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Ce psaume est l’application, par l’exemple de David a, des principes énoncés au psaume précédent.
Conscient de la gravité de ses péchés, David est dans la plus grande détresse. Comment obtenir le pardon ? La loi ne prévoyait pas de sacrifice pour le meurtrier volontaire. Elle condamnait doublement DavidExode 21. 12-14 ; Nombres 15. 30 ; Deutéronome 22. 22. Et pourtant, une ressource lui reste : faire appel à la grâce de celui qu’il a offensé.
Les “viandes”, c’est-à-dire le seul aspect matériel des sacrifices de l’A.T., ne profitent en rien à ceux qui en offrent ; mais la grâce affermit le cœur de celui qui la discerne en Dieu et s’approche de lui avec confiance dans la crainte de son nomHébreux 12. 28, 29 ; 13. 9.
David lui-même, en condamnant l’homme riche de la parabole de Nathan2 Samuel 12. 5, 6, avait prononcé sa propre sentence : “l’homme qui a fait cela est digne de mort !” Mais dès que sa conscience est réveillée par la parole du prophète, il confesse ses transgressions, son iniquité, son péché1. Et, bien que sa conscience le juge, l’assurance de la bonté de Dieu demeure dans son cœur. Dieu est un feu consumant ; il est aussi le Dieu de toute grâce1 Pierre 5. 10 ; il est lumière ; il est amour.
C’est pourquoi ce psaume (ainsi que les psaumes 56 et 57) commencent par un appel à la grâce de Dieu. En Dieu seul est une abondance de bonté et de compassions ; sa grâce est plus grande que le péchéRomains 5. 20. Qui, sinon Dieu, peut laver le pécheur et le délivrer de la vue et du poids accablant de sa faute ?
Le péché est absolument étranger à la nature de Dieu ; c’est pourquoi il est “mauvais à ses yeux”. David reconnaît donc qu’il a péché contre l’Éternel. Tout péché est donc, en premier lieu, contre Dieu et a nécessité, pour être lavé, l’effusion du sang de Christ, répandu à la croix. “Jésus, notre Seigneur… a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification” Romains 4. 25. Ainsi, la justice et la sainteté de Dieu sont satisfaites : il a trouvé une propitiationJob 33. 24 ; il peut alors pardonner le péché et faire grâce au pécheur.
La croix est la solution au problème du péché, que la sagesse de l’homme ne peut sonder ni résoudre. A la croix, la bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrasséesPsaume 85. 11. A la croix, il plut à l’Éternel de meurtrir son Serviteur parfait et de le soumettre à la souffrance, alors qu’il livrait son âme en sacrifice pour le péchéÉsaïe 53. 10.
Par la désobéissance d’Adam, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mortRomains 5. 12 ; de sorte que, depuis Adam, tout homme se trouve placé dans un état de péché dès le début de son existence : il est “conçu dans le péché”. Sa nature même est “dans le péché”.
L’homme n’a donc pas seulement besoin d’être purifié de toute iniquité, mais il lui faut aussi une nature nouvelle2.
Dieu veut la vérité dans l’homme intérieur qui doit avoir :
“La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse” Proverbes 9. 10.
La position de David est celle d’un croyant de l’A.T. « Les saints de cette période, a-t-on écrit, étaient des serviteurs vivants, fidèles et dévoués à Dieu ; ils auront part à la première résurrection à la venue de Christ avec tous les croyants de la période de l’Église. Ils sont nés de Dieu, vivifiés par la puissance du Saint Esprit ».
La différence entre ces croyants et ceux du christianisme, est que le Saint Esprit demeure éternellement dans les chrétiensJean 14. 15-17.