Le psalmiste a mis sa confiance en l’Éternel ; il attend la délivrance de sa part, car depuis sa jeunesse jusqu’à sa vieillesse, il s’est appuyé sur lui. Ses ennemis consultent contre lui, mais il attend en louant son Dieu. Il pourra ainsi annoncer la puissance de Dieu à ceux qui le suivront, tandis que sa justice et sa vérité sont le sujet de sa louange.
Le fidèle exprime sa confiance en l’Éternel. Il ne sera pas confus, car, comme nous l’avons vu, le Seigneur a prié pour lui (79. 6). Sa confiance repose aussi sur sa connaissance de la justice de Dieu, par laquelle il jugera ses ennemis et délivrera son peuple. Alors, pour son peuple purifié au creuset de l’afflictionÉsaïe 48. 10, il sera le rocher des siècles à tout jamaisÉsaïe 26. 1-4.
La justice de Dieu est manifestée dans la délivrance du croyant ; au verset 15, elle est le sujet de la méditation du fidèle. Au verset 16, le psalmiste est “en Christ” : il se réclame de sa seule justicePhilippiens 3. 9. Ensuite, (verset 19), la justice de Dieu est placée au premier rang des grandes choses qu’il a faites. Qu’y a-t-il de plus élevé que l’œuvre de la croix ? Psaume 85. 11-14
Enfin, le fidèle délivré parlera sans se lasser de la justice qui l’a sauvé à la honte de ses ennemis.
Quelle joie pour le fidèle de louer et de magnifier Dieu son Sauveur ! Et, tandis qu’il sent sa faiblesse, comme au terme d’une longue carrière, son seul désir est de demeurer sous sa protection (Nous trouvons la réponse à la prière du verset 9 en Ésaïe 46. 4).
Le fidèle est encore environné d’ennemis qui, inlassablement, se concertent et espèrent le détruire. Ainsi, les non-Juifs, aux temps de la fin, estimeront que Dieu a abandonné le résidu fidèle et que le moment sera venu d’en finir avec lui. Alors, une fois encore, l’affligé criera à Dieu, afin qu’il le délivre et rende confus ses persécuteurs.
Nous trouvons maintenant à nouveau le contraste entre les méchants et le fidèle ; les uns cherchent à faire le mal, l’autre dit avec foi : “Mais moi, j’attendrai… je louerai”.
Certain de sa délivrance, il anticipe le moment où il racontera les grandes choses que le Dieu juste et sauveur aura faites pour lui… En l’Éternel seul, il aura justice et forceÉsaïe 45. 21-24.
Le psalmiste développe maintenant ce qu’il a exprimé au début du psaume : il déclare non seulement que le Seigneur a été sa confiance, mais encore qu’il l’a enseigné dès sa jeunesse, ainsi qu’il est écrit : “Moi je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’enseigne pour ton profit, qui te dirige dans le chemin par lequel tu dois marcher” Ésaïe 48. 17. Dieu reste le Même, il porte les siens jusqu’aux cheveux blancsÉsaïe 46. 3, 4.
Mais si le psalmiste demande une deuxième fois d’être gardé, (comp. verset 1), c’est pour pouvoir rendre témoignage de la puissance de Dieu devant la génération qui le suit. Le témoignage de Jacob au moment de sa mort en est un touchant exempleGenèse 48. 15, 16.
La perfection de la justice de Dieu s’est manifestée dans les grandes choses qu’il a faites. Au verset 20, le psalmiste s’identifie à la nation éprouvée (“nous”) ; il reconnaît que, selon son juste gouvernement, Dieu a permis qu’il traverse les plus grandes détresses ; mais il sait qu’il fera remonter son peuple des profondeurs de la terre, du milieu des nations parmi lesquelles il avait été comme enseveli. Il lui redonnera la vie ; ce sera la résurrection de la nation d’Israël, souvent annoncée dans l’ÉcritureÉsaïe 38 ; Ézéchiel 37 ; Luc 8. 49-56.
La fin du psaume annonce les gloires du règne, qui font le sujet du psaume suivant. Dieu accomplira ses promesses ; Israël sera un nom d’allégresse, une louange et un ornement pour toutes les nations de la terre, qui apprendront toute la bonté dont Dieu a usé envers son peuple ; et ils craindront et trembleront à cause de toute la prospérité dont il le fera jouirJérémie 33. 7-9.