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Première épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

1 Timothée 1. 12-17

La loi et l’évangile

4. Paul et l’évangile

En évoquant l’évangile qui lui a été confié, Paul se souvient de la grande miséricorde et de la grâce que Dieu lui a témoignées. Jetant un regard en arrière, il ne peut que louer le Christ Jésus, son Seigneur, qui l’a établi dans son service. Paul ne prétend pas ici qu’il a été estimé fidèle a priori, car cette qualité ne pouvait être démontrée lors de son appel, mais après un temps de mise à l’épreuve seulement. Toutefois le Seigneur, dans son omniscience, le reconnaissait comme quelqu’un qui serait fidèle dans l’avenir, aussi lui accorda-t-il la force de le réaliser. Loin de chercher sa propre gloire, Paul ne porte pas son regard sur son œuvre, mais élève ses yeux avec reconnaissance vers le Seigneur.

Le Seigneur Jésus avait usé d’une grande miséricorde envers celui qui l’avait auparavant blasphémé. Quelle haine avait-il eue envers le Seigneur et les siens jusqu’à l’heure de Damas ! Il se nomme ici blasphémateur, persécuteur et outrageux. Tout en observant la loi, il avait transgressé les deux grands commandements : l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Son ignorance avait certes amoindri, mais non pas annulé sa culpabilitéLuc 12. 47, 48 ; Actes 3. 17. Pour cette raison son regard admire maintenant la surabondante grâce de son Seigneur, qui a éloigné de son cœur l’incrédulité et la haine pour y placer la foi et y verser l’amour – des choses qui lui étaient inconnues sous le régime de la loi.

Les premières paroles du verset 15 : “Cette parole est certaine…” que nous retrouvons aux chapitres 3 verset 1 et 4 verset 9 introduisent toujours une communication importante. Dans notre passage elles confirment ce que le Seigneur Jésus avait déjà dit lui-même : “Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu” Luc 19. 10. Étant sûre, cette parole est digne d’être reçue par tout homme avec joie et reconnaissance. Ici Paul se nomme le premier des pécheurs, amorçant l’immense colonne formée de ceux qui ont trouvé ou trouveront en Christ le parfait salut. Ces paroles ne sont ni exagérées, ni le fruit d’une fausse humilité. Plus d’une fois Paul parle de lui-même en des termes semblables1 Corinthiens 15. 9 ; Éphésiens 3. 8. Plus qu’aucun autre, il avait persécuté les croyants, et Christ avec eux, et cela précisément dans les temps du début de l’assemblée de Dieu, lorsque l’évangile était annoncé aux nations et plus seulement aux brebis perdues de la maison d’Israël.

Au verset 16, Paul redit qu’il a obtenu miséricorde. S’il en avait précédemment indiqué le motif, il précise ici le but divin : “afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience, afin que je fusse un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle”. Il se nomme de nouveau “le premier”. Comme pécheur, il avait occupé une place saillante, incarnant pour ainsi dire toute l’inimitié de l’homme contre Christ ; comme racheté, il était le premier joyau de l’amour de Dieu qui surmonte la plus grande inimitié et de la patience de Christ qui brise la plus forte opposition. Saul de Tarse occupe ainsi la première place dans les rangs des pécheurs et comme objet de la patience de Christ. En conséquence, personne ne peut dire : Je suis un trop grand pécheur, pour moi la grâce n’est pas suffisante ! Non, chacun peut le savoir : si Dieu a témoigné sa grâce au premier des pécheurs, il peut agir de même à mon égard.

Dans ce passage, Paul n’évoque pas la justice de DieuRomains 10. 10 ou le salut de l’âme1 Pierre 1. 9 comme buts de la foi au Seigneur Jésus, mais la vie éternelle ; celle-ci est considérée comme le terme final dans la gloire, et non comme cette possession actuelle vue par JeanRomains 2. 7 ; 6. 22 ; Tite 3. 7 ; Jean 3. 16 ; 1 Jean 5. 11-13. La vie aussi avait été promise sous la loiLévitique 18. 5. Mais puisque personne ne pouvait garder la loi, elle conduisait à la mort, bien que donnée pour la vieRomains 7. 10. Les paroles de l’apôtre visent donc à défendre la saine doctrine face aux docteurs de la loi qui agissaient à Éphèse. Pas plus que la loi ne peut sauver des pécheurs ou conduire des chrétiens dans le bon chemin, les fables et les généalogies interminables ne peuvent satisfaire le cœur de l’homme. Ce n’est que par la grâce de Dieu que nous avons obtenu la vie éternelle et les bénédictions spirituelles. Au verset 12, Paul avait rendu grâces en commençant à décrire l’expérience de son salut, il la termine maintenant sur une doxologie emphatique. Il n’y emploie pas les noms de Dieu qui expriment ses relations avec l’homme, mais deux caractères de son élévation. Comme roi des siècles, il est le dominateur souverain sur toutes choses, et comme l’incorruptible, invisible, seul Dieu, il est infiniment élevé au-dessus de sa créature et de ses œuvres. Qu’à ce Dieu unique reviennent l’honneur et la gloire aux siècles des siècles.

1 Timothée 1

12Et je rends grâces au christ Jésus, notre Seigneur, qui m’a fortifié, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service, 13moi qui auparavant étais un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux ; mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité ; 14et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. 15Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. 16Mais miséricorde m’a été faite, à cause de ceci, [savoir] afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montre toute sa patiencea, afin que je sois un exemple deb ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. 17Or, qu’au roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen.

Notes

aailleurs : longanimité.
bc.-à-d. : un exemple des voies de Christ à l’égard de – non pas : un exemple pour.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)