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Seconde épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

2 Timothée 4. 14-18

Le Seigneur d’un serviteur fidèle

5. Le Seigneur et son serviteur

Le pouvoir de l’ennemi : versets 14, 15

Quoique nous ne puissions pas l’affirmer, il est possible que le verset 14 nous parle de la même personne que 1 Timothée 1. 20. Paul doit constater qu’Alexandre a montré beaucoup de méchanceté envers lui. Mais Paul ne précise aucun détail, il le remet à celui qu’il appelle au verset 8 “le juste juge” : “Le Seigneur lui rendra selon ses œuvres”. Timothée devait se garder d’Alexandre qui nuisait aux croyants (verset 15) et qu’il pouvait apparemment rencontrer. L’utilisation du pluriel : “Car il s’est fort opposé à nos paroles”, laisse penser qu’en dehors de Paul, d’autres frères l’avaient exhorté et lui avaient fait des remontrances, mais sans succès. Et s’il ne s’était pas repenti, il restait donc un instrument entre les mains de Satan.

Le pouvoir du Seigneur : versets 16-18

Dans les trois versets suivants, l’apôtre prisonnier parle de ses propres circonstances. C’était la coutume chez les Romains, que des amis ou des parents assistent un accusé devant le tribunal. Combien Paul a dû être attristé en constatant que lors de son audience, personne ne l’avait assisté mais que tous l’avaient abandonné ! Tout comme jadis son Seigneur, il était seul devant ses accusateurs. Il lui ressemble aussi dans sa longanimité et son amour, lorsqu’il ajoute : “que cela ne leur soit pas imputé”. Par ces paroles, il visait les frères qui l’avaient laissé seul au moment de sa plus grande détresse. Mais notre Seigneur, sur la croix, priait pour ses ennemis mêmes : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font” Luc 23. 34.

Après son arrestation, à Jérusalem, le Seigneur avait fortifié Paul par ces paroles : “Aie bon courage ; car comme tu as rendu témoignage des choses qui me regardent à Jérusalem, ainsi il faut que tu rendes témoignage aussi à Rome” Actes 23. 11. À présent, dans cette situation, il éprouvait le soutien du Seigneur. Il avait déjà pu écrire dans l’épître aux Philippiens, qu’il avait l’occasion en tant que prisonnier de porter le message du salut jusque dans la proximité de l’empereur romainPhilippiens 1. 13 ; 4. 22. Il avait durant sa vie mouvementée prêché aux petits et aux grandsActes 26. 22. À présent, il se tenait devant l’autorité suprême de l’empire romain pour accomplir la prédication, afin que toutes les nations l’entendent.

Satan, comme un lion rugissant, avait ouvert sa gueule contre ce faible instrument1 Pierre 5. 8. Pour ce faire, il utilisait la puissance du monde, sur lequel il a pouvoir en tant que chef de ce monde et dieu de ce siècle. Si Paul était devenu infidèle ou faible, Satan aurait remporté une victoire. Mais le Seigneur protégeait son serviteur et le délivrait de la gueule du lion, afin qu’il puisse témoigner de lui devant ses ennemis.

Cette expérience était la preuve pour Paul que le Seigneur le délivrerait de toute mauvaise œuvre que l’ennemi pourrait imaginer contre lui (verset 19). Combien de dangers il avait déjà supportés dans son service pour le Seigneur ! Il écrivait aux Corinthiens : “Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui nous est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore” 2 Corinthiens 1. 8-10. La délivrance peut donc revêtir les formes les plus diverses. “Délivrance”, “salut”, ces mots couvrent dans le N.T. une notion vaste, qui comprend la protection tant du corps que de l’esprit.

On pourrait penser le contraire si, comme le veut la tradition, Paul a bien subi le martyre à Rome. Mais pour Paul, la mort était le chemin pour être avec Christ, “car cela est de beaucoup meilleur” Philippiens 1. 23. Ainsi le Seigneur le conservera aussi à travers la mort pour son royaume céleste. Ce n’est pas là la maison du PèreJean 14. 1-3, mais la part céleste du royaume du Seigneur, réservée aux saints qui paraîtront avec lui en gloire et qui régneront avec lui.

La vision de ce temps glorieux amène l’apôtre à cette doxologie : “A lui la gloire, aux siècles des siècles ! Amen”. Les croyants auront alors, au lieu de la détresse et de la persécution, le repos, la gloire et l’approbation devant l’univers tout entier, en compagnie de leur Seigneur2 Thessaloniciens 1. 4-10. N’oublions pas les actions de grâces, même si nous traversons des circonstances accablantes.

2 Timothée 4

14Alexandre, l’ouvrier en cuivre, a montré envers moi beaucoup de méchanceté ; le Seigneur lui rendra selon ses œuvres. 15Garde-toi aussi de lui, car il s’est fort opposé à nos paroles. 16Dans ma première défense, personne n’a été avec moi, mais tous m’ont abandonné : que cela ne leur soit pas imputé. 17Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication soit pleinement accomplie et que toutes les nations l’entendent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion. 18Le Seigneur me délivrera de toute mauvaise œuvre et me conservera pour son royaume céleste. À lui la gloire, aux siècles des siècles ! Amen.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)