Les Grecs estimaient beaucoup l’éloquence et la connaissance, mais les Thessaloniciens n’avaient pas été attirés à l’évangile par l’élégance du discours et la rhétorique des serviteurs de Dieu. La bonne nouvelle que Paul et ses compagnons prêchaient (“notre évangile”) avait été efficace parce qu’elle était accompagnée de trois éléments essentiels :
L’imitation est à la base de tout apprentissage1 Corinthiens 11. 1. Lorsqu’une personne est amenée au Seigneur par un croyant qui possède une forte personnalité, elle cherche parfois à imiter sa conduite. Cela peut aller jusqu’à copier les gestes, les expressions, voire les habitudes vestimentaires d’un prédicateur. Pour le chrétien, imiter ne signifie pas chercher à reproduire des manières, mais une façon de vivre par la foiHébreux 13. 7. C’est pourquoi, celui qui annonce l’évangile doit être pleinement conscient de sa responsabilité et de l’influence qu’il exerce. Il doit vivre une vie sanctifiée, avant tout par obéissance au Seigneur, mais aussi à cause de ceux qui pourraient calquer leur conduite sur la sienne. Le meilleur sermon est celui d’une vie sanctifiée.
Paul suivait le Seigneur. En imitant Paul, les Thessaloniciens imitaient le Seigneur, le parfait modèle. La pensée est grave : en regardant vivre un croyant, le monde devrait pouvoir discerner Christ.
Les Thessaloniciens avaient reçu l’enseignement de l’apôtre. Leur acceptation de l’évangile, avec la joie de l’Esprit Saint, avait entraîné de nombreuses persécutions, même après que l’apôtre les eût quittés (2. 14 ; 3. 2, 3) Actes 17. 6. En acceptant les épreuves, ils suivaient l’exemple de Paul. Ils manifestaient leur foi et leur compréhension du mystère de Dieu s’accomplissant dans ce monde. Dieu a permis ces souffrances pour que les Thessaloniciens puissent approfondir leur foi. Pour le corps, la souffrance ; pour l’âme, la joie de l’Esprit Saint. L’assemblée à Thessalonique était jeune dans la foi, mais vivante. Elle était persécutée, mais heureuse.
La joie au milieu des persécutions caractérisait les premiers chrétiensRomains 5. 3, 5 ; Galates 5. 22 ; 2 Thessaloniciens 1. 4. Cette joie, communiquée et entretenue par le Saint Esprit, ne dépend pas des circonstances ou d’efforts personnels, mais de la qualité de notre relation avec Jésus Christ. Sans la vie de Christ en nous, nous ne pourrions jamais concilier la joie et la souffrance.
Quand la joie est présente dans les épreuves, n’est-ce pas le signe que celles-ci viennent du Seigneur pour fortifier notre foiHébreux 12. 11, et non en discipline comme conséquence de nos propres fautes ?
Dès leur conversion, les Thessaloniciens annoncent à leur tour la Parole comme des hérauts de l’évangile. Leur prédication est si puissante qu’elle sonne comme une trompette (c’est le sens ici du verbe retentir) à travers tout le pays et au-delà des frontières. Leur engagement est si grand pour Christ, que l’apôtre n’a rien à ajouter. Il ne peut que constater les effets de leur conversion remarquable. “Sa parole court avec vitesse” Psaume 147. 15.