Le “fruit de l’Esprit” s’oppose aux œuvres de la chair. C’est le résultat visible d’une vie dirigée par le Saint Esprit, qui doit honorer DieuJean 15. 1-8 ; Éphésiens 5. 9. Il est important de remarquer que le mot “fruit” est ici au singulier, au contraire des “œuvres de la chair”. Ce fruit est donc unique et ses différents caractères proviennent tous de la même source. Tous ensemble, ils témoignent d’une vie de communion avec Dieu, sous la conduite du Saint Esprit, et sont nécessaires à la communion et à l’harmonie entre chrétiens, ce qui manquait aux Galates. C’est pourquoi Paul présente le fruit de l’Esprit et ses caractères comme les signes d’une véritable communion chrétienne.
Neuf qualités sont énumérées ici. Mais la liste des vertus chrétiennes ne s’y limite pas, et l’apôtre étend sa pensée en disant : “contre de telles choses, il n’y a pas de loi”. La loi n’est pas destinée aux justes, mais aux impies et aux pécheurs1 Timothée 1. 9, car la loi amène à reconnaître ses péchésRomains 3. 20. Mais aucune loi ne peut rien opposer à la révélation des caractères mêmes de Christ, et donc à ceux du nouvel homme (car c’est là le fruit de l’Esprit). Le chrétien qui vit ainsi fait même beaucoup plus que ce que demande une loi, quelle qu’elle soit. Il ne peut donc être condamné par elle. La grâce de Dieu et la puissance du Saint Esprit élèvent le croyant bien au-dessus du niveau de la loi du SinaïRomains 8. 3, 4.
Tous ceux qui ont accepté le Seigneur Jésus par la foi sont “du Christ” (comp. verset 6). Ils appartiennent désormais au Seigneur glorifié dans le ciel et sont associés à lui de la manière la plus étroite, dans sa mort et dans sa vie.
Christ a été crucifié4, et les croyants ont été identifiés avec lui dans sa mort. Paul dit : “Je suis crucifié avec Christ” (2. 20). Mais ici, “crucifié” n’est pas un fait passif, quelque chose qui est subi, mais “ceux qui sont du Christ ont (eux-mêmes) crucifié la chair” ainsi que, comme il est dit expressément, “ses passions et ses convoitises”. Ceux qui sont “de Christ”, sont ici considérés comme des hommes qui ont pleinement accepté la condamnation de Dieu sur l’ancienne nature pécheresse et participent d’une manière consciente et active à l’accomplissement de cette condamnationColossiens 3. 9. La chair se trouve encore dans chaque croyant, car elle est inséparable du corps naturel. Mais le croyant n’est plus “dans la chair”, mais “dans l’Esprit” Romains 8. 9. Le chrétien possède la force, par le Saint Esprit, de se tenir pour mort au péché et de “mortifier” (tenir dans la mort) pratiquement ses membres qui sont sur la terre, c’est-à-dire les envies et les convoitisesCol 3. 5. Mais il ne combat pas pour cela, il reste seulement dans les traces du vainqueur, de celui qui a déjà remporté la victoire.
Paul se compte lui-même parmi les destinataires de l’exhortation qu’il adresse ici aux Galates. Tous ceux qui sont “du Christ” vivent (ils ont reçu la vie) par l’Esprit. “Marcher par l’Esprit” doit découler de la réalité intérieure de la vie par le même Esprit. La vie nouvelle n’a pas de puissance en elle-même. C’est l’Esprit Saint qui est la puissance agissante pour que la vie de Christ soit manifestée en nous.
Tous sont ensuite exhortés à ne pas rechercher l’honneur ou la gloire, ce qui serait vain, vide de sens et inutile, tout comme le zèle des Galates à respecter scrupuleusement la loi (comp. 6. 13 b). La chair – même celle du chrétien – cherche toujours à être bien vue, et désire l’honneur et la gloire. On se compare aux autres et il est alors impossible de servir l’autre avec amour (verset 13). Celui qui se croit meilleur exige beaucoup des autres, celui qui se sous-estime les envie. Agir ainsi est une perte pour soi-même, mais cela provoque aussi des réactions qui peuvent avoir de tristes conséquences.
Le véritable modèle de notre vie de foi, ce ne sont pas les autres croyants, mais le Seigneur Jésus, qui, homme sur la terre a toujours agi par l’Esprit. Le regarder marcher dans les Évangiles, contribuera à nous remplir d’une sainte admiration pour lui et produira une vraie humilité de cœur. De plus son exemple s’imprimera pratiquement sur nous. L’Esprit saint veut ainsi prendre de ce qui est à Christ pour nous l’annoncerJean 16. 14, par le moyen de la parole de Dieu. Laissons-nous conduire par l’Esprit et veillons à ne pas l’attrister.
Ce terme désigne la manière dont le Seigneur Jésus a été mis à mort, mais à quatre reprises il apparaît au sens figuré et concerne les chrétiens :