La comparaison de Néhémie 1. 2 et Esdras 7. 9 situe les faits et l’état moral décrits en Néhémie1, treize ans après l’arrivée d’Esdras à Jérusalem. Par l’humiliation et l’épreuveEsdras 8 ; 9 ; 10, Dieu avait usé de grâce envers ceux qui étaient remontés de la captivité à Babylone et avait manifesté sa bonté pour donner au peuple “des murs en Juda et à Jérusalem” Esdras 9. 9.
Le culte et l’état moral qui doit l’accompagner avaient été remis en lumière (livre d’Esdras), mais treize ans après la purification du malEsdras 10, la muraille était toujours en ruine et les portes brûlées par le feu (1. 3). Le résidu avait manqué d’énergie pour échapper au mal, mais Dieu avait préparé Néhémie à conduire la restauration annoncée.
Dans son ensemble, le peuple est dispersé. Il s’est éloigné de l’Éternel, est devenu “Lo-Ammi” (pas mon peupleOsée 1. 9). Malgré cela, fidèle à ses promesses, Dieu agit pour le bien de ce résidu d’Israël par des serviteurs choisis et formés à son école.
Il s’agit de la reconstruction des portes, de la muraille et des habitations de Jérusalem, en un temps où le peuple a besoin de se mettre à l’abri de ses ennemis.
L’état moral est bas. Des tolérances, liens ou associations condamnables ont affaibli le peuple. Ceux qui sont remontés ont peu de force, mais Dieu les protégera s’ils lui sont soumis.
Revenus du lieu de leur captivité, ils ont à vivre ensemble dans le respect de la pensée de Dieu ; toute action engagée dans la négligence des instructions divines connues peut leur porter préjudice. Chacun doit agir pour le bien de tous et les instructions données sont appropriées à l’état d’un peuple que Dieu, dans sa grâce, veut ramener à lui pour le bénir.
Cela s’applique également à nos jours. La période de Néhémie correspond aux dernières indications données dans l’A.T. sur le peuple d’Israël. Selon l’appréciation divine du temps et l’enseignement du début de 2 Timothée 3, nous sommes dans les derniers jours de la chrétienté, et même à la dernière heure1 Jean 2. 18. Le sujet de notre étude nous apportera donc des instructions pratiques, utiles aux chrétiens d’aujourd’hui.
Le livre est attribué à Néhémie, fils de Hacalia (1. 1), échanson du roi Artaxerxès (2. 1).
Son nom signifie “que l’Éternel aide (ou : console)”. Il a un sentiment profond de l’état misérable d’Israël et un grand désir de le voir porter les traits distinctifs du peuple de Dieu. Sa foi, sa piété et son attachement au peuple resté fidèle le portent à aider ceux que Dieu veut secourir. Il est donc un serviteur que l’Éternel se plaît à former et à employer.