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Première épître aux Thessaloniciens
Sondez les Écritures - 4e année

1 Thessaloniciens 2. 3-7a

Paul et son service

2. Les mobiles d’action

La calomnie est une forme de persécution difficile à supporter. Après avoir été mis en prison à Philippes, qui voulait croire qu’il n’avait vraiment rien à se reprocher, même s’il avait été entièrement disculpé par les autorités de la ville ? Il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on. L’homme est si friand de mauvaises nouvelles et si prompt à retenir tout ce qui peut nuire à quelqu’un ! Contrairement à Corinthe où les accusations ont surgi du sein de l’assemblée, les insinuations dont Paul était victime à Thessalonique venaient de l’extérieur. Non, l’apôtre l’affirme, il n’avait pas cherché à séduire en débitant des fables. Il n’était pas victime de sa propre imagination. La source était pure. Sa conscience ne le condamnait pas2 Corinthiens 1. 12.

Paul réfute toute une série d’insinuations pour montrer le véritable caractère du ministère chrétien :

  • La séduction. Paul ne recourait pas à des manipulations psychologiques pour s’attacher des disciples. Il n’usait pas de complaisance pour plaire à des auditeurs qui ne veulent entendre que ce que réclament leur propre nature et leur propre imagination2 Timothée 4. 3.
  • L’impureté. L’erreur doctrinale et l’impureté morale sont souvent associées2 Pierre 2. 18. L’évangile est caractérisé par sa pureté intrinsèque. Il s’adresse à l’être entier, corps, âme et esprit, et ne fait jamais appel aux bas instincts de l’homme. Contrairement aux prêtres impurs et sensuels des religions idolâtres, la conduite de Paul était sans tache.
  • La ruse. Chez Paul, pas d’arrière-pensées ou de mobiles troubles : il était transparent comme Dieu nous veut tous. Il n’avait pas édulcoré la parole de Dieu pour aveugler les Thessaloniciens sur leurs propres besoins spirituels et il ne leur avait rien caché de leur condition. C’est bien la marque du vrai prédicateur.
  • La flatterie. Paul n’avait pas flatté ses auditeurs pour mieux les attirer à lui.
  • La cupidité. L’apôtre prêchait l’évangile gratuitement1 Corinthiens 9. 18 (contrairement aux rhéteurs grecs et à certains prédicateurs juifs qui s’enrichissaient aux dépens de leurs élèves). On ne marchande pas l’évangileMatthieu 10. 18 ; 2 Corinthiens 11. 7. La cupidité n’est que de l’idolâtrie1Colossiens 3. 5. Il est impossible de servir deux maîtres, Dieu et Mammon, car le Seigneur ne supporte aucun rivalMatthieu 6. 24.

L’apôtre en appelle au témoignage des Thessaloniciens au sujet de la flatterie. Ils l’avaient entendu et pouvaient facilement réfuter cette accusation. Par contre, la cupidité est beaucoup plus difficile à discerner. A ce sujet, Paul fait appel à Dieu, qui est seul juge des intentions secrètes de chacun (verset 5).

Paul n’a jamais accommodé sa prédication au goût du jour pour obtenir l’approbation des hommes. La vérité est absolue. Elle exige une totale loyauté. La seule gloire de Paul était d’être approuvé de Dieu. Il ne craignait pas que Dieu le sonde et examine les intentions de son cœur. Le serviteur de Dieu doit être au-dessus de tout reproche afin que le service ne soit pas blâmé2 Corinthiens 6. 3 ; 8. 20. Éprouvé et approuvé, voilà le sceau que Dieu met sur un serviteur fidèle.

Paul et ses compagnons n’avaient pas voulu “être à charge” (litt. faire sentir leur poids) à personne : ils ne voulaient pas imposer leur autorité en l’appuyant de tout leur poids d’apôtres (d’envoyés) en Christ2. Ils préféraient le chemin de la douceur, car ce n’est pas en cherchant à se faire valoir et en imposant son autorité que des âmes sont amenées à Christ. Certes, le vrai serviteur de Dieu doit parler avec autorité, mais sans jamais être autoritaire ou hautain.

En suivant l’exemple de son MaîtreMatthieu 11. 29, Paul avait voulu gagner la confiance des frères par la douceur, une des grandes vertus des vrais serviteurs de Dieu2 Timothée 2. 24. La douceur ne signifie pas faiblesse ou mollesse de caractère. Au contraire, ce terme traduit la notion de force maîtrisée (doux, mais pas mou !). Cette vertu est un fruit de l’EspritGalates 5. 22. “Un esprit doux et paisible est d’un grand prix devant Dieu” 1 Pierre 3. 4. Moïse était à la fois un homme douxNombres 12. 3 et un homme d’action qui savait tenir fermeHébreux 11. 24, 27. Sommes-nous assez forts pour agir avec douceur ?

Être le porte-parole de Dieu dans la prédication de l’évangile est une grande responsabilité. Les auditeurs jugent la parole de Dieu au travers du serviteur qui la présente. Ils ont vite fait de la mépriser quand il manque à ses devoirs.

Notes

1L’attitude d’une personne envers l’argent en dit long sur son caractère et les mobiles qui l’animent. La parole de Dieu nous met constamment en garde contre l’amour de l’argent, parce que cette forme d’idolâtrie entraîne une multitude de graves conséquences (1 Timothée 6. 10, 11).
2On peut aussi comprendre que Paul n’avait pas voulu être une charge financière pour les Thessaloniciens qui étaient pauvres et persécutés. Si c’était le cas, le verset 9 paraîtrait être une répétition inutile.

1 Thessaloniciens 2

3Car notre exhortation n’a eu pour principe ni séduction, ni impureté, et [nous n’y avons] pas [usé] de ruse ; 4mais comme nous avons été approuvés de Dieu pour que l’évangile nous soit confié, nous parlons ainsi, non comme plaisant aux hommes, mais à Dieu qui éprouve nos cœurs. 5Car aussi nous n’avons jamais usé de parole de flatterie, comme vous le savez, ni de prétexte de cupidité, Dieu en est témoin ; 6et nous n’avons pas cherché la gloire qui vient des hommes, ni de votre part, ni de la part des autres, quand nous aurions pu [vous] être à charge comme apôtres de Christ ; 7mais nous avons été doux au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants,

(La Bible - Traduction J.N. Darby)