Dans le livre des Proverbes, le “sot” n’est pas, rappelons-le, une personne mentalement déficiente. C’est un individu obstiné, qui ne connaît pas Dieu et qui ne voit pas l’intérêt de rechercher la sagesse. Il est inconscient de son état et ne cherche pas à y remédier. En résumé, il n’a pas “choisi la crainte de l’Éternel” qui est le commencement de la sagesse (1. 29 ; 9. 10). Le début du chapitre 26 donne un aperçu du comportement à adopter envers une telle personne.
Le paresseux cherche des excuses invraisemblables pour justifier son inaction (verset 13), il est incapable de progresser (verset 14) ; même la recherche de son plaisir lui est trop pénible (verset 15) et, pour couronner le tout, il est impossible de le convaincre que sa manière de vivre est mauvaise (verset 16). Quel triste tableau !
Mais ne nous concerne-t-il pas ? Nous sommes si souvent paresseux quant à notre service pour le Seigneur. Nous nous trouvons de bonnes excuses : ce n’est pas mon chemin (verset 16), il faut éviter l’activisme (verset 15), prenons le temps de la réflexion (verset 14), les dangers abondent (verset 13), etc. Or l’homme de foi est actif et compte sur Dieu pour être victorieux de Satan (le “lion”) et non pas sur sa propre sagesse, qui n’est qu’une sotte présomption (comp. versets 12 et verset 16).
L’esprit de dispute n’est pas particulier à la femme (21. 9, 19 ; 25. 24 ; 27. 15) : il y a également des “hommes querelleurs” (verset 21). Ces versets lient intimement les colportages et les disputes. A la base de tout, on trouve un désir de s’ingérer dans les affaires d’autrui (verset 17), déjà signalé : “Ne conteste pas sans sujet avec un homme s’il ne t’a pas fait du tort” (3. 30). Gardons-nous de la fâcheuse propension à nous mêler de questions qui ne nous concernent pas directement, tant dans notre vie sociale que dans notre vie d’assemblée locale. Les conséquences en sont douloureuses mais méritées1 Pierre 4. 15.
Les Proverbes nous incitent à peser nos paroles : la plaisanterie malveillante ou légère est fermement condamnée. Et après avoir parlé de façon irraisonnée, ne pensons pas échapper à notre responsabilité par des mensonges (versets 18, 19).
Le désir de savoir, « d’être au courant », favorise les colportages – vrais ou faux, mais presque toujours inutiles : sous le couvert d’« établir la vérité », on alimente les divisions (verset 20). De plus, ces propos, une fois entendus, sont bien difficiles à déloger (“jusqu’au dedans des entrailles”, verset 22). Ayons donc en horreur la médisance et la calomnie !
Judas, qui a livré Jésus par un baiser, illustre bien les versets 23 à 26Matthieu 26. 47-50. On peut facilement dissimuler sa haine (verset 26) sous une apparence d’amour, mais le jour viendra où tout sera mis en lumière. HamanEsther 7. 10 illustre le verset 27 : le mal qu’on veut faire à autrui retombera sur soiEcclésiaste 10. 8. La “ruine” sera d’abord celle du méchant (verset 28b).