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Première épître de Jean
Sondez les Écritures - 5e année

1 Jean 1. 6-10

La vie divine en Christ et dans les croyants

2. Vie divine et responsabilité du croyant (1) : 1. 6-8, 10

Dans les cinq premiers versets, l’apôtre Jean a présenté la vie éternelle qui est Christ, dont la venue sur la terre est la source de notre communion avec le Père et le Fils, et le fondement d’une pleine joie. Puis, il a donné le message qu’il tenait de Christ, savoir que Dieu est lumière. Maintenant, il développe l’état chrétien en rapport avec ces vérités et dénonce les fausses affirmations des chrétiens de nom seulement, qui n’ont pas la vie de Dieu1.

Fausses prétentions : 1. 6, 8, 10

Comment reconnaître les vrais chrétiens ? Faut-il accepter comme tels tous ceux qui prétendent l’être ? Non ! dit l’apôtre, il ne suffit pas de dire de belles paroles, il faut que la pratique démontre la réalité d’un travail spirituel en nous. Il présente plusieurs affirmations (1. 6, 8, 10 ; 2. 4, 9) qui permettent de reconnaître les personnes qui ne sont pas vraiment chrétiennes. Elles affirment beaucoup mais, en cela même, elles montrent que leur cœur n’a pas été réellement touché.

En employant l’expression “si nous disons” ou “celui qui dit”, l’apôtre se place dans le domaine de la chrétienté où, malheureusement, certains prétendent à tort connaître Dieu. L’apôtre cite leurs paroles en montrant qu’elles ne correspondent pas à la vérité. Cependant, nous qui sommes chrétiens, laissons ces affirmations pénétrer notre conscience. Comment pouvons-nous avoir parfois des paroles ou des actes qui nous font confondre avec ceux qui n’ont pas la vie de Dieu ?

  • verset 6 : Si quelqu’un prétend avoir communion avec Dieu, tout en vivant en inconverti, il ment. Il ne pratique pas la vérité ; sa vie, ses paroles, ses actes sont en eux-mêmes un mensonge, car en réalité, il n’a aucune relation vitale avec Dieu qu’il n’a pas trouvé en Christ. Parlant seulement de communion avec Dieu sans nommer le Père, il montre qu’il ne le connaît pas. Il n’a pas été régénéré par la Parole. Quant à nous, croyants, ne prétendons pas avoir communion avec le Seigneur tout en marchant dans un chemin trouble, avec fausseté ou méchanceté. Craignons de ressembler à ceux qui n’ont pas la vie de Dieu et qui marchent dans les ténèbres.
  • verset 8 : “Si nous disons que nous n’avons pas de péché.” Cette deuxième déclaration dévoile que celui qui la prononce ne s’est jamais vu dans la lumière de Dieu et ne connaît pas la grâce qui, au fond, révèle le péché parce qu’elle veut et peut le pardonner. De plus, nous savons bien que le chrétien reste faillibleJacques 3. 2, et n’atteint pas une perfection exempte de péché. Prétendre le contraire, c’est se tromper soi-même, s’aveugler sur ses propres manquements et ignorer sa nature pécheresse. La vérité n’est pas présente en celui qui parle ainsi.
  • verset 10 : “Si nous disons que nous n’avons pas péché.” Dire que l’on n’a jamais péché est une révolte plus ouverte encore contre les déclarations divines. Sans parler du témoignage de la conscience, la parole de Dieu affirme clairement que tous ont péchéRomains 3. 23. Nier que l’on a commis des péchés, c’est donc faire Dieu menteur. Telle est la part de celui qui refuse de se reconnaître coupable devant Dieu ou qui minimise le péché en cherchant à l’expliquer uniquement en termes de physiologie, de psychologie ou de facteurs sociaux.

Trois privilèges chrétiens : 1. 7

  • Marcher dans la lumière

Aux jours de l’A.T., Dieu habitait en Israël, dans un sanctuaire terrestreHébreux 9. 1, dans l’obscurité profonde1 Rois 8. 12. Sa nature éternelle n’avait pas alors été pleinement révélée2 comme elle l’a été par la venue de ChristJean 1. 18. Par lui, la lumière de Dieu, en amour et en sainteté, brille sans nuages sur ceux qui se confient en lui. Maintenant tous les vrais croyants vivent dans la lumière de la merveilleuse révélation de Dieu en Christ. Ils le font parce qu’ils sont venus des ténèbres à la lumièreActes 26. 18 ; Colossiens 1. 12, 13 ; 1 Pierre 2. 93.

