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Seconde épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

2 Timothée 1. 12-14

Les souffrances du serviteur

4. Le modèle des saines paroles

Tout le long de son service, Paul avait déjà beaucoup souffert pour le nom du Seigneur, comme Il l’en avait avertiActes 9. 16. Maintenant il doit souffrir comme un malfaiteur (2. 9). Son épreuve était encore accrue, car plusieurs des croyants s’étaient détournés de lui.

Mais en avait-il honte, ou s’élevait-il en lui des doutes ? Absolument pas. Pourtant il ne se plaçait pas simplement au-dessus des difficultés, mais trouvait sa force en Christ seul, car il pouvait dire : “Je sais qui j’ai cru”. Il ne pense pas là à une doctrine, mais il exprime sa profonde confiance envers le Seigneur qu’il avait connu près de Damas et sur qui il s’était appuyé par la suite, sans jamais avoir été confus. Ce n’est pas la connaissance de la grâce et de la puissance de notre Seigneur, qui peut nous élever au-dessus des difficultés de notre chemin, mais uniquement une entière confiance en lui, en sa personne.

Paul était en outre persuadé que son Seigneur (qu’il ne nomme même pas expressément) était puissant pour garder le dépôt (note version J. N. Darby) qu’il lui avait confié, jusqu’à ce jour-là. Rien ni personne ne peut nous ravir de sa mainJean 10. 28, et notre héritage incorruptible, sans souillure et inflétrissable, est conservé pour nous dans les cieux1 Pierre 1. 4, jusqu’au jour où le Seigneur Jésus sera revêtu de puissance et de gloire pour exercer le jugement et la domination. Ce jour-là commencera lorsque les siens seront manifestés devant son tribunal, chaque serviteur fidèle recevant sa récompense ; mais il comprend aussi son apparition en gloire sur la terre et la domination millénaire sur toute la création. Paul pense ici vraisemblablement au moment de sa manifestation devant son Seigneur.

Puis Paul s’adresse à nouveau à Timothée qui, plus que tout autre, avait une connaissance exacte de ce que Paul avait prêché (3. 10), et il l’exhorte à avoir un modèle des saines paroles qu’il avait entendues de lui (verset 13).

Cette expression “un modèle des saines paroles” nous rend attentifs à la nécessité de recevoir et de garder le message inspiré par le Saint Esprit dans la forme sous laquelle il nous est parvenu. Nous le possédons aujourd’hui dans les Saintes Écritures, dans le N.T. en particulier. Seule la vivante parole de Dieu est, et demeure la source de l’autorité pour tout enfant de Dieu. Plus nous nous en occupons, plus nous y reconnaissons clairement un ensemble parfait et harmonieux, et celui qui ne perd pas de vue cet ensemble, peut avoir le “modèle des saines paroles”. Si nous privilégions certaines portions de la parole de Dieu au détriment d’autres, nous risquons de nous faire notre propre modèle, qui ne correspond alors plus au “modèle des saines paroles”.

Il ne s’agit pas là uniquement d’une question d’intelligence. Paul ajoute : “dans la foi et l’amour qui est dans le Christ Jésus”. Pour qu’il y ait du fruit, il faut que la vérité soit reçue dans un cœur mu par la foi, obéissant et de bonne volonté, mettant l’amour de Dieu en activité dans le croyant. La foi qui se fonde sur Christ, et l’amour qui résulte de la communion avec lui, sont les pivots de la force et de la fidélité, et cela tout particulièrement dans des temps de déclin.

Au verset 14, Timothée est exhorté à garder le bon dépôt, déjà mentionné en 1 Timothée 6. 20. Ce dépôt peut donc se perdre, contrairement à celui qui est mentionné au verset 12. L’ensemble de la doctrine des Saintes Écritures, caractérisé ici comme “le bon dépôt” ne peut se garder que par l’Esprit Saint qui habite en nous. La préservation de la précieuse vérité du salut, de la foi qui a été une fois enseignée aux saintsJude 3, est, dans cette dernière épître de l’apôtre Paul, un thème d’une importance toute particulière (2. 2, 15 ; 3. 10, 14-17 ; 4. 2, 3, 7).

Paul l’appelle ici le “bon dépôt”, mettant l’accent sur la valeur de ce précieux trésor.

Pour s’acquitter de la mission qu’il avait reçue, Timothée devait user de la puissance de l’Esprit Saint qui, dans notre passage, habite en nous, c’est-à-dire dans tous les croyants. Il est venu le jour de la Pentecôte habiter en tous ceux qui sont sauvés par la foi en l’évangile de la grâce, selon la promesse du SeigneurJean 14-16. Par lui seul nous sommes enseignés à l’égard de toutes choses1 Jean 2. 20, 27. C’est lui qui rend témoignage du Seigneur glorifié dans le ciel, qui nous communique ce qu’il entend, qui rappelle tout ce que le Seigneur a dit et qui nous annonce les choses qui vont arriverJean 14. 26 ; 15. 26 ; 16. 13, 14. Par sa puissance Timothée pouvait garder le bon dépôt, car il habitait aussi en lui.

2 Timothée 1

12C’est pourquoi aussi je souffre ces choses ; mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confiéa, jusqu’à ce jour-là. 13Aie un modèleb des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. 14Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous.

Notes

alitt. : mon dépôt.
baussi : exposé, sommaire ; ailleurs : exemple.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)