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Première épître aux Thessaloniciens
Sondez les Écritures - 4e année

1 Thessaloniciens 1. 5-8

L’œuvre de Dieu chez les Thessaloniciens

4. Triple caractère de la prédication de l’évangile : verset 5

Les Grecs estimaient beaucoup l’éloquence et la connaissance, mais les Thessaloniciens n’avaient pas été attirés à l’évangile par l’élégance du discours et la rhétorique des serviteurs de Dieu. La bonne nouvelle que Paul et ses compagnons prêchaient (“notre évangile”) avait été efficace parce qu’elle était accompagnée de trois éléments essentiels :

  • 1. Une grande puissance (de persuasion). Comme toute la conduite de Paul, de Silvain et de Timothée était conforme à ce qu’ils annonçaient, leur parole avait force de persuasion. Nos actes n’ont-ils pas plus d’impact que nos paroles. Pour bien communiquer des idées aux autres, il nous faut en premier lieu les vivre personnellement et aimer ceux à qui nous nous adressons pour provoquer des acceptations. Paul réunissait toutes ces qualités.
  • 2. Une démonstration de la puissance du Saint Esprit1 Corinthiens 2. 4, 5. L’évangile est une puissanceRomains 1. 16, communiquée par l’Esprit Saint. Une des missions du Saint Esprit est de convaincre1, c’est-à-dire de faire une démonstration en produisant des preuves. Si le Saint Esprit a la puissance de convaincre les hommes en ce qui concerne le péché, la justice et le jugementJean 16. 8, il a la même force pour donner l’assurance de la vérité à chaque croyant.
  • 3. Une “plénitude d’assurance” 2, c’est-à-dire l’autorité que donne la pleine certitude de ce que l’on prêche. Dieu n’a que faire de nos opinions. Revêtu d’autorité, Paul n’avait apporté aucune note incertaine dans sa prédication. Cette autorité était d’autant plus nécessaire que l’apôtre parlait de questions fondamentales touchant à la vie et à la mort. En parlant d’une manière floue ou vague, nous ne communiquons à d’autres que nos propres doutes. Ils n’engendrent que la confusion, des excuses, voire le refus, chez ceux qui écoutent.

5. Le triple effet de la conversion chez les Thessaloniciens : versets 6-8

  • 1. Imitateurs : Paul n’est pas présomptueux en affirmant que les Thessaloniciens étaient devenus ses imitateurs, avant d’ajouter “et ceux du Seigneur”. On se serait attendu à l’ordre inverse dans cette présentation. Mais Paul décrit vraiment la réalité. Il parle en se plaçant au point de vue des Thessaloniciens. C’est à travers sa personne qu’ils avaient été mis en contact avec Jésus Christ.

L’imitation est à la base de tout apprentissage1 Corinthiens 11. 1. Lorsqu’une personne est amenée au Seigneur par un croyant qui possède une forte personnalité, elle cherche parfois à imiter sa conduite. Cela peut aller jusqu’à copier les gestes, les expressions, voire les habitudes vestimentaires d’un prédicateur. Pour le chrétien, imiter ne signifie pas chercher à reproduire des manières, mais une façon de vivre par la foiHébreux 13. 7. C’est pourquoi, celui qui annonce l’évangile doit être pleinement conscient de sa responsabilité et de l’influence qu’il exerce. Il doit vivre une vie sanctifiée, avant tout par obéissance au Seigneur, mais aussi à cause de ceux qui pourraient calquer leur conduite sur la sienne. Le meilleur sermon est celui d’une vie sanctifiée.

Paul suivait le Seigneur. En imitant Paul, les Thessaloniciens imitaient le Seigneur, le parfait modèle. La pensée est grave : en regardant vivre un croyant, le monde devrait pouvoir discerner Christ.

Les Thessaloniciens avaient reçu l’enseignement de l’apôtre. Leur acceptation de l’évangile, avec la joie de l’Esprit Saint, avait entraîné de nombreuses persécutions, même après que l’apôtre les eût quittés (2. 14 ; 3. 2, 3) Actes 17. 6. En acceptant les épreuves, ils suivaient l’exemple de Paul. Ils manifestaient leur foi et leur compréhension du mystère de Dieu s’accomplissant dans ce monde. Dieu a permis ces souffrances pour que les Thessaloniciens puissent approfondir leur foi. Pour le corps, la souffrance ; pour l’âme, la joie de l’Esprit Saint. L’assemblée à Thessalonique était jeune dans la foi, mais vivante. Elle était persécutée, mais heureuse.

