Pour l’Église, l’enlèvement des saints est une espérance heureuse. Mais qu’en est-il de ceux qui n’auront pas cru quand les croyants auront été enlevés ? Dans les versets 1 à 11, Paul reprend le sujet de la manifestation au monde du Seigneur avec les saints évoquée plus haut (3. 14). L’espérance du chrétien n’est pas limitée à la venue du Seigneur pour enlever les siens. Elle comprend aussi l’apparition du Seigneur en gloire et en jugement dans le “jour du Seigneur” quand il établit son règne et donne la rétribution à ceux qui ont persécuté les chrétiens2 Thessaloniciens 1. 6-10. Bien que ce jour, appelé aussi le jour du fils de l’hommeLuc 12. 39, soit réservé au mondeMatthieu 24. 43 ; 2 Pierre 3. 10 ; Apocalypse 3. 3, les Thessaloniciens pouvaient s’interroger sur les événements qui surviendraient après l’enlèvement des saints.
Après avoir précisé dans la parenthèse des versets 15 à 17 du chapitre 4 comment le Seigneur viendra chercher les siens en grâce et en puissance, l’apôtre tourne ses pensées vers le jour du Seigneur. Les Thessaloniciens en connaissaient l’existence et ils savaient qu’il ne leur appartenait pas de connaître quand il s’accomplirait. Ce jour n’est pas une période de vingt-quatre heures, mais le moment où Dieu intervient ouvertement en jugement dans les affaires des hommes.
Paul rappelle aux Thessaloniciens que le jour du Seigneur viendra d’une manière aussi imprévisible qu’un voleur dans la nuit et qu’il se produira aussi subitement et inévitablement que les douleurs qui saisissent la femme sur le point d’enfanter. La surprise sera si totale, qu’aucun incrédule ne pourra échapper à la destruction.
Personne ne peut dire quand cet événement se produira : un voleur n’annonce jamais son arrivée et on ne le voit pas dans la nuit ! Comme l’apôtre le déclare aux Thessaloniciens, il n’a rien à leur écrire de plus à ce sujet puisqu’ils savaient parfaitement1 que l’époque et le moment de la venue du Seigneur (“les temps et les saisons”) ne sont pas révélés.
L’expression “les temps et les saisons” 2 se retrouve deux autres fois dans la parole de Dieu :
Par conséquent, il ne nous appartient pas de connaître ce que Dieu s’est réservé à lui-même dans sa sagesse quant au moment de l’accomplissement du jour du Seigneur. Dieu est souverain. Maître du temps, Dieu est au-dessus de tous les événements de cette terre. Remarquez que le moment où le Seigneur se révélera au monde viendra aussi subitement que sa venue pour chercher les siens. La trompette de Dieu annoncera la venue du Seigneur en grâce pour enlever l’Église (4. 16). De même, la trompette retentira quand le Seigneur apparaîtra en gloire dans son jour, mais ce jour sera terrible. Il s’abattra sur le monde comme une destructionJoël 1. 15 ; 2. 11.
Les croyants ne doivent pas craindre le jour du Seigneur. Ils sont fils de la lumière et fils du jour. Ce jour viendra sur les incroyants (“sur eux”), pas sur les croyants. Il ne peut les atteindreLuc 17. 26, 27, puisqu’ils seront déjà en sûreté auprès du Seigneur.
Le monde entier, – christianisé ou pas – a la paix pour objectif. Que d’espoirs, de rêves, d’aspirations ne fait-elle pas naître chaque jour ? Débarrassés des vrais chrétiens3, les hommes4 diront alors : “Paix et sûreté”. Paix illusoire, Ézéchiel 13. 10, sécurité fatale de ceux qui ne craignent pas Dieu et qui se confient en leur propre intelligence ! Matthieu 24. 44 ; Luc 12. 39 ; 17. 26
Les nations cherchent, mais en vain, à établir un nouvel ordre mondial pour que la paix règne enfin. Seul le chrétien connaît la vraie paix sur la terre : Le prince de paixÉsaïe 9. 5 est venu l’apporterluc 2. 14. C’est lui qui l’a faite, scellée par le sang de sa croixÉphésiens 2. 14. Le croyant est aussi seul à connaître la sûreté dans ce monde, puisque le Seigneur lui-même est la sûretéÉsaïe 33. 6.