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Seconde épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

2 Timothée 4. 19-22

Le Seigneur d’un serviteur fidèle

6. Salutations entre serviteurs

Le dernier paragraphe de cette épître comporte, en plus des salutations, quelques communications personnelles supplémentaires concernant différents croyants de l’entourage de Paul. Prisca (dont le diminutif est Priscilla) et Aquilas étaient des connaissances de longue date de l’apôtre. Ils menaient une vie très active, et avaient un cœur rempli d’amour pour le Seigneur et les siens. Ils avaient été chassés de Rome par l’empereur Claude (41-54 ap. J.-C.) et avaient fait la connaissance de Paul à Corinthe. De là, ils s’étaient rendus avec lui à Éphèse, où ils furent plus tard en aide à ApollosActes 18. 2-3, 18-26, et ils s’y trouvaient encore lorsque Paul écrivait sa première épître aux Corinthiens. Nous apprenons là qu’une assemblée se réunissait dans leur maison1 Corinthiens 16. 19, tout comme ce sera le cas plus tard quand ils habiteront de nouveau à RomeRomains 16. 3-5. C’est à ces collaborateurs, qui jusqu’aux derniers moments resteront fidèlement liés à Paul, qu’il transmet par Timothée ses salutations. Et il leur associe la maison d’Onésiphore, déjà mentionnée au début de l’épître (1. 16-18).

Timothée connaissait bien Éraste et Trophime (verset 20). Paul aurait peut-être aimé, dans ces temps difficiles, les avoir près de lui. Mais nul autre que Paul ne savait que tout serviteur est personnellement responsable devant son Seigneur. Pour cette raison il se gardait d’intervenir dans leurs circonstances. Ainsi Éraste était resté à Corinthe, tandis que Paul, peu de temps après, avait probablement de nouveau été fait prisonnier.

Le cas de Trophime, que Paul avait laissé malade à Milet, était tout différent. N’aurait-il pas pu guérir ce frère ? N’avait-il pas dans bien d’autres occasions guéri des infirmes et chassé des esprits malinsActes 19. 12 ? Mais ces dons n’étaient pas destinés habituellement à soulager ou à prolonger la vie des croyants sur terre. Voilà pourquoi Paul n’avait pas guéri Trophime, ni ÉpaphroditePhilippiens 2. 27, ni Timothée1 Timothée 5. 23.

Les dons ayant un caractère de signe, comme aussi le don des langues, devaient accompagner, selon la promesse du Seigneur en Marc 16. 17, 18, ceux qui croiraient et annonceraient l’évangile. Ils n’édifiaient pas les croyants, mais servaient à convaincre les incrédules, et confirmaient ainsi l’activité de Dieu dans un temps où sa Parole n’était pas encore complète. Au cours des trente années environ que décrit le livre des Actes, le nombre des “miracles” diminue rapidement, et l’auteur de l’épître aux Hébreux (60-70 ap. J.-C.) constate rétrospectivement que Dieu avait seulement soutenu, dans les premiers temps, la prédication de l’évangile par des signes et des prodigesHébreux 2. 3, 4.

Dans les nombreux écrits rédigés après la mort des apôtres et qui nous ont été conservés, il n’est nulle part question de don de guérison ou de don des langues. Le texte de Jacques 5. 14-16 souvent cité n’a rien à voir avec le don de guérison. Il s’agit là des cas où Dieu inflige des maladies comme discipline à la suite d’un péché commis. La voie de la guérison est alors dans la confession du péché et la prière de la foi, et non pas par des opérations de miracles. Si des prétendus dons de guérisons et des dons des langues ont de nouveau fait leur apparition dans certains milieux chrétiens, il y a quelques décennies, nous devons constater qu’en parlant des caractères des services à accomplir dans les derniers jours (4. 1-5), l’apôtre n’en fait aucune mention.

L’absence d’Éraste et de Trophime rappelle encore une fois à Paul sa solitude en prison, et il répète la demande déjà exprimée au verset 9 à Timothée de venir vers lui (verset 21). La précision “avant l’hiver” explique l’importance du manteau laissé en Troade chez Carpus.

Suivent maintenant des salutations de quelques frères et d’une sœur, nommés individuellement, et de la part de tous les frères. Au verset 19, Paul, conduit par le Saint Esprit, avait cité le nom de la femme avant le nom de l’homme, mais au verset 21 c’est le contraire. Nous n’avons pas de plus amples renseignements sur ces personnes et on s’est livré très tôt à des spéculations à leur sujet. Ainsi, selon la tradition, Linus est considéré comme le successeur de Pierre sur le siège épiscopal de Rome, bien qu’il n’existe aucun témoignage authentique et qu’il soit presque certain que Pierre, durant toute sa vie, n’ait jamais été à Rome. Combien vite les paroles de Paul ont-elles trouvé leur accomplissement, lorsqu’il met en garde contre ceux qui détournent leurs oreilles de la vérité et se tournent vers les fables (verset 4).

Le dernier vœu de l’apôtre Paul pour son bien-aimé enfant dans la foi est : “Le Seigneur Jésus Christ soit avec ton esprit” (verset 22). Nous ne rencontrons dans aucune autre de ses épîtres une telle salutation. Il place le Seigneur Jésus Christ devant le regard du destinataire, le Seigneur qui l’a aimé, ainsi que nous tous, et qui s’est livré lui-même pour nous.

Il s’était déjà adressé personnellement à Timothée avec ces mots : “Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus” (2. 1). Maintenant il conclut avec la salutation habituelle : “Que la grâce soit avec vous” ! La grâce de Dieu qui apporte le salut et qui est apparue à tous les hommes, veut également nous enseigner dans notre chemin de foi, à vivre sobrement, justement et pieusementTite 2. 11-14. Que cette grâce ne nous fasse jamais défaut !

2 Timothée 4

19Salue Prisca et Aquilas et la maison d’Onésiphore. 20Éraste est demeuré à Corinthe, et j’ai laissé Trophime malade à Milet. 21Empresse-toi de venir avant l’hiver. Eubulus et Pudens, et Linus et Claudia, et tous les frères, te saluent. 22Le seigneur Jésus Christ soit avec ton esprit. Que la grâce soit avec vous !

(La Bible - Traduction J.N. Darby)