Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Seconde épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

2 Timothée 1. 3-7

Les souffrances du serviteur

2. La foi sincère de Timothée

Comme dans la plupart de ses épîtres, Paul commence par rendre grâces (verset 3). Sa reconnaissance se manifeste en ce qu’il pouvait, dans ses prières, se souvenir de son jeune collaborateur avec joie, désirant le revoir. Il lui demande à deux reprises de le rejoindre dès que possible à Rome (4. 9, 21) et il se souvenait de ses larmes d’adieu.

En même temps, Paul constate, en prenant sa conscience à témoin, qu’il avait servi Dieu dès sa jeunesse avec sincérité. Ces ancêtres, Juifs pieux, avaient strictement gardé la loi, et Paul avait été élevé selon cette règle. Mais depuis la venue du Fils de Dieu, ni la foi en l’Éternel, ni l’observation de la loi ne peuvent conduire quelqu’un à Dieu. Il faut la foi au Sauveur crucifié. Alors que Paul croyait marcher avec une bonne conscience devant DieuActes 23. 1, montrant même du zèle envers lui en persécutant l’Assemblée, l’appréciation de Dieu était tout autre. Lorsque, près de Damas, la lumière divine pénétra dans son cœur, il se rendit compte d’un seul coup qu’il avait fait fausse route. La conscience en elle-même n’est donc pas un critère absolu. Elle doit être éclairée par la parole de Dieu et dirigée par la communion avec lui.

Paul mentionne cela pour attirer l’attention de Timothée sur un parallèle avec sa famille. Alors que la mère et la grand-mère de Timothée avaient aussi vécu dans le judaïsmeActes 16. 1, Paul peut relever la foi sincère qu’elles possédaient depuis leur conversion, et qu’il constate également en Timothée. Il avait remarqué les effets de cette foi dès leur première rencontre. Et elle était, au milieu du déclin spirituel de tant de croyants, un encouragement particulier pour l’apôtre, ainsi que la base de sa confiance personnelle envers Timothée. En vérité, voilà une base solide pour une amitié spirituelle ! Non sans raison, Paul rappelait cela à Timothée. Il voulait l’exhorter avec douceur et affection à exercer le don de grâce reçu de Dieu (verset 6). Paul lui avait imposé les mains. L’imposition des mains était toujours aux premiers temps de l’Assemblée, le signe d’une entière communion. En 1 Timothée 4. 14, Paul rappelle à Timothée qu’il avait reçu son don de grâce “avec l’imposition des mains du corps des anciens”. Ici, il écrit que Timothée l’avait reçu “par l’imposition” de ses mains. Il semble que dans ce cas l’imposition des mains était exceptionnellement la manifestation visible de l’autorité apostolique. Timothée devait ranimer ce don de grâce de Dieu, c’est-à-dire le maintenir en activité par un usage constant. Or précisément dans des temps difficiles, où la parole de Dieu ne trouve pas un écho positif, il n’est pas simple de garder courage et de poursuivre avec énergie le service pour le Seigneur. Timothée avait vraisemblablement un caractère quelque peu faible et craintif (verset 8 ; 2. 1) 1 Timothée 5. 23. Paul lui rappelle donc que Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais un esprit de puissance, d’amour et de conseil (verset 7). Il ne s’agit pas là de la personne du Saint Esprit habitant dans le croyant, mais d’une disposition de cœur produite par sa présence en lui.

Toute vraie force spirituelle vient de Dieu. Nous sommes faibles en nous-mêmes, même si nous n’en sommes pas conscients. Mais Paul sait par expérience que la puissance de Dieu s’accomplit dans l’infirmité de l’homme, et il s’en glorifie même, “car quand je suis faible, alors je suis fort” 2 Corinthiens 12. 9, 10. La puissance divine ne se manifeste pas seulement dans l’énergie personnelle, mais également dans les dons qu’il a donnés aux siens par le Saint Esprit1 Corinthiens 12.

Mais la puissance seule ne suffit pas pour le service du Seigneur. Sans l’amour de Dieu on ne peut attirer des âmes à Christ et gagner des cœurs. Paul consacre tout un chapitre1 Corinthiens 13 à relever l’importance de l’amour, sans lequel le serviteur n’est qu’un airain qui résonne ou qu’une cymbale retentissante. Oui, sans l’amour, il n’est rien !

Enfin, Paul rappelle à Timothée – il l’enseigne aussi aux Corinthiens1 Corinthiens 14. 24, 25, 31-33, 40 – que l’Esprit produit en nous le conseil, c’est-à-dire un sobre bon sens. Si un serviteur du Seigneur se laisse conduire par le Saint Esprit, ce sobre bon sens produit par Dieu se manifestera dans ses actions.

2 Timothée 1

3Je suis reconnaissant envers Dieu, que je sers dès mes ancêtres avec une conscience pure, de ce que je me souviens si constamment de toi dans mes supplications, nuit et jour4 (désirant ardemment de te voir, me souvenant de tes larmes, afin que je sois rempli de joie,) 5me rappelant la foi sincère qui [est] a en toi, et qui a d’abord habité dans ta grand-mère Loïs et dans ta mère Eunice, et, j’en suis persuadé, en toi aussi. 6C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu qui est en toi par l’imposition de mes mains ; 7car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de conseilb.

Notes

aou : [était] , à cause du « ranimer » du v. 6.
bou : de sobre bon sens.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)