Proverbes 29

• verset 1 : Ce verset énonce une vérité importante : le temps pour se repentir est limité. La période actuelle est appelée “le temps agréé”, “le jour de salut” 2 Corinthiens 6. 2 ; Ésaïe 55. 6. Bientôt elle fera place au temps du jugementÉsaïe 26. 9b.
• verset 2 : Voir 28. 12.
• verset 3 : Le fils prodigue de la parabole de Luc 15 a illustré le second vers avant de changer totalement, devenant ainsi une joie pour son pèreLuc 15. 11-32.
• verset 4 : Voir verset 14.
• verset 5 : Il nous est bien difficile de recevoir des compliments. La flatterie réveille en nous l’orgueil qui sommeille. Consciemment ou non, le flatteur tend un piège à celui qu’il loue.

Le juste et le sage : versets 6-11

• verset 6 : Comme très souvent, ce verset oppose les bienfaits d’une conduite selon Dieu et les préjudices d’une vie dans le péché. Vivre selon le Seigneur permet de se réjouir (car on ne craint pas de subir les conséquences négatives de mauvaises actions). Comment hésiterions-nous entre ces deux chemins ?
• verset 7 : La justice pratique se montre dans un intérêt sincère et personnel pour son prochain. Elle contraste avec l’égoïsme de notre monde actuel qui, le plus souvent, ne se soucie pas de la misère partout présente.
• versets 8-11 : L’attitude du sage est mise en contraste avec :
• le moqueur, qui n’a pas de paix dans le cœur, et s’extériorise par des actes violents qui déstabilisent la société (la “ville”),
• l’insensé qu’il est impossible de convaincre, quelle que soit son attitude,
• le criminel qui se sent jugé par une conduite intègre1 Jean 3. 12,
• le sot qui ne peut pas réfréner ses pulsions et sa colère.

A l’opposé de ces hommes, le sage :

• procure la paixMatthieu 5. 9,
• évite les controverses avec un insensé,
• aime ceux qui vivent selon Dieu : il se sent “gardien de son frère” (verset 10) Genèse 4. 9,
• est maître de lui-même et calme les autresGalates 5. 16, 22.

Autorité dans la société, autorité dans la famille : versets 12-19, 21

Les v. 12 et 13 introduisent le sujet de l’autorité dans la société en posant deux principes :

• la responsabilité : ceux qui sont à la tête impriment leur caractère à l’ensemble ; ils sont des modèles qui ont une grande influence ;
• l’égalité : une position d’autorité¹ n’est pas synonyme de supériorité ; devant Dieu, il n’y a pas de différence sociale ; il fait lever son soleil sur tousMatthieu 5. 45 et il offre à tous la lumière de la vie divine.

Nous trouvons ensuite trois bases de la prospérité d’un pays :

• Un gouvernement juste : la corruption (verset 4) et l’injustice (verset 14, pris à l’opposé) ² du pouvoir déstabilisent complètement une nation, et combien de pays sont aujourd’hui dans ce cas ! Prions avec plus de ferveur par des requêtes précises pour ceux qui ont la lourde charge de gouverner1 Timothée 2. 1, 2 ; Jérémie 29. 7. N’espérons cependant pas que l’homme puisse établir un gouvernement parfaitement juste ; seul le règne du Seigneur Jésus pendant mille ans correspondra vraiment au verset 14 : aussi son royaume sera-t-il éternelDaniel 2. 44 ; 2 Pierre 1. 11 ; Apocalypse 22. 5.
• Une bonne éducation (versets 15-17) : le rejet depuis quelques décennies de l’autorité dans l’éducation des enfants a pleinement démontré la justesse du verset 15. Une éducation laxiste a des conséquences sociales catastrophiques (remarquons la place du verset 16 entre les versets 15 et 17) ; en revanche, une éducation solide, qui aide l’enfant à distinguer entre le bien et le mal, est une bénédiction pour les parents (verset 17).
• Une référence morale (verset 18) : en refusant la révélation biblique, nos pays occidentaux ont rejeté depuis quelques décennies toute norme de morale publique (22. 21) ; en rendant la morale subjective, notre société devient immorale, d’où tous ces débordements de violence et de corruption. Devant cet état général, la solution est individuelle : “chacun” est invité à revenir à la révélation biblique.

Les versets 19 et 21 terminent ce sujet de l’autorité en traitant des relations entre maîtres et serviteurs. Les deux ont leur part de responsabilité :

• l’employé peut adopter la triste mentalité du verset 19 et devenir fermé à la répréhension et apathique ;
• l’employeur peut user d’une trop grande familiarité et perdre auprès de ses employés le respect qui lui est dû³1 Timothée 6. 1, 2.

Sur un plan spirituel, ne nous arrive-t-il pas, à nous qui sommes “serviteurs de Christ”, de ne pas écouter ce qu’il nous dit ? Ne méritons-nous pas ce reproche : “Et pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ?” Luc 6. 46

Principes moraux négatifs et positifs : versets 20, 22-27

Ces sept versets terminent les paroles de Salomon. Combien de proverbes cet homme sage parmi les sages n’a-t-il pas proférés pour notre instruction ! Et ici, à la fin, il vient encore une fois nous donner des mises en garde et des principes moraux qui résument en quelque sorte tout son enseignement ; ils concernent :

• Les paroles (verset 20) : elles doivent être mesurées et réfléchies (15. 28).
• La colère (verset 22) : si nous y sommes enclins⁴, prenons garde car les conséquences en sont considérables pour nous-mêmes et dans nos relations avec les autres.
• L’orgueil et l’humilité (verset 23) : le principe spirituel donné par ce verset est essentiel, il est repris en Matthieu 23. 12. Satan voulait être comme Dieu et il a été abaisséÉzéchiel 28. 12-19. Le Fils de Dieu qui est “sur toutes choses Dieu béni éternellement” Romains 9. 5 s’est abaissé lui-même et, à cause de cela, a été élevé au-dessus de toutPhilippiens 2. 7-11. Qui voulons-nous imiter ?
• Les mauvaises fréquentations (verset 24) : non seulement s’associer à un voleur (1. 10-19) nous rend participant de ses actes, mais cela conduit à d’autres péchés, dont le parjure⁵.
• La crainte des hommes et la crainte de Dieu (verset 25) : ayons toujours davantage conscience que nous sommes d’abord sous le regard de Dieu avant d’être sous le regard des hommes. Cela nous gardera de la peur du « qu’en-dira-t-on ». N’acceptons jamais de céder à des pressions humaines par peur des conséquences : Dieu s’en occupera si nous sommes fidèles et si nous nous confions en lui⁶.
• La seule vraie appréciation (verset 26) : elle vient de Dieu seul et non pas d’un homme, quelque autorité qu’il ait, car seul Dieu connaît les motifs d’un acte.
• L’opposition complète entre les justes et les injustes (verset 27) : les valeurs des uns sont totalement étrangères aux autres. De même, il y a en nous ce contraste entre “l’Esprit” et “la chair” Galates 5. 17.

Ainsi se terminent les Proverbes de Salomon, en montrant qu’il n’est pas possible de transiger : choisissons résolument la voie de la justice, de la droiture et de la sagesse pour y trouver la “vraie vie” dès cette terre.

Notes