Ce psaume se rattache, comme le précédent, à un épisode de la vie de David, lorsque Saül le poursuivait comme une perdrix sur les montagnes. La caverne mentionnée dans la suscription de ce “Mictam” est sans doute celle où David coupa le pan de la robe de Saül et épargna sa vie1 Samuel 24. 1-16. Là, Saül fut couvert de honte et David délivré, car Dieu avait envoyé sa bonté et sa vérité. David fut ainsi encouragé quand son âme était “au milieu des lions”.
Ce psaume comprend une introduction et deux parties (versets 3-6 ; 7-12) se terminant l’une et l’autre par un appel à la manifestation de la gloire de Dieu.
Le fidèle fait appel à la grâce divine avec la certitude qu’elle répondra à sa foi. Il ne demande pas que cessent les calamités ; seulement, son âme se réfugie à l’ombre des ailes de son Dieu, qui sont une figure de sa puissance protectrice et de sa sollicitude envers les siensRuth 2. 12 ; Matthieu 23. 37.
Quant à la délivrance, que Dieu en choisisse le temps et le moyen ; David expose sa requête à Dieu et il est apaiséPhilippiens 4. 6, 7.
Le fidèle crie au Dieu Très-Haut, qui possède les cieux et la terreGenèse 14. 19 : sa main a fondé la terre, et sa droite a étendu les cieuxÉsaïe 48. 13. Il compte sur sa puissance, sa sagesse et sa grâce, car tout don parfait, toute grâce excellente, descendent d’en hautJacques 1. 17. Celui qui veut engloutir le fidèle est sur la terre, mais le salut vient des cieux, d’auprès de Dieu. Ainsi, ses ennemis sont couverts de honte. La bonté de Dieu s’est exercée envers les siens ; sa vérité a montré qu’il est juste en justifiant ceux qui croient en lui.
Nous ajouterons que la bonté et la vérité ont été pleinement révélées à la croix, où elles se sont rencontrées, et où la justice et la paix se sont embrasséesPsaume 85. 11.
Dans ses circonstances présentes, le fidèle est au milieu de lions ; ce sont les fils des hommes, les méchants qui brûlent comme un feuÉsaïe 9. 17, plus redoutables encore que les bêtes sauvages pour l’âme du juste. Je suis couché, dit le psalmiste, exprimant ainsi sans doute son impuissance. Cependant, il regarde vers le ciel et s’écrie : Élève-toi, Ô Dieu ! Au-dessus des cieux, nos regards se portent sur Christ, le chef et le consommateur de la foi. Dans son chemin, il a enduré sous toutes ses formes la contradiction des pécheurs contre lui-même, mais il est assis maintenant à la droite du trône de DieuHébreux 12. 2, 3.
Quel encouragement pour ceux qui le suivent dans le chemin de la foi !
Le psalmiste décrit maintenant les actions de ses ennemis, les pièges qu’ils ont préparés pour le saisir et le faire tomber. Mais Dieu rend à chacun selon son œuvre. “Si quelqu’un tue avec l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée” Apocalypse 13. 10.
Le cœur du fidèle est ainsi affermi ; Dieu l’a entendu lorsqu’il a fait appel à sa grâce, et a mené toutes choses à bonne fin pour lui. Aux supplications succèdent maintenant les cantiques de louange.
L’aube du règne du roi de justice et de paix, le moment du réveil pour les fidèles délivrés, est arrivé. C’est le temps de la louange symbolisé par le luth et la harpe. Le peuple terrestre va être un royaume de sacrificateurs et une nation sainteExode 19. 6, selon le propos de Dieu1. Cette partie du psaume s’achève, comme la précédente, par l’exaltation de Dieu dans les cieux et sur la terre.