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Le premier livre de Samuel
Sondez les Écritures - 3e année

1 Samuel 17. 41-58

David, roi selon le cœur de Dieu

3. David vainqueur de Goliath (3)

Les combattants : versets 41-47

L’heure de la confrontation approche. Goliath ne se serait pas étonné de voir venir David avec l’armure de Saül, mais il ne peut comprendre ses armes. Loin d’apprécier sa beauté et sa jeunesse, il le méprise et se sent humilié d’avoir à vaincre trop facilement, donc sans gloire.

Les paroles des deux adversaires dévoilent leur état d’esprit. David n’est effrayé ni par la vue de Goliath, ni par ses paroles dédaigneuses. Nous admirons au contraire le calme et la dignité de ses propos. Il vient comme représentant du Dieu Éternel, ce qui rend sans effet la malédiction du Philistin au nom de ses idoles. Dieu a été outragé par le Philistin et David se sent lui-même outragéPsaume 69. 10.

Par avance, il attribue à Dieu toute la gloire d’une victoire dont il est parfaitement sûr. S’il est un tendre berger, il est aussi un homme fort et vaillant et un homme de guerre (16. 18). Il “combat les combats de l’Éternel” comme le reconnaîtra plus tard Abigaïl (25. 28).

La victoire : versets 48-53

David utilise sa fronde, instrument rudimentaire, dont l’efficacité paraît douteuse. Mais entre des mains expertes, elle est d’une redoutable précisionJuges 20. 16. Du premier coup, Goliath est atteint au front, et réduit à l’impuissance.

Ces pierres lisses, polies et façonnées par l’eau, symbolisent les âmes que Dieu tire du monde et vivifie par le Saint Esprit (l’eau vive du torrent). Elles sont alors capables de vaincre par la foi l’ennemi et le monde dont il est le chef1 Jean 5. 4.

Puis David coupe la tête de Goliath avec sa propre épée (verset 51). La victoire est totale, définitive. Quelle illustration saisissante du triomphe complet remporté par Christ sur le diable quand il est entré dans la mort avec un grand cri de victoireMatthieu 27. 50 ; Jean 19. 30. La mort elle même est “engloutie en victoire”, son aiguillon, c’est-à-dire le péché, lui a été ôté1 Corinthiens 15. 54.

Leur homme fort vaincu, les Philistins sont poursuivis par les fils d’Israël. De même, la victoire de Christ sur Satan, le chef de ce monde, nous rend alors victorieux du monde1 Jean 5. 4.

Tout Israël est au bénéfice de la victoire d’un seul homme et il n’a plus qu’à poursuivre un adversaire déjà défait. De même, Dieu liera un jour Satan sous nos piedsRomains 16. 20, mais dès maintenant nous triomphons de la victoire du Seigneur.

Le retour du vainqueur : verset 54

David entrepose les armes de Goliath chez son père, à Bethléem1. Plus tard, l’épée sera déposée dans le sanctuaire (21. 10) selon la coutume de placer les trophées devant le Dieu qui avait accordé la victoire. Quant à la tête de Goliath, il l’apporte à Jérusalem, future capitale de son royaume.

Quelle belle préfiguration du triomphe du Seigneur : “ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la croix” Colossiens 2. 15 ; et aussi : “étant monté en haut, il a emmené captive la captivité” Éphésiens 4. 8.

Épilogue : versets 55-58

Ces versets pourraient se rattacher au début du chapitre suivant. Ils montrent l’ignorance ingrate et coupable de Saül sur l’identité du sauveur d’Israël (versets 55, 58). Soulagé par la harpe de David, il avait voulu en faire son porteur d’armes, mais sans s’intéresser ni à sa personne, ni à sa famille. Maintenant, après la victoire, l’intérêt de Saül s’éveille : “De qui es-tu fils ?” (verset 58). Il profite de la délivrance, mais ne s’attache pas au vainqueur.

Les hommes peuvent apprécier les soulagements de la miséricorde de Dieu, sans que cela éveille des sentiments profonds de reconnaissance, ni de désir de connaître la personne du Sauveur.

Conclusion

Ainsi tout ce chapitre nous présente en type la victoire de Jésus à la croix. Nous étions asservis à un maître dur et cruel, le diable, qui nous tenait asservis par la crainte de la mort. Or Christ est venu, dans une faiblesse apparente2 Corinthiens 13. 4, pour combattre Satan et le vaincre à la croix. Ensuite, il lui a retiré ce “pouvoir de la mort” en y entrant volontairement. Désormais, la victoire est complète. Comme tout type, le récit de David et Goliath ne présente que quelques aspects de l’œuvre insondable de Golgotha : en particulier, rien n’exprime les souffrances de la croix.

