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Première épître aux Thessaloniciens
Sondez les Écritures - 4e année

1 Thessaloniciens 1. 1-4

L’œuvre de Dieu chez les Thessaloniciens

1. Salutations : verset 1

La forme de la salutation appartient au style épistolaire de l’époque qui réclamait que l’auteur mentionne son nom en premier, suivi de celui des destinataires, puis de la salutation proprement dite. Empreinte de certitudes et de modestie, la salutation est remarquable par sa densité.

L’auteur de la lettre

En écrivant à l’assemblée des Thessaloniciens, Paul ne revendique pas son titre d’apôtre comme il le fait en général, sans doute parce qu’il était bien connu des frères, qui d’ailleurs, ne contestaient pas son autorité apostolique.

Les Thessaloniciens connaissaient aussi très bien Silvain1 (Silas) et Timothée2, aussi Paul les associe à la salutation. Compagnons de Paul dans son second voyage missionnaire, ils avaient participé activement à la formation de l’assemblée à Thessalonique. Leur énergie au service de Dieu dans cette ville avait été si grande qu’on les avait accusés de bouleverser la terre habitéeActes 17. 1-9. Quel hommage à la puissance de l’évangile ! Paul mentionne Silvain et Timothée dans la salutation, probablement pour une seconde raison : l’apôtre les avait envoyés en Macédoine. Revenus auprès de l’apôtre avec des nouvelles des assemblées, Paul les cite comme témoins, car il n’accordait que peu de crédit aux ouï-dire1 Corinthiens 1. 18. En revanche, il attachait une attention particulière à la fiabilité de ses sources d’informations1 Corinthiens 1. 11. Ce principe est général dans les Écritures : “Par la bouche de deux ou trois témoins, toute affaire sera établie” Deutéronome 19. 15 ; Matthieu 18. 16 ; 2 Corinthiens 13. 1.

Les destinataires

La salutation s’harmonise parfaitement avec ce que nous connaissons de l’assemblée de Thessalonique, qui était issue principalement du paganisme (1. 9). La conversion avait introduit les Thessaloniciens dans de nouvelles relations, inconnues du paganisme, et même du judaïsme. Comme croyants, ils connaissaient le Père révélé par le Fils de DieuJean 1. 18 et ils reconnaissaient l’autorité de Jésus Christ comme Seigneur3. Cette conviction et cette obéissance sont essentielles, car la qualité de toute la vie d’un chrétien dépend de sa relation filiale avec Dieu le Père et de sa soumission volontaire à Christ.

Grâce et paix

Paul suit la coutume de l’époque en commençant sa lettre par une salutation, mais il lui donne un caractère chrétien distinct4. Comme dans toutes ses lettres aux assemblées, l’apôtre souhaite “grâce et paix” aux frères. Ces deux mots résument l’évangile. Ils forment un couple indissociable. L’ordre des termes est important : premièrement la grâce comme cause, puis la paix comme effet à la réception de l’évangile.

  • La grâce est la faveur non méritée de Dieu dans chaque aspect de la vie des croyants. Elle est la base de la vie chrétienne et la source de toute bénédiction. Le salut, accordé par grâce à quiconque est assez humble pour croire, est un don totalement gratuit. Si le salut était un salaire ou une récompense pour des œuvres, la grâce n’aurait aucun sens. Depuis la venue de Jésus Christ sur la terre, le principe de la grâce a remplacé celui de la loiJean 1. 17. La loi fait agir par contrainte, la grâce par amour. Le changement est si total que ces deux mobiles d’action sont incompatiblesGalates 5. 4.
  • La paix est le résultat de la faveur de Dieu révélée par la grâce dès la conversion jusqu’au moment où nous serons avec le Seigneur. Les Thessaloniciens avaient reçu la paix “avec” Dieu comme résultat immédiat de la justification par la foiRomains 5. 1. Ayant appris à connaître Dieu comme un Père miséricordieux, les Thessaloniciens pouvaient maintenant jouir de la paix “de Dieu”. Cette paix surpasse tout ce que nous pouvons comprendrePhilippiens 4. 7. La paix est le repos tranquille de l’âme. Plus de trouble en face du péché et à cause du péché. Plus de crainte devant les circonstances adverses. Cette paix est le résultat de la faveur de Dieu révélée par grâce dès la conversion jusqu’au moment où nous serons avec le Seigneur.

