Admirons et imitons la disponibilité de David, toujours prompt à servir et à obéir. Il se lève de bonne heure pour aller voir ses frères, mais ne délaisse pas pour autant ses responsabilités de berger : il a le souci de faire garder les brebis de son père. Dieu va se servir de cet humble acte d’obéissance pour faire participer David à la bataille : obéir premièrement (verset 20) est toujours le chemin de la bénédiction pour nous et pour les autres.
La mission que lui avait confiée Isaï est fidèlement accomplie (verset 22). Tout cela dirige nos pensées sur le serviteur divin, dont la nourriture était de faire la volonté de celui qui l’avait envoyéJean 4. 34.
Après s’être enquis du bien-être de ses frères, David apprend la terrible situation du peuple. Il entend lui-même le défi qui met en cause la gloire même de Dieu (verset 26).
Par ailleurs, une récompense a été promise par Saül. Elle procurera au vainqueur du géant gloire, richesse et affranchissement1. David s’enquiert de la nature de la récompense mais le vrai motif de son cœur n’est pas lié à celle-ci, comme il l’exprimera plus tard (versets 46, 47). Le ton de ses paroles et les mots choisis montrent toute son indignation : “Cet incirconcis”, dit-il de Goliath (verset 26). Il revendique la gloire de son Dieu. Christ aussi avait devant lui la joie de la gloire et d’une épouse comme résultat de son œuvre, mais son premier désir était d’accomplir la volonté de son Père et son but suprême de le glorifier.
Éliab, rempli de colère et d’animosité, suppose le mal chez son frère David et l’accuse injustement de négligence, d’orgueil et de curiosité (verset 28). “Je connais”, dit-il, triste écho à la parole du méchant esclave : “Je te connaissais, que tu es un homme dur” Matthieu 25. 24. Quelle déception pour David d’être si mal reçu ! Il écrira : “Je suis devenu un étranger à mes frères et un inconnu aux fils de ma mère” Psaume 69. 9, exprimant une tristesse qu’éprouvera plus tard notre SeigneurJean 7. 3-5. Celui qui veut ôter l’opprobre d’Israël doit lui-même souffrir l’opprobre. Le Seigneur, venu apporter “la délivrance”, sera le jour même chassé de sa ville où l’on tentera de le tuerLuc 4. 19, 29.
David, sans réplique désobligeante, ni désir de se justifier, n’entame pas le débat et se détourne (versets 29, 30). En pareil cas, imitons cette attitude pleine de sagesse !
Voilà de nouveau David et Saül face à face. Ce dernier le reconnaît-il ? Probablement pas (verset 55). Avec une sagesse tout humaine, Saül évalue David, et l’estime bien inférieur à Goliath. David, lui, plein d’espoir et de conviction, fait preuve d’une “folie de Dieu”, qui est plus sage que la sagesse des hommes1 Corinthiens 1. 25. Saül, sensible à cette lueur d’espoir, se rend aux arguments de David.
Le jeune berger dévoile alors ses victoires secrètes, remportées avec l’Éternel malgré sa propre faiblesse. Dieu forme ses serviteurs en privé en les mettant à l’épreuve. Ces victoires secrètes dans nos vies sont les plus importantes. Là, nous apprenons à connaître le Seigneur qui nous prépare ainsi pour d’autres victoires, plus grandes et plus visibles. Le lion et l’oursProverbes 28. 15 ont été vaincus, dans le désert, par un berger fidèle. Notre Seigneur a lié “l’homme fort” (c’est-à-dire le diable) au désert, en attendant de lui briser la tête à la croixGenèse 3. 15 ; Marc 3. 27. David avait risqué sa vie, sans témoin, pour une petite cause : une seule brebis (versets 34, 35) ; comment pourrait-il reculer devant un enjeu tellement supérieur ? Il va risquer sa vie pour délivrer les brebis d’Israël sans défense. De même, Jésus a donné sa vie pour ses brebis et il n’en perdra aucuneJean 10. 28 ; 17. 12.
David apprécie la situation d’après la mesure de sa foi. Peu lui importent la stature de l’adversaire, son armure, son expérience de la guerre. Un seul point compte pour lui : Goliath est un infidèle qui défie le peuple de Dieu. En estimant ainsi la situation, David a la pensée de Dieu et ne se laisse influencer par rien d’autre.
Saül se laisse convaincre, tout en restant sans illusion. “Que l’Éternel soit avec toi”, lui souhaite-t-il. En effet, c’est la présence de Dieu qui, seule, importe et suffit.
Trois sortes d’armures sont mentionnées :
Les moyens dont nous usons révèlent notre état d’esprit. Ayant constaté l’insuffisance de nos propres ressources, ne nous confions plus en elles, mais dans la force d’en haut qui pourra, ou non, les utiliser. Paul, sans excellence de parole, avec une apparence faible et méprisable, ne recula jamais devant le combat, car les armes de sa guerre étaient rendues puissantes par Dieu1 Corinthiens 2. 1 ; 2 Corinthiens 10. 4.
Si nous manquons d’expérience, peu importe, car celle-ci est moins importante que la parole de Dieu que nous avons entre les mains et qui, elle, est la puissante épée du Saint Esprit. Ne soyons en rien “épouvantés par les adversaires” Philippiens 1. 28.