La sacrificature était une des plus hautes dignités en Israël, et le service le plus saint. L’entrée en fonction se faisait par un lavage d’eau, par des offrandes et par l’onction de sang et d’huile. Cette cérémonie publique en présence de l’assemblée avait un caractère solennel. Chacun pouvait contempler le grand sacrificateur, les vêtements qu’il portait, les sacrifices qu’il offrait. L’Éternel voulait rassurer chaque Israélite, puisque chacun se voyait représenté et porté sur le pectoral et sur les épaules du grand sacrificateur.
En revêtant ces habits dont le détail est donné en Exode 29, Aaron recevait l’investiture officielle et montrait toute la dignité et la gloire du service de la sacrificature. Moïse lave d’abord Aaron et ses fils pour montrer publiquement que, pécheurs comme tout homme du peuple, ils devaient être purifiés intérieurementPsaume 24. 4 ; 73. 13 ; Ésaïe 1. 16. De même, la nouvelle naissance, illustrée par le lavage complet d’Aaron et de ses fils, donne au croyant une nouvelle nature qui lui permet d’être sacrificateur et de se présenter à Dieu les mains pleines de sacrifices spirituels que Dieu agrée (verset 27). Entrer dans le lieu saint suppose ce lavage initialHébreux 10. 22 ; Tite 3. 5.
Dans le pectoral orné des douze pierres que portait le grand sacrificateur, chacun pouvait se voir représenté avec l’ensemble du peuple. Médiateur entre l’Éternel et le peuple, le grand sacrificateur avait un double service :
En versant de l’huile sur le tabernacle, l’autel et ses ustensiles, la cuve, Moïse les consacrait au service de l’Éternel. Moïse répandait l’huile sur Aaron également, pour le sanctifier et le consacrer. Elle était comme une couronne sur sa tête.
Dès que les fils d’Aaron, désormais associés à leur père, avaient revêtu leurs vêtements, trois sacrifices étaient offerts :
Une différence essentielle séparait la consécration d’Aaron (figure de Christ) de celle de ses fils (figure de l’assemblée) :
L’interdiction de sortir de la tente de la rencontre pendant sept jours (verset 33) visait à sauvegarder la pureté du sacrificateur pendant le temps de sa consécration. Tout contact avec le monde profane aurait annulé cette investiture (10. 7).
Les analogies sont nombreuses entre Christ et Aaron :
Le sacrificateur et l’autel d’airain sont étroitement liés. Grâce au sang de l’autel, Aaron est consacré pour offrir des sacrifices à ce même autel. Ainsi, une fois l’expiation faite à la croix (figurée par l’autel), Christ est ressuscité, monté au ciel, il devient souverain sacrificateur. Il est le médiateur qui introduit les chrétiens dans la présence de Dieu et les y maintient selon la perfection de sa personne et de son œuvreHébreux 10. 19-21.
Christ est le chef d’une nouvelle famille de sacrificateurs, nés de Dieu, qui peuvent adorer le Père en esprit et en véritéJean 4. 23. De même qu’autrefois, les fils d’Aaron n’auraient pu être sacrificateurs indépendamment de leur père, de même aujourd’hui les croyants sont unis avec Christ dans la louangeHébreux 2. 12.