Les œuvres ne peuvent contribuer à notre salut, comme le pensent certains, car alors le sacrifice du Seigneur Jésus aurait été inutile. Grâces à Dieu, il a fait “la paix par le sang de sa croix” Colossiens 1. 20.

2. Triple motif de reconnaissance : versets 2, 3

La reconnaissance envers Dieu fait partie de la vie chrétienne (5. 18). Elle est même indispensable à toute vie heureuse. Sauf quand il écrit aux assemblées de Galatie, Paul trouve toujours des sujets de reconnaissance envers Dieu en rédigeant ses épîtres aux assemblées. Dans sa lettre aux Thessaloniciens, à trois reprises l’apôtre donne les nombreuses raisons qui le poussent aux actions de grâces (1. 2 ; 2. 13 ; 3. 9).

En peu de temps, et au milieu d’une société entièrement païenne, Dieu avait opéré une œuvre magnifique et durable chez les Thessaloniciens. L’apôtre et ses deux compagnons éclatent en actions de grâces pour tous les croyants de l’assemblée, car l’amour, la foi et l’espérance animaient toutes leurs activités. Remarquez que Paul, Silvain et Timothée rendaient leurs actions de grâces nominatives : ils remercient Dieu pour chaque croyant, sans exception, et continuellement (verset 2). La prière gagne en puissance quand elle devient spécifique. La persévérance la rend efficace. Paul ne priait pas d’une manière sporadique, mais “nuit et jour” (3. 10).

Notes

1Silas est la forme grecque de l’araméen Shila (Saul). Comme Saul de Tarse, on pense que Silas a pris un surnom romain, Silvanus (Silvain), ressemblant à son nom d’origine sémitique. Silvain, un prophète et un frère influent dans l’assemblée de Jérusalem (Actes 15. 22, 27, 32), était juif et citoyen romain (Actes 16. 37), comme Paul. Il a accompagné l’apôtre durant son deuxième voyage missionnaire. Dans les Actes, il est connu sous le nom de Silas. Dans les épîtres de Paul, il porte celui de Silvain. On pense généralement que Silvain, le secrétaire de Pierre pour sa première épître, est le même personnage (1 Pierre 5. 12).
2Contrairement à Silvain, Timothée était d’origine mixte : né à Lystre ou à Derbe en Asie mineure (Actes 16. 1 ; 20. 4), son père était grec et sa mère, juive. Converti par le moyen de Paul (1 Timothée 1. 2), il a accompagné l’apôtre dès son deuxième voyage missionnaire et ne l’a jamais abandonné. Timothée apparaît dans toutes les épîtres de Paul, à l’exception de celles adressées aux Galates et aux Éphésiens, qui sont des lettres circulaires.
3Le titre “Seigneur Jésus Christ” est utilisé plus fréquemment dans les deux épîtres aux Thessaloniciens que dans les autres écrits de Paul. Dans les évangiles, le nom de Jésus apparaît environ 600 fois, mais on ne voit jamais que quelqu’un se soit adressé à lui par ce nom.
4On a dit que Paul a combiné dans son adresse les salutations usuelles grecque (“grâce”) et juive (“paix”). Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas ici d’une formule de politesse. Paul transcende l’usage pour donner un sens riche et profond aux salutations chrétiennes. L’apôtre Jean s’adresse aux sept assemblées dans les mêmes termes (Apocalypse 1. 4).

1 Thessaloniciens 1

1Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu le Père et dans le seigneur Jésus Christ : Grâce et paix à vous !

2Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, 3nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père, 4sachant, frères aimés de Dieu, votre élection.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)