La seule attitude juste, à l’égard de nos péchés, n’est pas de les nier ou de les minimiser, mais de les reconnaître et de recevoir ainsi le pardon de Dieu. Si nous confessons nos péchés, en reconnaissant devant Dieu que nous sommes pécheurs, par nature (le péché) et en pratique (les péchés), Dieu nous pardonne et nous purifie. Le pardon répond à la dette des péchés qui nous est remise, la purification à la souillure qui est enlevée.
Dieu est fidèle et juste envers Jésus Christ en agissant ainsi. Il est fidèle à sa paroleJérémie 31. 34, il est juste parce que son Fils est mort pour nos péchés. Le sang de Jésus a été répandu pour être la propitiation pour nos péchés. Le châtiment de nos fautes a déjà été porté par Christ. Dans sa justice, Dieu ne nous le fera pas porter une seconde fois. Nous sommes libérés, pardonnés, justifiés.
Ce pardon et cette purification sont liés à la confession. L’Écriture nous avertit du danger de cacher nos péchés et promet la bénédiction à celui qui les confesse et les abandonneProverbes 28. 13. Une confession générale du péché ne suffit pas, il faut une confession précisePsaume 32. 1-5 ; 51. 6. Nous devons nommer nos péchés par leur nom : « J’ai menti en disant ceci ou cela, ou j’ai été prétentieux, ou j’ai été incrédule… » Par une vraie confession, nous nous identifions avec Dieu dans le jugement porté sur nos fautes. Alors, après la honte et la tristesse d’avoir péché, viennent la paix et la reconnaissance liées au pardon. La grâce surabonde, là où le péché abondait.
Avec affection et tendresse (ainsi que le souligne l’expression “mes enfants”), Jean s’adresse à ses lecteurs afin qu’ils ne pèchent pas. Son but est de nous détourner du péché, jamais de l’excuser. Nous avons toutes les ressources pour cela. Ne soyons jamais légers avec le péché qui a tant coûté à Christ. “Seigneur, aide-nous !” Que ce soit notre prière constante dans la tentation !
Et pourtant “nous faillissons tous à plusieurs égards” Jacques 3. 2 ; 1 Rois 8. 46. Dieu va-t-il nous rejeter ? Non ! celui qui a le Fils possède la vie (5. 12), la vie éternelle. Nous sommes pour toujours enfants de DieuJean 10. 28, 29, totalement et définitivement acceptés par Dieu, à cause du sang du Christ (1. 7, 9). Cependant, nous devons confesser nos fautes. Sinon, la conscience reste chargée et la joie tarit.
Sommes-nous seuls sur le chemin du retour ? Non ! nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. Il s’emploie à rétablir la communion interrompue par le péché, fût-ce par une seule pensée mauvaise. Il plaide notre cause et intercède pour nous. Il le fait auprès du Père qui aime et pardonne à ses enfants. Il agit pour ôter la souillure morale que nous contractons dans la vie quotidienne. Il le fait parce que nous sommes déjà purs devant DieuJean 13. 9.
Comme avocat, Christ maintient ou rétablit notre communion avec le Père quand le péché ou la souillure l’ont troublée. Comme souverain sacrificateurHébreux 2. 17, 18 ; 5. 1-2 ; 7. 25 ; 8. 12 ; 10. 21 il agit en rapport avec nos faiblesses et nos épreuves, pour soutenir notre foi et nous permettre de nous approcher de Dieu dans la prière et l’adoration. Le Seigneur Jésus a exercé son office d’avocat envers Pierre avant même qu’il ait failli, et au moment même où Pierre a péchéLuc 22.32.61. Et Pierre s’est repenti et a été rétabli. Nous avons aussi un autre consolateur1, le Saint EspritJean 14. 16. Il produit dans notre âme la repentance, en réponse à l’intercession de Christ.
La vérité présentée ici concerne le sujet du maintien de la communion avec le Père. Ce chapitre ne développe pas les conséquences de nos fautes, ni de la discipline paternelle à notre égard, comme on le trouve dans d’autres épîtres (Pierre, Hébreux).
Jésus Christ, le juste. Quel titre glorieux ! Il est l’unique homme sans péché2 Corinthiens 5. 21 ; 1 Pierre 2. 21 ; 1 Jean 3. 5. Déclaré juste par ceux-là mêmes qui l’ont condamnéMatthieu 27. 24, il garde ce titre dans la gloireÉsaïe 24. 16. Jésus est le seul habilité à intervenir pour nous auprès du Père. Et le Père écoute l’intercession de celui qui est resté continuellement dans son amour.
Comment le Seigneur intervient-il lorsqu’un croyant a péché ? Faut-il encore apaiser la juste colère de Dieu ? Non, Jésus est là, avec son propre sang, sa vie donnée, lui, la propitiation pour nos péchés. Par sa mort, il a enlevé l’offense faite à Dieu par le péché, et il a porté le châtiment de chacun de nos péchés. Il n’est plus question de condamnation judiciaire pour le croyant. Mais sa communion avec le Père doit être rétablie, et sa conscience purifiée. Pour cela, le Seigneur agit comme avocat auprès du Père.
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