“Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées”.
La révélation de Jésus Christ (1. 1) est désormais close. Jusque-là, la prophétie s’était essentiellement adressée à la conscience des rachetés du Seigneur. Maintenant, il parle à leurs affections, pour les fortifier, dans l’attente de son retour.
Sous son nom personnel de Jésus, celui de son humanité et de son abaissement, le Seigneur s’adresse directement aux assemblées, comme vues encore sur la terre (1. 4 ; chapitre 2 et 3). Avant son retour, le témoin “fidèle et véritable” (1. 5 ; 3. 14) rend à son Église un triple témoignage pour conclure le livre (versets 16, 18, 20).
Jésus confirme toutes les révélations de l’ange qu’il avait lui-même envoyé, et le messager céleste disparaît : Jésus seul demeure devant nos yeux, comme pour les trois disciples sur la sainte montagneMatthieu 17. 8.
Christ s’adresse à Israël, peuple terrestre de Dieu, comme la racine et la postérité de David, et à l’Église, peuple céleste, comme l’étoile brillante du matin.
À la seule mention du nom de Christ, l’Église répond spontanément parce que ses “entrailles se sont émues à cause de lui” Cantique des cantiques 5. 4. Déjà, au début du livre, la salutation de la part de Jésus Christ avait produit dans le cœur de son Assemblée une effusion de reconnaissance : “À celui qui nous aime…” (1. 5). Il en est de même au terme de la révélation. En réponse, l’Église s’adresse successivement à Christ, puis aux croyants et, enfin, au monde :
Jésus lui-même déclare que l’intégrité de la révélation doit être sauvegardée à tout prix. Il doit en être ainsi de toute la Bible et, en particulier, de l’Apocalypse, le livre qui a été le plus attaqué par les hommes. Malheur à celui qui y ajoute ou qui en retranche quoi que ce soit3 ! Celui qui ferait ainsi prouverait que la vie éternelle n’est pas en lui. Alors, Dieu lui-même veille à son double châtiment : le frapper des plaies qui atteindront les rebelles, et le priver de sa part à l’arbre de vie4.
C’est ici la dernière parole de Jésus, tout à la fin de la Parole inspirée, pour s’adresser encore à son Église en disant pour la troisième fois :
“Oui, je viens bientôt”. Dans l’adoration et la reconnaissance, l’Église répond : “Amen ; viens, Seigneur Jésus !”
La Bible contient plusieurs textes de communion qui expriment une relation entre Dieu et son peuple terrestre, comme à la fin de la prophétie d’OséeOsée 14. 9. Mais rien ne pouvait atteindre à la hauteur morale de ce dernier dialogue entre Christ et son Église. Non seulement, celle-ci jouit de l’amour de son Époux, mais elle a conscience de lui appartenir et d’avoir du prix pour luiCantique des cantiques 2. 16 ; 6. 3 ; 7. 10.
Le livre se termine par une salutation de grâce exprimée par Jean, l’apôtre de l’amour, de la part de Celui qui est l’expression même de la plénitude de la grâce. Le dernier mot de l’A.T. était celui de la malédictionMalachie 3. 24. Après la venue de Celui qui apporte “grâce sur grâce” Jean 1. 16, le N.T. peut alors se terminer sur le mot de grâce.
Nous avons déjà le Saint Esprit pour être avec nous éternellementJean 14. 16. Nous n’avons pas encore l’Époux, mais nous l’attendons, et nous lui appartenons déjà entièrement. Dans l’attente de son retour, nous goûtons la grâce du Seigneur Jésus Christ. Qu’elle soit pour nous “meilleure que la vie” comme pour David autrefois dans le désert de JudaPsaume 63. 4 !