Néhémie 3. 33 - 4. 17

1. Opposition et remèdes

Chaque réveil A parmi ceux qui sont remontés de la captivité a eu affaire à l’opposition.

• Quand Zorobabel construit l’autel et pose les fondements du temple, les ennemis rendent lâches les mains du peuple et lui font peurEsdras 3. 1-3, 10 ; 4. 4, 5.
• Le second réveil, sous Aggée et Zacharie, rencontre la contradiction du gouverneur Thathnaï et de ses collèguesEsdras 5. A Esdras s’opposent Jonathan et quelques autresEsdras 10. 15.

Ici, Néhémie doit faire face à Sanballat (natif d’une ville de Moab), à Tobija (serviteur ammonite porteur d’un nom signifiant : “l’Éternel est bon”, qui déguise son véritable caractère, comme les anges de lumière cachent Satan2 Corinthiens 11. 14) et à leurs associés.

Cette opposition est riche d’enseignements pour ceux qui désirent marcher séparés des corruptions de la chrétienté. Satan sait bien que s’il arrive à supprimer la séparation entre le peuple de Dieu et le monde, les vérités du christianisme seront perdues.

Dans ce chapitre, l’opposition prend différentes formes, allant de la moquerie à la violence.

L’opposition extérieure : versets 3. 33-4. 3

• versets 33-35 : Sanballat exprime son irritation. Ennemi affirmé du peuple de Dieu, il ne supporte pas les progrès de ceux qui agissent en comptant sur l’Éternel. La manifestation de la gloire de Dieu ne peut pas aller de pair avec la gloire de l’homme. Ce dernier emploie toute son énergie à satisfaire son orgueil naturel et s’oppose à ce qui contrarie ses plans en mobilisant des appuis humains. Sanballat parle devant ses frères et devant l’armée de Samarie, pour les inciter à mépriser les Juifs. La moquerie qu’il exprime avec Tobija (versets 34, 35) provoque ceux qui bâtissent pour les décourager. Face à ces manifestations, la foi seule pourra conduire à poursuivre et à achever le travail.
• versets 36-38 : Une plainte est présentée à l’Éternel, mais associée à une demande qui ne saurait être celle du temps actuel pour lequel le Seigneur Jésus nous dit : “Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous font du tort et vous persécutent, en sorte que vous soyez des fils de votre Père qui est dans les cieux” Matthieu 5. 44. Nous devons désirer la grâce pour nos ennemis. En son temps et selon une parfaite justice, le Seigneur exercera la vengeanceRomains 12. 19 ; Hébreux 10. 30 ; Apocalypse 18. 20.

Les hommes de foi ne se laissent pas abattre, et la moitié de l’ouvrage est réalisée avec cœur. Il faut, aujourd’hui encore, “tenir ferme contre les artifices du diable” Éphésiens 6. 11.

• versets 1, 2 : Devant la progression du travail, les ennemis se mettent dans une grande colère et se liguent “ensemble pour venir faire la guerre contre Jérusalem et pour lui causer du dommage” (verset 2). Plus les intérêts divins sont servis, plus l’ennemi calcule et unit ses forces pour s’y opposer. C’est la manifestation de la violence du lion rugissant1 Pierre 5. 8. Nous devons souvent demander au Seigneur de nous augmenter la foi, pour avancer par sa force.
• verset 3 : La prière exprime la dépendance et assure la confiance. Elle doit être accompagnée d’une grande vigilance. Ici, une garde “jour et nuit” est nécessaire.

L’opposition intérieure : versets 4-6

Les attaques successives épuisent les forces. Si les regards quittent le Seigneur et se tournent vers ce qui inquiète, ces attaques peuvent conduire au découragement, jusqu’à faire baisser les bras.

Des Juifs résidant à proximité des ennemis contribuent à cet état par leurs propos. Ils insistent “par dix fois”. Leurs sentiments et leurs perceptions humaines sont sans doute sincères. Mais leur présence habituelle près des ennemis de Dieu les prive de discernement. Ils subissent de mauvaises influences, sont prêts à accepter des compromis et, sans en avoir pleinement conscience, à agir au préjudice du peuple de Dieu.

Ce récit nous met en garde contre ces comportements toujours actuels. Il faut les prévenir et s’opposer, avec les ressources de Dieu, à leurs conséquences. Aujourd’hui encore, nous avons besoin de l’exhortation d’Ésaïe 35. 3 rappelée partiellement en Hébreux 12. 12 : “Fortifiez les mains lassées, et affermissez les genoux qui chancellent. Dites à ceux qui ont le cœur timide : Soyez forts, ne craignez pas ; voici votre Dieu… Lui-même viendra, et vous sauvera”.

La victoire face à ces oppositions : versets 7-17

• versets 7-9 : Le conducteur manifeste l’énergie de la foi. Il établit des postes et arme les familles pour les diverses formes de combats. Chaque famille doit tenir sa place. Y pensons-nous ? Puis il invite chacun à ne pas craindre les hommes et à regarder vers l’Éternel. “La crainte des hommes tend un piège, mais qui se confie en l’Éternel est élevé dans une haute retraite” Proverbes 29. 25. Il faut penser au Seigneur “grand et terrible” et combattre par amour pour tous : frères, fils, filles, femmes, maisons.
• versets 10-17 : Le travail se poursuit dans une vigilance accrue. Certains portent des armes, les chefs tiennent leur place de responsabilité. Il faut bâtir et être prêt à faire face à l’ennemi. Travailler d’une main et tenir une arme de l’autre, c’est, à la fois, être occupé du service et dissuader l’ennemi. Le verset 12 évoque l’importance de la lecture de la parole de DieuÉphésiens 6. 17 et des convocations de l’assembléeNombres 10. 1, 2.

Quand les chrétiens sont rassemblés autour du Seigneur Jésus, ils témoignent de leur cohésion, de leur unité et de leur soumission collective.

Le dernier paragraphe renforce l’importance de la discipline à laquelle tous doivent se soumettre et rappelle que Dieu combat pour les siens. Néhémie et ses proches donnent l’exemple sans manifester de lassitude. Aucun relâchement n’est permis.