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Le premier livre de Samuel
Sondez les Écritures - 3e année

1 Samuel 17. 20-40

David, roi selon le cœur de Dieu

3. David vainqueur de Goliath (2)

L’arrivée de David au camp : versets 20-30

Admirons et imitons la disponibilité de David, toujours prompt à servir et à obéir. Il se lève de bonne heure pour aller voir ses frères, mais ne délaisse pas pour autant ses responsabilités de berger : il a le souci de faire garder les brebis de son père. Dieu va se servir de cet humble acte d’obéissance pour faire participer David à la bataille : obéir premièrement (verset 20) est toujours le chemin de la bénédiction pour nous et pour les autres.

La mission que lui avait confiée Isaï est fidèlement accomplie (verset 22). Tout cela dirige nos pensées sur le serviteur divin, dont la nourriture était de faire la volonté de celui qui l’avait envoyéJean 4. 34.

Après s’être enquis du bien-être de ses frères, David apprend la terrible situation du peuple. Il entend lui-même le défi qui met en cause la gloire même de Dieu (verset 26).

Par ailleurs, une récompense a été promise par Saül. Elle procurera au vainqueur du géant gloire, richesse et affranchissement1. David s’enquiert de la nature de la récompense mais le vrai motif de son cœur n’est pas lié à celle-ci, comme il l’exprimera plus tard (versets 46, 47). Le ton de ses paroles et les mots choisis montrent toute son indignation : “Cet incirconcis”, dit-il de Goliath (verset 26). Il revendique la gloire de son Dieu. Christ aussi avait devant lui la joie de la gloire et d’une épouse comme résultat de son œuvre, mais son premier désir était d’accomplir la volonté de son Père et son but suprême de le glorifier.

Éliab, rempli de colère et d’animosité, suppose le mal chez son frère David et l’accuse injustement de négligence, d’orgueil et de curiosité (verset 28). “Je connais”, dit-il, triste écho à la parole du méchant esclave : “Je te connaissais, que tu es un homme dur” Matthieu 25. 24. Quelle déception pour David d’être si mal reçu ! Il écrira : “Je suis devenu un étranger à mes frères et un inconnu aux fils de ma mère” Psaume 69. 9, exprimant une tristesse qu’éprouvera plus tard notre SeigneurJean 7. 3-5. Celui qui veut ôter l’opprobre d’Israël doit lui-même souffrir l’opprobre. Le Seigneur, venu apporter “la délivrance”, sera le jour même chassé de sa ville où l’on tentera de le tuerLuc 4. 19, 29.

David, sans réplique désobligeante, ni désir de se justifier, n’entame pas le débat et se détourne (versets 29, 30). En pareil cas, imitons cette attitude pleine de sagesse !

David relève le défi : versets 31-37

Voilà de nouveau David et Saül face à face. Ce dernier le reconnaît-il ? Probablement pas (verset 55). Avec une sagesse tout humaine, Saül évalue David, et l’estime bien inférieur à Goliath. David, lui, plein d’espoir et de conviction, fait preuve d’une “folie de Dieu”, qui est plus sage que la sagesse des hommes1 Corinthiens 1. 25. Saül, sensible à cette lueur d’espoir, se rend aux arguments de David.

Le jeune berger dévoile alors ses victoires secrètes, remportées avec l’Éternel malgré sa propre faiblesse. Dieu forme ses serviteurs en privé en les mettant à l’épreuve. Ces victoires secrètes dans nos vies sont les plus importantes. Là, nous apprenons à connaître le Seigneur qui nous prépare ainsi pour d’autres victoires, plus grandes et plus visibles. Le lion et l’oursProverbes 28. 15 ont été vaincus, dans le désert, par un berger fidèle. Notre Seigneur a lié “l’homme fort” (c’est-à-dire le diable) au désert, en attendant de lui briser la tête à la croixGenèse 3. 15 ; Marc 3. 27. David avait risqué sa vie, sans témoin, pour une petite cause : une seule brebis (versets 34, 35) ; comment pourrait-il reculer devant un enjeu tellement supérieur ? Il va risquer sa vie pour délivrer les brebis d’Israël sans défense. De même, Jésus a donné sa vie pour ses brebis et il n’en perdra aucuneJean 10. 28 ; 17. 12.

David apprécie la situation d’après la mesure de sa foi. Peu lui importent la stature de l’adversaire, son armure, son expérience de la guerre. Un seul point compte pour lui : Goliath est un infidèle qui défie le peuple de Dieu. En estimant ainsi la situation, David a la pensée de Dieu et ne se laisse influencer par rien d’autre.

Saül se laisse convaincre, tout en restant sans illusion. “Que l’Éternel soit avec toi”, lui souhaite-t-il. En effet, c’est la présence de Dieu qui, seule, importe et suffit.

Les préparatifs du combat : versets 38-40

Trois sortes d’armures sont mentionnées :

  • 1. L’armure de Goliath – l’image de la puissance de Satan (versets 5-7).
  • 2. L’armure de Saül – le symbole des arrangements de la chair : Saül veut armer David pour que la bataille soit plus équitable. Or non seulement son armure est inférieure à celle de Goliath, mais elle est inutile et même nuisible. Une telle armure aurait amoindri la gloire de Dieu qui n’a nul besoin d’un complément humain ou charnel. David n’avait jamais fait usage d’une telle armure, c’est-à-dire, spirituellement, il n’avait jamais “fait de la chair son bras” Jérémie 17. 5.
  • 3. L’armure de David – ce sont les ressources de la foi : ses “armes” sont celles d’un berger, car c’est comme berger et non comme guerrier qu’il s’avance : un bâton, emblème de l’autorité divine conférée au conducteur, un sac, une fronde et enfin cinq2 pierres lisses1 Corinthiens 1. 27.

