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Le Prédicateur connu sous le nom de L'Ecclésiaste
Sondez les Écritures - 3e année

Ecclésiaste 8

La lumière de la sagesse

8. Le réalisme de la foi

En avançant dans la vie, nous pourrions être tentés de perdre tout espoir. Le péché a tout marqué de sa terrible griffe… La misère de l’homme abonde, les méchants réussissent, les justes meurent misérablement, et sont oubliés. Mais le Prédicateur n’en reste pas là. Il nous conduit dans un autre chemin fait d’humilité et de soumission, un chemin où la joie abonde parce que l’on vit dans la crainte de Dieu, reconnaissants envers lui.

L’humilité du sage : verset 1

Le sage ne se perd pas en raisonnements stériles, il arrive à des conclusions fermes, il “sait l’explication des choses”. Cette connaissance lui vient de Dieu. En particulier, il sait qu’il est pécheur, cela le rend humble et compatissant. Son visage est changé par la sagesse et reflète la paix de son âme.

La soumission : versets 2-4

Dieu a institué l’autorité pour réfréner le mal. Aussi le Prédicateur nous engage-t-il à la soumission (verset 3) Romains 13. 1 ; 1 Pierre 2. 13, plus efficace pour faire changer les situations que la révolte. Car le pouvoir est toujours absolu, malgré les apparences (verset 4). De plus, la soumission à l’autorité est le signe de notre soumission à Dieu, et de notre confiance que tout est dans sa main. Car en dernier recours, Dieu seul a le pouvoir sur l’esprit et sur la mort (verset 8).

L’obéissance : versets 5-10

Hélas, les hommes ont bien souvent détourné cette autorité de son but. Ils s’en servent pour le mal (verset 9). Que faire devant une telle scène ? Obéir à Dieu. L’obéissance produit une vie harmonieuse. Au lieu de nous user en récriminations amères, nous pouvons goûter une vie reconstituée, non pas émiettée, mais épanouie et sereine.

Alors nous comprenons que les situations sur la terre ne sont pas immuables. Elles ont toutes “un temps”, une période de développement et de stabilité. Puis vient leur jugement, le moment où elles sont sanctionnées et périclitent, laissant à chacun – et à Dieu surtout – le soin de les apprécier à leur juste valeur.

La proclamation de la foi : versets 11-14

Le Prédicateur va plus avant dans son analyse. Il nous montre où est la source du mal, non pas dans la société, mais dans le cœur, dans l’être intérieur. Ce cœur fait un raisonnement incrédule. Pour pouvoir pratiquer le mal, il prend prétexte que Dieu, dans sa volonté de pardon et de progrès, diffère le moment du jugement. Il en vient à nier la justice et l’amour de Dieu.

Le Prédicateur lui répond dans un élan de foi : “Je sais cependant”. Plus les ténèbres s’épaississent, plus brille la foi ! Elle perce les apparences de ce qui se passe sous le soleil pour atteindre la “face de Dieu” (verset 12). Le contact avec Dieu est acquis, la relation établie, empreinte de révérence et de certitude. L’homme de foi craint Dieu et proclame sa justice et sa bonté suprêmes. Il voit ainsi la réalité dernière pour le méchant : il ne prolongera pas ses jours. Même si en apparence, c’est souvent le contraire, car la vie ici-bas reste empreinte de mystère et de vanité (versets 12-14).

La place de la joie dans un monde insondable : versets 15-17

  • verset 15 : Le Prédicateur parsème son livre d’exhortations à se réjouir, de joies simples et concrètes. Elles viennent chaque fois juste après le constat de l’une de nos limites. Après la vanité du travail (2. 23 ; 5. 18) ; après le fait de ne pouvoir comprendre l’œuvre de Dieu (3. 12) ; après l’impénétrabilité de l’avenir (3. 22) ; après le mystérieux de la justice sur terre (8. 15) ; après l’échéance inéluctable de la mort (9. 7).

