La dureté de cœur et l’incrédulité du peuple ont atteint leur sommet dans le rejet et la crucifixion du Messie. Que reste-t-il pour Israël, sinon le jugement gouvernemental de Dieu ? Bien que cette sentence s’exerce sur la terre envers le peuple de Dieu, il peut aussi conduire au châtiment éternel.
Il y a une progression dans l’intensité des malheurs appelés sur ces incrédules, depuis le piège que sera pour eux leur prospérité, jusqu’à la désolation de leurs demeures. Ils ont persécuté celui que Dieu a frappé quand il était entré dans toute la détresse de son peuple ; ils ont aussi étendu leur méchanceté à ceux qui ont souffert à cause de luiJean 15. 20. Ce rappel de l’inimitié de la nation incrédule introduit un nouvel appel à la colère de Dieu contre elle, et jusqu’à l’effacement du livre de vie.
Le psalmiste souligne à nouveau le contraste entre son état et celui de ses adversaires : “Mais pour moi, je suis affligé et dans la douleur”. C’est pour de telles personnes qu’est le salut de Dieu. Ils sont les bienheureux qui seront consolés, hériteront de la terre, et à qui sera le royaume des cieuxMatthieu 5. 3-12.
Nous voyons maintenant l’affligé “dans un lieu de sûreté” ; le moment est venu d’offrir des sacrifices de louanges.
Ainsi, le psaume s’achève par la louange des cieux et de la terre, en réponse à la fidélité de Dieu envers ceux qui le cherchent, les débonnaires, les pauvres et les prisonniers de l’espéranceZacharie 9. 11, 12. Christ étant exalté, Sion sera sauvée et le résidu délivré demeurera en paix dans le pays restauré.
Ce psaume très court, reprend presque exactement les cinq derniers versets du psaume 40. Il est écrit pour “faire souvenir” (comp. Philippiens 3. 1).
Car nous sommes souvent bien prompts à oublier les souffrances du Christ, son obéissance parfaite jusqu’à la mort de la croix. Alors nous ne savons pas appliquer à notre marche les leçons qui découlent de la mort et de la résurrection de notre Sauveur. Souvenons-nous de Christ, présenté dans le psaume 40, venu pour faire la volonté de Dieu, ainsi que nous le montre la citation faite dans l’épître aux HébreuxHébreux 10. 5-9.
L’Esprit de Dieu reprend la fin d’un psaume pour en écrire un autre, mais en y apportant quelques différences1. Nous n’avons donc pas ici une répétition des paroles du Seigneur. Nous apprenons comment nous pouvons, pour nous-mêmes, prononcer des paroles semblables mais non pas identiques aux siennes ; et ce, dans la mesure où nous avons éprouvé les sympathies de Christ envers nous.
Nous réalisons alors que “en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés” Hébreux 2. 18. Ainsi, Christ souffrant, puis délivré, est devant les yeux des fidèles. Ils sont encouragés à le chercher, à trouver leur plaisir en lui et à rendre grâces à Dieu qui l’a délivré, avec la certitude qu’ils seront délivrés aussi.
Au milieu d’un monde qui a crucifié le Seigneur de gloire, comment le croyant ne se sentirait-il pas affligé et pauvre ? Il ne pourrait trouver, dans un monde dont la figure passe1 Corinthiens 7. 31, que des joies trompeuses et des richesses éphémères. Mais il possède par la foi ce qu’aucune richesse ne peut acquérir : la faveur de Dieu et sa puissance pour délivrer. Le chrétien a, en plus, l’espérance du moment où le Seigneur lui-même descendra du ciel pour prendre ses rachetés auprès de lui1 Thessaloniciens 4. 16. 17. Et si le psalmiste dit : “Éternel, ne tarde pas !” nous disons maintenant : “Amen ; viens, Seigneur Jésus !” Apocalypse 22. 20