Les moyens dont nous usons révèlent notre état d’esprit. Ayant constaté l’insuffisance de nos propres ressources, ne nous confions plus en elles, mais dans la force d’en haut qui pourra, ou non, les utiliser. Paul, sans excellence de parole, avec une apparence faible et méprisable, ne recula jamais devant le combat, car les armes de sa guerre étaient rendues puissantes par Dieu1 Corinthiens 2. 1 ; 2 Corinthiens 10. 4.

Si nous manquons d’expérience, peu importe, car celle-ci est moins importante que la parole de Dieu que nous avons entre les mains et qui, elle, est la puissante épée du Saint Esprit. Ne soyons en rien “épouvantés par les adversaires” Philippiens 1. 28.

Notes

1Un des privilèges de la famille royale est d’être dispensé des impôts et des tributs (Esdras 7. 24 ; Matthieu 17. 26).
2Le chiffre cinq symbolise généralement la faiblesse humaine qui a recours à la puissance de Dieu. Voir à ce sujet les cinq pains et les deux poissons (Luc 9. 13) ; les cinq portiques du réservoir de Béthesda (Jean 5. 2) ; les cinq paroles (1 Corinthiens 14. 19).

1 Samuel 17

20Et David se leva de bonne heure le matin et laissa le menu bétail à un gardien, et prit sa charge et s’en alla, comme Isaï le lui avait commandé ; et il vint à l’enceinte formée par les chars. Or l’armée sortait pour se ranger en bataille, et on poussait le cri de guerre ; 21et Israël et les Philistins se rangèrent en bataille, ligne contre ligne. 22Et David laissa aux mains de celui qui gardait le bagage les objets qu’il portait, et courut vers la ligne de bataille ; et il vint et interrogea ses frères touchant leur bien-être. 23Et comme il parlait avec eux, voici le champion, nommé Goliath, le Philistin de Gath, qui s’avançait hors des rangs des Philistins et il proféra les mêmes paroles ; et David l’entendit. 24Et tous les hommes d’Israël, voyant l’homme, s’enfuirent de devant lui et eurent très peur. 25Et les hommes d’Israël dirent : Avez-vous vu cet homme-là qui monte ? car c’est pour outrager Israël qu’il est monté. Et il arrivera que l’homme qui le frappera, le roi l’enrichira de grandes richesses, et il lui donnera sa fille, et affranchira la maison de son père en Israël. 26Et David parla aux hommes qui se tenaient là avec lui, disant : Que sera-t-il fait à l’homme qui aura frappé ce Philistin-là, et qui aura ôté l’opprobre de dessus Israël ? Car qui est ce Philistin, cet incirconcis, pour outrager les troupes rangées du Dieu vivant ? 27Et le peuple lui parla selon cette parole, et dit : C’est ainsi qu’on fera à l’homme qui l’aura frappé. 28Et Éliab, son frère aîné, entendit pendant qu’il parlait à ces hommes ; et la colère d’Éliab s’embrasa contre David, et il [lui] dit : Pourquoi donc es-tu descendu ? et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais, moi, ton orgueil et la méchanceté de ton cœur ; car c’est pour voir la bataille que tu es descendu. 29Et David dit : Qu’ai-je fait maintenant ? N’y a-t-il pas de quoi ? 30Et il se détourna d’auprès de lui vers un autre, et dit les mêmes paroles ; et le peuple lui répondit comme la première fois.

31Et les paroles que David avait dites furent entendues, et on les rapporta en la présence de Saül ; et il le fit venir. 32Et David dit à Saül : Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira et combattra avec ce Philistin. 33Et Saül dit à David : Tu n’es pas capable d’aller contre ce Philistin pour combattre avec lui ; car tu es un jeune homme, et lui, il est homme de guerre dès sa jeunesse. 34Et David dit à Saül : Ton serviteur paissait le menu bétail de son père, et un lion vint, et un ours : et il enleva un mouton du troupeau. 35Et je sortis après lui et le frappai, et je délivrai [le mouton] de sa gueule ; et il se leva contre moi, et je le saisis par sa barbe, et le frappai, et le tuai. 36Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours ; et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l’un d’eux, car il a outragé les troupes rangées du Dieu vivant. 37Et David dit : L’Éternel qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, lui me délivrera de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi.

38Et Saül revêtit David de ses vêtements, et lui mit un casque d’airain sur la tête, et le revêtit d’une cotte de mailles. 39Et David ceignit son épée par-dessus ses vêtements, et voulut marcher, car il ne l’avait pas essayé. Et David dit à Saül : Je ne puis marcher avec ces choses, car je ne l’ai [jamais] essayé. Et David les ôta de dessus lui ; 40et il prit son bâton en sa main, et se choisit du torrent cinq pierres lisses, et les mit dans le sac de berger qu’il avait, dans la poche ; et il avait sa fronde à la main. Et il s’approcha du Philistin.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)