La joie au milieu des persécutions caractérisait les premiers chrétiensRomains 5. 3, 5 ; Galates 5. 22 ; 2 Thessaloniciens 1. 4. Cette joie, communiquée et entretenue par le Saint Esprit, ne dépend pas des circonstances ou d’efforts personnels, mais de la qualité de notre relation avec Jésus Christ. Sans la vie de Christ en nous, nous ne pourrions jamais concilier la joie et la souffrance.

Quand la joie est présente dans les épreuves, n’est-ce pas le signe que celles-ci viennent du Seigneur pour fortifier notre foiHébreux 12. 11, et non en discipline comme conséquence de nos propres fautes ?

  • 2. Modèles : La chaîne des témoins de Jésus Christ s’allonge : devenus imitateurs de Paul et du Seigneur, les Thessaloniciens sont à leur tour des modèles pour tous les croyants de la Macédoine et de l’Achaïe, les deux provinces de l’administration romaine de toute la Grèce3. Le cercle s’agrandit, atteignant tout le monde civilisé (verset 8). Si quelqu’un a goûté aux eaux de la grâce, les fleuves d’eau vive se répandent partout autour de luiJean 7. 37, 38. Comment les Thessaloniciens étaient-ils devenus des modèles ? Par leur œuvre, leur travail, leur patience ? Avant tout, par leur joie dans les persécutions !
  • 3. Hérauts de l’évangile : Sans tarder, Satan a cherché à nuire à la prédication de l’évangile en persécutant les Thessaloniciens après le départ précipité de Paul. Mais il s’est trompéProverbes 11. 18. Ainsi aujourd’hui encore, Satan ne peut pas s’opposer à l’œuvre de Dieu si les croyants marchent par la foi et dans la puissance de l’Esprit Saint. L’ennemi peut réduire un croyant à une faiblesse extrême par des épreuves, mais il ne peut jamais l’empêcher de croire et de témoigner.

Dès leur conversion, les Thessaloniciens annoncent à leur tour la Parole comme des hérauts de l’évangile. Leur prédication est si puissante qu’elle sonne comme une trompette (c’est le sens ici du verbe retentir) à travers tout le pays et au-delà des frontières. Leur engagement est si grand pour Christ, que l’apôtre n’a rien à ajouter. Il ne peut que constater les effets de leur conversion remarquable. “Sa parole court avec vitesse” Psaume 147. 15.

Notes

1Le mot est emprunté au langage juridique : il signifie apporter des témoignages évidents pour prouver une faute.
2Le terme “assurance” ou “certitude” est difficile à rendre en français. Dans le N.T., on le trouve comme épithète de l’intelligence (Colossiens 2. 2), de l’espérance (Hébreux 6. 11), et de la foi (Hébreux 10. 22). Dans 1 Thessaloniciens 1. 5, ce terme décrit la persuasion que donne la liberté d’esprit.
3Peu après 146 av. J. C., toute la Grèce au sud de la Macédoine et de l’Épire fut formée en une province romaine du nom d’Achaïe, et la Macédoine avec l’Épire en une autre province appelée Macédoine. Ces deux provinces couvraient en majeure partie la Grèce moderne. Corinthe était la capitale de l’Achaïe.

1 Thessaloniciens 1

5Car notre évangile n’est pas venu à vous en parole seulement, mais aussi en puissance, et dans l’Esprit Saint, et dans une grande plénitude d’assurance, ainsi que vous savez quels nous avons été parmi vous pour l’amour de vous. 6Et vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, ayant reçu la parole, [accompagnée] de grandes tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint ; 7de sorte que vous êtes devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine et dans l’Achaïe. 8Car la parole du Seigneur a retenti de chez vous, non seulement dans la Macédoine et dans l’Achaïe, mais, en tous lieux, votre foi envers Dieu s’est répandue, de sorte que nous n’avons pas besoin d’en rien dire.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)