Nous ne pouvons donc être heureux qu’en étant humbles, en acceptant nos limites. La joie, reçue comme une réponse et un don de Dieu, nous encourage dans notre vie quotidienne et donne de la valeur à notre travail. De plus, comme chrétiens, nous connaissons une joie nouvelle, complète, que rien ni personne ne peut nous enlever. C’est la joie du Seigneur Jésus, la joie de sa communionJean 15. 11 ; 16. 22.

  • versets 16, 17 : La réflexion intense du Prédicateur sur la sagesse, son observation sans relâche de la vie, l’a conduit à Dieu dont il a discerné l’action cachée mais partout présente. Il a compris aussi que l’œuvre de Dieu reste mystérieuse. Quels que soient nos efforts, notre peine, notre sagesse, nous ne pouvons l’appréhender entièrement. Ce mystère fait partie de la gloire de Dieu et nous amène à nous courber devant luiProverbes 25. 2. Mais dans sa grâce, Dieu nous a donné son Esprit pour que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données1 Corinthiens 2. 12. C’est pourquoi notre gloire est de rechercher ce que Dieu nous révèle.

Ecclésiaste 8

1Qui est comme le sage ? et qui sait l’explication des choses ? La sagesse d’un homme illumine son visage, et l’arrogance de son visage en est changée.

2Je [dis] : Prends garde au commandementa du roi, et cela à cause du serment [fait] à Dieu. 3Ne te presse pas de t’en aller de devant lui ; ne persévère point dans une chose mauvaise ; car tout ce qu’il lui plaît, il le fait ; 4parce que la parole du roi est une puissance, et qui lui dira : Que fais-tu ?

5Celui qui garde le commandement ne connaîtra aucun mal ; et le cœur du sage connaît le temps et le jugement ; 6car pour toute chose il y a un temps et un jugement. Car la misère de l’homme abonde sur lui ; 7car il ne sait pas ce qui adviendra ; car comment cela arrivera, qui le lui déclarera ?

8Il n’y a point d’homme qui ait pouvoir sur l’esprit pour emprisonner l’esprit, et il n’y a personne qui ait de la puissance sur le jour de la mort, et il n’y a point de dispense dans une telle guerre, et la méchanceté ne délivrera pas ceux qui la pratiquent. 9J’ai vu tout cela, et j’ai appliqué mon cœur à toute œuvre qui se fait sous le soleil. Il est un temps où des hommes dominent sur des hommes pour leur mal. 10Et de même j’ai vu des méchants enterrés et s’en allant, mais ceux qui avaient bien fait s’en allaient du lieu saint, et étaient oubliés dans la ville. Cela aussi est vanité.

11Parce que la sentence contre les mauvaises œuvres ne s’exécute pas immédiatement, à cause de cela le cœur des fils des hommes est au-dedans d’eux plein [d’envie] de faire le mal. 12Bien que le pécheur fasse le mal 100 fois et prolonge [ses jours], je sais cependant que [tout] ira bien pour ceux qui craignent Dieu, parce qu’ils craignent sa face ; 13mais il n’y aura pas de bonheur pour le méchant, et il ne prolongera pas [ses] jours, comme l’ombre, parce qu’il ne craint pas la face de Dieu. 14Il est encore une vanité qui a lieu sur la terre : c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive selon l’œuvre des méchants, et il y a des méchants auxquels il arrive selon l’œuvre des justes. J’ai dit que cela aussi est vanité.

15Et j’ai loué la joie, parce qu’il n’y a rien de bon pour l’homme, sous le soleil, que de manger et de boire et de se réjouir ; et c’est ce qui lui demeurera de son travail durant les jours de sa vie que Dieu lui donne sous le soleil. 16Lorsque j’ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et à regarder les choses qui se font sur la terre (car il y a tel homme qui, ni jour ni nuit, ne voit le sommeil de ses yeux), 17alors j’ai vu que tout [est] l’œuvre de Dieu, [et] queb l’homme ne peut pas trouver l’œuvre qui se fait sous le soleil : bien que l’homme se travaille pour la chercher, il ne la trouve point ; et même si le sage se propose de la connaître, il ne peut la trouver.

Notes

alitt. : à la bouche.
blitt. : et j’ai vu toute l’œuvre de Dieu, que.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)