La calomnie est une forme de persécution difficile à supporter. Après avoir été mis en prison à Philippes, qui voulait croire qu’il n’avait vraiment rien à se reprocher, même s’il avait été entièrement disculpé par les autorités de la ville ? Il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on. L’homme est si friand de mauvaises nouvelles et si prompt à retenir tout ce qui peut nuire à quelqu’un ! Contrairement à Corinthe où les accusations ont surgi du sein de l’assemblée, les insinuations dont Paul était victime à Thessalonique venaient de l’extérieur. Non, l’apôtre l’affirme, il n’avait pas cherché à séduire en débitant des fables. Il n’était pas victime de sa propre imagination. La source était pure. Sa conscience ne le condamnait pas2 Corinthiens 1. 12.
Paul réfute toute une série d’insinuations pour montrer le véritable caractère du ministère chrétien :
L’apôtre en appelle au témoignage des Thessaloniciens au sujet de la flatterie. Ils l’avaient entendu et pouvaient facilement réfuter cette accusation. Par contre, la cupidité est beaucoup plus difficile à discerner. A ce sujet, Paul fait appel à Dieu, qui est seul juge des intentions secrètes de chacun (verset 5).
Paul n’a jamais accommodé sa prédication au goût du jour pour obtenir l’approbation des hommes. La vérité est absolue. Elle exige une totale loyauté. La seule gloire de Paul était d’être approuvé de Dieu. Il ne craignait pas que Dieu le sonde et examine les intentions de son cœur. Le serviteur de Dieu doit être au-dessus de tout reproche afin que le service ne soit pas blâmé2 Corinthiens 6. 3 ; 8. 20. Éprouvé et approuvé, voilà le sceau que Dieu met sur un serviteur fidèle.
Paul et ses compagnons n’avaient pas voulu “être à charge” (litt. faire sentir leur poids) à personne : ils ne voulaient pas imposer leur autorité en l’appuyant de tout leur poids d’apôtres (d’envoyés) en Christ2. Ils préféraient le chemin de la douceur, car ce n’est pas en cherchant à se faire valoir et en imposant son autorité que des âmes sont amenées à Christ. Certes, le vrai serviteur de Dieu doit parler avec autorité, mais sans jamais être autoritaire ou hautain.
En suivant l’exemple de son MaîtreMatthieu 11. 29, Paul avait voulu gagner la confiance des frères par la douceur, une des grandes vertus des vrais serviteurs de Dieu2 Timothée 2. 24. La douceur ne signifie pas faiblesse ou mollesse de caractère. Au contraire, ce terme traduit la notion de force maîtrisée (doux, mais pas mou !). Cette vertu est un fruit de l’EspritGalates 5. 22. “Un esprit doux et paisible est d’un grand prix devant Dieu” 1 Pierre 3. 4. Moïse était à la fois un homme douxNombres 12. 3 et un homme d’action qui savait tenir fermeHébreux 11. 24, 27. Sommes-nous assez forts pour agir avec douceur ?
Être le porte-parole de Dieu dans la prédication de l’évangile est une grande responsabilité. Les auditeurs jugent la parole de Dieu au travers du serviteur qui la présente. Ils ont vite fait de la mépriser quand il manque à ses devoirs.