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Première épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

1 Timothée 1. 3-7

La loi et l’évangile

2. Bonne et mauvaise doctrine

Sans autre préambule, Paul aborde maintenant le premier sujet de son épître. Il rappelle à Timothée qu’avant son départ pour la Macédoine, il l’avait prié de rester à Éphèse pour résister aux dangereuses influences des doctrines étrangères. Au chapitre 6 verset 3, il sera question d’enseigner “autrement”. Il ne s’agissait pas de doctrines émanant de fausses religions, mais de doctrines étrangères au domaine chrétien, et qui sont en contradiction avec la saine doctrine.

Fables et généalogies interminables étaient à l’origine de ces doctrines étrangères (verset 4 ; comp. 4. 7) 2 Timothée 4. 4 ; Tite 1. 14 ; 3. 9. Soutenues par des docteurs de la loi (versets 6, 7), elles ne s’inspirent pas des mythologies païennes, mais s’appuient plutôt sur des éléments judaïques comme les légendes rabbiniques et les registres généalogiques traditionnels. Les influences gnostiques que voudraient voir ici quelques commentateurs, ne deviennent perceptibles dans la chrétienté que quelques décennies plus tard.

Les doctrines particulières représentent pour le chrétien un grand danger. Elles soulèvent des questions, donnent lieu à des discussions, mais n’affermissent pas la foi. Aller au-delà de la parole de Dieu est attrayant et paraît intéressant, mais cette excitation de l’imagination est dangereuse. Dans les disputes qui en résultent, aucun parti ne peut prétendre détenir la vérité. “L’administration de Dieu qui est par la foi”, c’est-à-dire la responsabilité et les devoirs que Dieu a confiés aux siens, n’est plus favorisée.

Au verset 5, Paul interrompt cette liste d’écarts doctrinaux pour rappeler à Timothée la fin de l’ordonnance (comp. versets 3 et verset 18). Cette ordonnance (en grec : parangelia), ou proclamation, ordre, n’a aucun rapport avec la loi du Sinaï. Elle résume la volonté de Dieu pour ses enfants et a pour objet “l’amour qui procède d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sincère”. Combien de telles expressions sont simples, claires et belles tout à la fois ! Un petit enfant dans la foi peut les comprendre. Dieu, qui est lui-même amour1 Jean 4. 8, 16, exhorte ses enfants à être ses imitateurs et à marcher dans l’amour, car l’amour est un de leurs signes caractéristiquesJean 13. 35 ; 1 Jean 3. 14. La sympathie humaine exige toujours un objet digne de son amour ; l’amour divin coule, comme une source, par sa propre énergie. Chez le croyant toutefois, la chair y introduit facilement ses tendances pécheresses, de sorte que l’amour véritable est maintenant défini, au moyen des trois compléments suivants.

  • Le cœur de l’homme naturel, siège des sentiments, des pensées et de la volonté, est impurMatthieu 15. 19 ; il doit être purifié par la foi et maintenu dans un état de puretéActes 15. 9.
  • La conscience, arbitre intérieur de l’homme, n’est pas en elle-même une référence absolue ; elle est aiguisée par la lecture régulière de la parole de Dieu et le jugement continuel de soi-même dans la prière. Une bonne conscience est la part de celui qui accomplit la volonté de Dieu qu’il a préalablement discernée, et qui se garde de tout ce qui pourrait s’en écarter.
  • Vient enfin la foi sincère. La foi désigne ici la relation de l’homme à Dieu dans son aspect de confiance et d’obéissance. Ce cœur pur, cette bonne conscience et cette foi sincère peuvent être résumés par un seul mot : la droiture. Un amour droit envers notre Dieu et Père, envers notre Seigneur ainsi qu’envers tous les saints, voilà donc la fin de l’ordonnance divine. A cette époque déjà, quelques personnes s’en étaient écartées (verset 6). Elles cherchaient à cacher le vide intérieur et le manque de vigueur par un verbiage que démasque Paul, conduit par le Saint Esprit. Semblables à beaucoup de scribes juifs, dont peut-être quelques-uns tiraient leur origine, ils voulaient s’arroger une position en vue. Cherchant à mêler la loi et l’évangile, ils prouvaient par là même leur méconnaissance de Dieu, du véritable état de l’homme, de la substance du christianisme et du but de la loi. La moindre compréhension de ces choses aurait évité ces comportements qui étaient la preuve qu’ils ne saisissaient ni ce qu’ils disaient, ni ce sur quoi ils insistaient.

1 Timothée 1

3Comme je t’ai prié de rester à Éphèse lorsque j’allais en Macédoine, afin que tu ordonnes à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères, 4et de ne pas s’attacher aux fables et aux généalogies interminables, qui produisent des disputes plutôt que l’administration de Dieu, qui est par la foi… 5Or la fin de l’ordonnance, c’est l’amour qui procède d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sincère, 6desquels quelques-uns s’étant écartés, se sont détournés à un vain babil, 7voulant être docteurs de la loi, n’entendant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)