La fin de cette épître contient des communications personnelles concernant Paul lui-même et quelques-uns de ses collaborateurs. Tout d’abord, il exprime le désir de la visite imminente de Timothée car, en hiver et dans les circonstances de cette époque, un tel voyage serait difficile, voire impossible.
Dans l’épître à Philémon, écrite lors de la première captivité à Rome, Démas est désigné expressément comme collaborateurPhilémon 24. Dans l’épître aux Colossiens, il mentionne seulement son nomColossiens 4. 14. A présent il doit constater que Démas l’a abandonné, “ayant aimé le présent siècle” (verset 10). Démas avait perdu de vue que ses bénédictions, son appel, sa citoyenneté étaient célestes.
De Crescens, qui s’était rendu en Galatie, et de Tite qui était allé en Dalmatie, il ne nous dit rien de négatif, et nous pouvons admettre qu’ils étaient partis pour le service du Seigneur.
Luc était maintenant le seul collaborateur de l’apôtre prisonnier à être près de lui à Rome. Il est l’auteur d’un évangile et du livre des Actes des Apôtres. Il avait accompagné Paul dans son deuxième voyage missionnaire, de la Troade jusqu’à PhilippesActes 16. 10-40, lors du troisième voyage, de Philippes à JérusalemActes 20. 5 ; 21. 17, et enfin dans le voyage conduisant Paul prisonnier de Césarée à RomeActes 27. 1, 2. Selon le choix des pronoms “ils” ou “nous” dans la narration du livre des Actes, nous pouvons distinguer qu’il accompagnait Paul.
Paul demande à Timothée d’amener Marc, qui lui sera utile pour le service. Jean-Marc, neveu de Barnabas, avait accompagné Paul et Barnabas lors de leur premier voyage missionnaire, mais peu de temps après, il les avait laissés et était retourné à Jérusalem, sa ville nataleActes 13. Alors qu’ils projetaient le deuxième voyage, Barnabas voulut le reprendre avec eux, ce qui amena de l’irritation entre lui et Paul. Paul partit donc en compagnie de Silas, et Barnabas retourna à Chypre, sa patrie, avec MarcActes 15. 37-40. Ainsi, ce jeune homme est à l’origine d’un désaccord entre deux serviteurs approuvés du Seigneur. Mais le Seigneur s’occupait de Marc, de sorte que Paul pouvait écrire environ dix ans plus tard aux Colossiens, de recevoir Marc comme compagnon d’œuvre pour le royaume de DieuColossiens 4. 10. Dans notre passage il va même plus loin en lui rendant le témoignage, qu’il serait utile dans le service où il avait jadis failli (verset 11). Il était donc spirituellement entièrement relevé. Comme Luc, Marc a été employé par le Saint Esprit pour rédiger un des quatre évangiles, précisément celui qui nous présente le Seigneur comme le parfait serviteur.
Tychique, “le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur”, avait déjà été à Éphèse, sur la demande de PaulÉphésiens 5. 21. Il l’envoie à nouveau dans cette ville (verset 12).
Paul demande ensuite à Timothée de lui apporter le manteau qu’il avait laissé en Troade chez Carpus. L’hiver approchait et il en éprouvait un besoin urgent. Timothée devait également amener les livres, spécialement les parchemins, peut-être les livres de l’A.T. Nous ne savons pas de quels livres il s’agissait, mais le parchemin était alors le matériel pour écrire le plus coûteux.
On entend dire parfois que de tels propos, si personnels et en apparence bien secondaires, sont la nette démonstration que la parole de Dieu n’est pas inspirée dans son entier. Mais on oublie que Dieu a soin de ses enfants aussi bien en ce qui concerne leur corps et leur âme que leur esprit. C’est pourquoi personne ne peut éliminer de sa vie de foi les menus détails du quotidien. Le Seigneur disait à ses disciples que les cheveux mêmes de leur tête étaient tous comptésLuc 12. 7. Ainsi Paul remettait sa vie entière entre les mains de son Dieu et Père et il est en cela un exemple pour nous. “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu” 1 Corinthiens 10. 31.