Beaucoup d’enseignements importants nous sont aussi donnés pour notre vie spirituelle. Tout d’abord, le récit illustre la certitude de notre salut : de même que David a complètement libéré Israël, Jésus Christ “a effacé l’obligation… qui consistait en ordonnances… et il l’a ôtée en la clouant à la croix” Colossiens 2. 14 ; Satan ne peut plus nous accuser. Croire dans son cœur à Jésus, Fils de Dieu, mort sur la croix pour soi, c’est se mettre au bénéfice de sa victoire. Plus rien ne peut nous séparer de Dieu. Aussi, toute incrédulité, tout légalisme (qui remet les âmes sous des chaînes, en leur ôtant la paix et la liberté) ou tout enseignement qui tend à nier la certitude du salut par la foi, sont une négation de cette victoire : pour ces personnes, Goliath n’est pas vaincu.

Par ailleurs, à la suite de notre Seigneur, nous pouvons être victorieux du diable en utilisant les “cailloux” de la Parole, ces versets choisis appliqués à propos : si nous utilisons cette arme redoutable pour Satan, il sera vaincu.

Enfin, restons bien fermes : tous les croyants ont part à la victoire complète du Sauveur :

  • l’ennemi qui défiait Dieu est défait (verset 45) ;
  • la gloire de Dieu est revendiquée et rétablie (verset 45) ;
  • toute la terre saura que Jésus est SeigneurPhilippiens 2. 11 (verset 46) ;
  • le peuple de Dieu connaît son Sauveur (verset 47) et l’adore :

« A toi, durant l’éternité, Soit force, honneur et majesté Pour le triomphe remporté Sur la croix ! »

Notes

1La “tente” signifie l’habitation habituelle, le foyer (4. 10 ; 13. 2).

1 Samuel 17

41Et le Philistin s’avança, allant et s’approchant de David, et, devant lui, l’homme qui portait son bouclier. 42Et le Philistin regarda et vit David, et le méprisa ; car c’était un jeune homme au teint rosé, et beau de visage. 43Et le Philistin dit à David : Suis-je un chien, moi, que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et le Philistin maudit David par ses dieux. 44Et le Philistin dit à David : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs. 45Et David dit au Philistin : Toi, tu viens à moi avec une épée, et avec une lance, et avec un javelot ; et moi, je viens à toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu des troupes rangées d’Israël, que tu as outragé. 46En ce jour, l’Éternel te livrera en ma main ; et je te frapperai, et j’ôterai ta tête de dessus toi, et je donnerai en ce jour les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre ; et toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël : 47et toute cette congrégation saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que l’Éternel sauve ; car la bataille est à l’Éternel, et il vous livrera entre nos mains.

48Et il arriva que, comme le Philistin se levait et s’avançait, et s’approchait à la rencontre de David, David se hâta et courut vers la ligne de bataille, à la rencontre du Philistin. 49Et David mit sa main à son sac, et y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; et il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front ; et il tomba sur sa face contre terre. 50Et David, avec une fronde et une pierre, fut plus fort que le Philistin, et frappa le Philistin et le tua ; et David n’avait pas d’épée en sa main. 51Et David courut, et se tint sur le Philistin, et prit son épée, et la tira de son fourreau, et le tua, et lui coupa la tête. Et les Philistins, voyant que leur homme fort était mort, s’enfuirent. 52Et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent et poussèrent des cris, et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée dua ravin et jusqu’aux portes d’Ékron ; et les Philistins tombèrent tués, sur le chemin de Shaaraïm, et jusqu’à Gath, et jusqu’à Ékron. 53Et les fils d’Israël s’en revinrent de la poursuite des Philistins et pillèrent leur camp. 54Et David prit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem ; et ses armes, il les mit dans sa tente.

55Et quand Saül avait vu David sortant à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : Abner, de qui ce jeune homme est-il fils ? Et Abner avait dit : Ton âme est vivante, ô roi ! je n’en sais rien. 56Et le roi dit : Enquiers-toi de qui ce jeune homme est fils. 57Et comme David revenait d’avoir frappé le Philistin, Abner le prit et l’amena devant Saül, ayant la tête du Philistin à la main. 58Et Saül lui dit : Jeune homme, de qui es-tu fils ? Et David dit : Je suis fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.

Notes

alitt. : jusqu’à ce que tu viennes au.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)