Dieu est lumière. De plus, il est dans la lumière, dans une clarté et une perfection où tout mal est exclu. Quant à nous chrétiens, nous marchons dans la lumière, c’est l’état chrétien, notre position. Nous sommes “transportés dans le royaume du Fils de son amour” Colossiens 1. 13. Là nous vivons. Nous pouvons lever les yeux et rencontrer le Dieu de grâce et de vérité dans la face de Christ. Quel privilège, quel immense bonheur !

  • La communion des enfants de Dieu

Dans cette lumière, nous ne sommes pas seuls. Nos frères dans la foi s’y trouvent également. Ils sont eux aussi au bénéfice de la grâce de Dieu. Ensemble, nous avons le statut de graciés et nous vivons ensemble par l’amour de Dieu qui nous a placés dans la présence du Père, avec ses enfants, étant tous une même famille. En principe et dans l’absolu, nous sommes donc en communion avec le Père et le Fils, et par suite entre nous4. C’est un privilège absolu qui est acquis à tous les enfants de Dieu.

  • La valeur du sang de Christ

Mais pourquoi pouvons-nous marcher dans la lumière parfaite de Dieu ? Parce que nous sommes, une fois pour toutes, purifiés par le sang de Jésus Christ. Sa valeur est permanente et suffisante. Nos péchés, tous nos péchés, sont expiésApocalypse 1. 5. Nous sommes approchés, rendus parfaits pour toujoursHébreux 10. 14 et nous vivons dans la lumière de cette grâce et de cette vérité, par l’efficacité du sacrifice de Christ. Avant, nous ne connaissions pas Dieu, nous marchions dans les ténèbres. Maintenant, nous le connaissons comme Père, nous marchons dans la lumière.

  • Marcher comme des enfants de lumière

Ce verset 7 souligne le lieu où nous marchons5 : dans la lumière. Notre position est dans la lumière et là nous avons à marcher comme des enfants de lumièreÉphésiens 5. 8. S’il n’en est pas ainsi, la lumière dans laquelle nous sommes nous révèle notre inconséquence et nous conduit à la confession. Marcher comme des enfants de lumière, marcher selon la lumière divine, ne signifie pas avoir atteint une perfection pratique, mais vivre dans la présence de Dieu, dans le sentiment qu’il voit toutPsaume 139. 23. Cette lumière repousse toute fausseté dans notre pensée et ne tolère pas le péché dans notre vie. Alors, nous éprouvons la communion pratique les uns avec les autres. Gardés de l’égoïsme et de la jalousie qui marquent le monde et nos cœurs naturels, chacun étant conscient de ses propres manquements et de la valeur permanente du sang de Christ, nous goûtons ensemble tout ce que Dieu nous donne. Et en y participant ensemble, nous en jouissons davantage. C’est l’atmosphère du ciel, la lumière et l’amour réalisés, déjà sur la terre.

Notes

1Les exhortations sont motivées par beaucoup d’hérésies. Il s’agit, pour l’apôtre, de souligner la différence entre les croyants et les non-croyants, plutôt que de distinguer entre les croyants qui seraient zélés et ceux qui seraient charnels.
2Même si plusieurs versets montrent que la lumière est l’un des caractères de Dieu (1 Samuel 22. 29 ; Job 36. 30 ; Psaume 27. 1 ; 90. 8 ; 104. 2 ; Ésaïe 2. 5 ; 60. 3, 19, 20 ; Daniel 2. 22 ; Michée 7. 8).
3Le “si nous marchons” n’est pas une condition à remplir par le croyant, mais ce qui caractérise les vrais chrétiens en contraste avec la fausse prétention du verset 6.
4Ce verset traite de la communion de famille entre croyants, et non de communion ecclésiastique pour la cène.
5La manière de vivre d’une personne, c’est-à-dire sa marche, exprime le déroulement pratique de sa vie, son comportement habituel. Pour les chrétiens, la marche traduit donc la mise en pratique de l’état chrétien que nous a acquis le Seigneur. Ici, l’emphase est plutôt mise sur le domaine où vit le croyant : la lumière.

1 Jean 1

6Sia nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; 7mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de toutb péché.

8Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.

9Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquitéc.

10Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.

Notes

ale cas étant que (ici et dans tous ces passages introduits par « si » ).
bou : chaque.
cailleurs aussi : injustice.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)