugement inique prononcé contre le Seigneur Jésus. Juifs et nations s’unirent alors pour le condamner à mort, malgré sept témoignages rendus à son innocence et à la justice de ses voiesMatthieu 27. 19, 24 ; Luc 23. 4, 14 ; Jean 18. 38 ; 19. 4-6.
Certes, ce jour-là, le jugement a été repoussé en arrière, et la justice se tient loin ; car la vérité a trébuché sur la place publique, et la droiture ne peut entrerÉsaïe 59. 14, 15.
Ainsi, dans le pays d’Israël, on verra l’injustice, la violence et le mensonge se donner libre cours, tandis que les appels de la grâce seront méprisés.
Remarquons que les prophéties de l’A.T. passent toujours sous silence la période chrétienne, et lient directement l’histoire d’Israël jusqu’au retranchement du MessieDaniel 9. 25-27, aux événements qui auront lieu après l’enlèvement de l’Église.
Devant cette ruine sans remède, la seule ressource du résidu est dans la puissance de Dieu et dans sa fidélité aux promesses de son alliance, comme l’exprime ici son nom d’Éternel.
Le psalmiste énumère sous une forme symbolique les caractères du méchant et appelle contre lui les jugements correspondants : que sa force soit brisée, sa puissance ôtée ; qu’il aille de ruine en ruine et disparaisse comme des épines brûlantes dans un tourbillon !
Le chrétien – enseigné à manifester envers les autres la grâce divine dont il est l’objet, et à prier pour ses ennemis, au lieu de demander d’en être vengé – pourrait être surpris des pensées exprimées par le fidèle juif. Souvenons-nous que les promesses faites au peuple juif sont liées à la purification de la terre et de ses habitants, par les jugements qui anéantiront les ennemis de Christ. En demandant la destruction de ses ennemis, le résidu demande, en fait, que le Messie entre dans son règne.
La vengeance précède, nous venons de le dire, l’établissement du règne de Christ. Le méchant sera ôté de la terre, tandis que le juste recevra la récompense de sa fidélité et de ses souffrances pendant le temps de la grande tribulation.
Dieu est intervenu en faveur de son peuple ; le juge de toute la terre a fait ce qui est justeGenèse 18. 25.
Tout est prêt pour le bonheur du fidèle, sous le règne du Messie.