Les deux premiers versets contiennent la salutation préliminaire de l’apôtre. Il avait été appelé par Jésus Christ – le Seigneur autrefois abaissé, maintenant élevé et glorifié – et avait reçu son ministère par la volonté de Dieu. Cet appel lui donnait assurance et force, et lui conférait également une autorité qui ne pouvait être abrogée par l’opposition et l’infidélité de quiconque.
Paul n’était pas seulement “apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu”, mais il l’était aussi “selon la promesse de la vie, qui est dans le Christ Jésus” (verset 1). Son apostolat était en accord avec la promesse de la vie qui demeure invariable, puisqu’elle a son origine et son fondement en Jésus Christ lui-même. Le but et la substance de son service étaient en premier lieu la défense de la vérité divine notamment quant à l’Assemblée de Dieu. L’apôtre Jean annonçait “la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée” 1 Jean 1. 2.
Le service de Paul correspondait également à la promesse de cette vie. Selon Tite 1. 2, Dieu a promis la vie éternelle avant les temps des siècles, et il la donne maintenant à tous ceux qui croient en son Fils. Quel encouragement pour l’apôtre qui voyait déjà son départ approcher, et pour Timothée de pouvoir se rappeler ce qu’apporte cette vie éternelle !
Paul nomme ici Timothée son “enfant bien-aimé” (verset 2). C’est l’expression d’une profonde affection de l’apôtre envers son jeune collaborateur1 Corinthiens 4. 17 ; Philippiens 2. 22. Timothée avait un caractère quelque peu craintif et avait donc tout particulièrement besoin de cet encouragement. Alors, la salutation de l’apôtre résonne : “Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus, notre Seigneur !” Bien que toutes ses épîtres commencent d’une manière semblable, on remarque néanmoins des nuances, qui ont leur importance. Grâce, miséricorde et paix sont des attributs de Dieu, que le Seigneur Jésus a parfaitement manifestés dans sa vie et dans sa mortTite. 2. 11 ; Luc 1. 78 ; Éphésiens 2. 14-17. Ici, il ne s’agit pas de ce que Timothée a reçu de Dieu par la foi dans l’œuvre de Christ, mais des effets pratiques de cette œuvre dans sa vie.
La grâce n’est donc pas ici l’amour immérité que Dieu témoigne au pécheur perduRomains 3. 24, ou la faveur divine dans laquelle se trouve tout enfant de Dieu sur la base de la justificationRomains 5. 2. C’est la conscience profonde de la grâce de Dieu dans la vie quotidienne. La grâce nous fortifie (2. 1) Hébreux 13. 9, et dans sa force nous pouvons servir Dieu et les hommes de la bonne manière, en œuvres et en parolesÉphésiens 4. 29 ; Colossiens 3. 16 ; 4. 6 ; Hébreux 12. 28.
La miséricorde est mentionnée au début de quelques épîtres adressées à des individus, et dans l’épître de Jude1 Timothée 1. 2 ; 2 Jean 3 ; Jude 2. Dieu qui est riche en miséricorde, ne nous a pas seulement vivifiés ensemble avec le Christ, il sait aussi que dans notre vie de croyant, à cause de notre faiblesse, nous rencontrons toujours à nouveau des difficultés et des besoins pour lesquels sa miséricorde est nécessaire. Il en était ainsi aussi pour Timothée.
La paix n’est pas la paix avec Dieu, que possède tout homme justifié par la foiRomains 5. 1, mais la paix du Christ, qui doit présider dans nos cœursColossiens 3. 15. C’est la paix profonde du cœur, dont jouissait constamment notre Seigneur dans sa vie terrestre et qu’il avait donnée à ses disciples, avant de les quitterJean 14. 27 ; 20. 21. Cette paix doit nous accompagner et nous remplir tout le long de notre chemin, pour que nous puissions vivre, marcher, et glorifier Dieu sans crainte et sans souci. Si la paix du Christ règne sur nos cœurs, nous pourrons aussi vivre en paix avec nos frères et nos sœurs, et même avec tous les hommes.
Toutes ces bénédictions et ressources de la foi nous sont données par notre Dieu et Père et par notre Seigneur Jésus Christ. Le Fils de Dieu, qui nous a ouvert l’accès à notre Dieu comme à notre Père, est en même temps le Seigneur de notre vie. Le rappel de ces choses était important pour Timothée, et il nous concerne également.