La désobéissance de l’homme a introduit le péché dans le mondeRomains 5. 12 et a révélé ce qu’il y a désormais dans le cœur de tout homme : la convoitise1. La loi de Moïse l’établit clairementRomains 7. 7. L’incrédule cherche à assouvir ses convoitises. Le croyant, quant à lui, est toujours en danger d’y succomberÉphésiens 2. 3 ; Tite 3. 3.
Tout homme voudrait, dans son égarement, rejeter sur Dieu la responsabilité de ses fautes (verset 13), comme Adam l’a fait après sa chute en accusant Dieu à l’égard de la femme qu’il lui avait donnéeGenèse 3. 12. Dieu serait le responsable indirect de l’état de péché de l’homme ! Jacques récuse cette manière de se justifier. Non, Dieu est saint et ne peut, en aucune manière, induire qui que ce soit à commettre un péché.
Pour le croyant – car c’est à lui que s’adresse l’apôtre – les convoitises qui surgissent lui montrent, à l’évidence, la présence de la
La Parole nous donne, avec le cas de Judas, un exemple très solennel de cette spirale. L’amour de l’argent, convoitise des plus funestes, mais aussi des plus répandues, l’a amené à trahir son maître, puis à le vendre aux chefs religieux, enfin, l’a conduit à se précipiter dans une mort horribleMatthieu 27. 5 ! Actuellement, on peut constater comment des maladies mortelles, telles que le sida, sont souvent la conséquence directe du péché.
En outre, il faut que chacun veille sur ses propres tendances, car ce qui peut être un piège pour l’un, ne le sera pas pour l’autre, et inversement. Que cela nous conduise à plus de vigilance… et nous préserve de toute prétention !
En contraste avec les convoitises mauvaises qui naissent dans le cœur de l’homme, tout ce qui est bon (l’acte de donner et la chose donnée) vient de Dieu, le Père des lumières3, le Dieu libéral (verset 5). Il ne change pas, comme nous, au gré des circonstances du moment : “Car moi, l’Éternel, je ne change pas” Malachie 3. 6. La création, bien que gâtée par le péchéRomains 8. 19-21, fait notre admiration et nous permet de comprendre, dans une certaine mesure, la grandeur et l’amour de ce Dieu qui donne.
Mais l’acte le plus merveilleux de ce Père bon et parfait, n’est-il pas, justement, d’avoir donné son Fils unique et d’avoir fait de nous ses enfants (verset 18a) ? L’apôtre Jean nous présente cette filiation divine comme un don que Dieu accorde à tous ceux qui croient en Jésus ChristJean 1. 12, 13 ; 1 Jean 5. 1. Jacques la fait dépendre de la volonté expresse de Dieu par l’action créatrice de la parole de la vérité. Cette parole vivante communique la vie ainsi que le Seigneur l’explique à un docteur de la loi, fort étonné de ces paroles : “Si quelqu’un n’est né d’eau et d’esprit…” Jean 3. 5-84. Pierre enseigne que nous sommes “régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu” 1 Pierre 1. 23.
En faisant de nous ses enfants, Dieu nous élève au premier rang de ses créatures. L’apôtre évoque par cette expression les images de l’A.T. : le premier-né de chaque famille d’Israël, le premier-né des animaux et les premiers fruits de la terre appartenait en propre à l’ÉternelExode 34. 19, 20, 26a ; Lévitique 23. 10 ; Nombres 3. 40-51 ; Deutéronome 15. 19, 20. Mais cela nous fait comprendre aussi que, parmi les croyants de tous les temps, ceux qui croient en Jésus dans la période de l’Église sont privilégiés, parce qu’ils appartiennent à cette nouvelle création2 Corinthiens 5. 17 dont le premier-né par excellence est ChristColossiens 1. 18, auquel nous sommes associés. Apprécions davantage le titre que Dieu nous donne, lui qui se révèle maintenant comme Père, et sachons lui exprimer notre confiance et notre reconnaissance !