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Épître aux Galates
Sondez les Écritures - 3e année

Galates 1. 13-24

Historique

3. L’apostolat de Paul

Même si les Galates connaissaient déjà son histoire par ouï-dire, Paul est obligé de revenir sur ces circonstances pour démontrer qu’il n’avait pas reçu l’évangile d’un homme, ni ne l’avait appris par un intermédiaire. Le “car” du verset 13 montre que tel est bien le but de l’apôtre dans ces passages.

Sa conduite passée

Alors que d’autres avaient déjà accepté la vérité de l’évangile et avaient été ajoutés à l’assemblée, Paul persécutait toujours les chrétiens. Son zèle pour le judaïsme le rendait aveugle et sourd à la prédication des apôtres. Cet aveuglement provenait de la place qu’il occupait au sein du judaïsme (voir verset 14). Le mot “judaïsme”, qui n’apparaît qu’aux versets 13 et 14 ne désigne pas ici les commandements de la loi donnée par Dieu, mais bien la forme religieuse, issue de la tradition des scribes et des pharisiensMatthieu 23. Leur attitude se caractérisait par un grand attachement aux choses extérieures, attitude qui reflète bien le légalisme du cœur humain et qui est toujours marquée par l’intolérance. Le légalisme persécute les objets de la grâce : celui qui est né de la chair persécute celui qui est né de l’Esprit (4. 29). Cela nous concerne aussi : lorsque nous ajoutons des règles de conduite à l’enseignement du Christ, nous devenons « légalistes » dans nos cœurs. Et quand nous voulons en plus les imposer aux autres, cela se termine par de la « persécution ».

L’expression “les traditions de mes pères”, ne concerne évidemment pas ici la loi donnée à Moïse, mais toutes les explications ajoutées au texte de la loi (principalement depuis la captivité à Babylone) au sujet des enseignements, des usages, de l’interprétation des textes et des règles de vie. Les pharisiens allaient même jusqu’à accorder plus d’importance aux traditions des anciens qu’à la loi elle-mêmeMatthieu 15. 1-6.

Avant sa conversion, Paul connaissait et appliquait ces enseignements humains de manière beaucoup plus assidue que la plupart de ceux de son âge.

Sa conversion

Au verset 15 nous apprenons l’origine du changement radical de Paul à l’égard de ces traditions. Il est remarquable de constater tout d’abord la volonté suprême de Dieu, et sa puissance qui surpasse toutes choses : “quand il plut à Dieu…” C’est lui qui est à l’origine de tout cela. Il a choisi Paul avant qu’il naisse (il l’a “mis à part dès le ventre de sa mère”), et il s’est révélé à lui, dans sa grâce, sur le chemin de Damas. Ainsi, son origine, son éducation et son activité avant sa conversion n’étaient finalement qu’une préparation à cet appel particulier qu’il devait recevoir par la grâce de Dieu.

Il plut à Dieu de révéler son Fils en Paul (verset 16). Sur le chemin de Damas, alors que Saul persécutait toujours l’assemblée de manière implacable, une grande lumière, plus éclatante que celle du soleil, lui apparut du ciel. Ceux qui étaient avec Saul la virent aussi, mais elle ne brilla que dans un seul cœur, celui de Saul de Tarse ! Il se rendit alors compte qu’il était dans les ténèbres, et il découvrit que c’était au Fils de Dieu qu’il s’attaquait. Jésus – ce nom qu’il aurait souhaité faire disparaître – n’était autre que le Fils du Dieu vivant ! Et ce Jésus ne le condamnait pas, comme il aurait pu le faire dans sa justice, mais, dans sa grâce, lui posait cette question : “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?” Ce fut un Saul transformé qui entra à Damas. Sur ce chemin, la puissance et la grâce de Dieu l’avaient arrêté, l’avaient amené à se convertir et lui avaient donné la vie par la nouvelle naissance. Désormais il était en Christ et Christ était en lui (2. 20).

Si le Fils de Dieu avait été révélé en Paul, c’était pour qu’il l’annonce à son tour aux autres, et en particulier à ceux des nations (2. 7, 8). “Et aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, disant que lui est le Fils de Dieu” Actes 9. 20. Dès le début, Paul a prêché que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu. C’est bien ce qui a caractérisé par la suite le service de l’apôtre Paul. Il n’était pas question, pour celui qui avait été appelé par le Fils de Dieu lui-même, d’entrer dans des considérations humaines. Il n’était pas nécessaire, ni même souhaitable, que Saul prenne conseil “de la chair et du sang”, c’est-à-dire des hommes marqués par la faiblesseMatthieu 16. 17. Paul ne chercha donc pas à rejoindre les autres apôtres qui étaient à Jérusalem ; néanmoins il reconnaissait qu’eux aussi avaient été envoyés par Dieu, puisqu’il parle de ceux qui étaient apôtres avant lui (verset 17). Après un assez long séjour en ArabieActes 9. 23, il revint à Damas, le lieu de sa conversion, là où toute sa vie avait changé.

Le début de sa vie chrétienne

Trois ans plus tard (en comptant probablement à partir de sa conversion), Paul se rendit pour la première fois de Damas à Jérusalem, où il était autrefois bien connu comme persécuteur des chrétiens. Les quinze jours qu’il passa là avec Pierre furent, sans aucun doute, des moments de profonde communion avec ce serviteur fidèle, apôtre du Seigneur, avec qui il pouvait parler à cœur ouvert. Cela nous rappelle le séjour de David à Naïoth auprès de Samuel1 Samuel 19. 18.

Jacques, le frère du Seigneur, était à l’époque un frère de l’assemblée à Jérusalem, auquel Dieu avait confié un rôle de conducteur (2. 9) Actes 15. On voit d’après le verset 19 qu’il était aussi compté parmi les apôtres, en accord avec Actes 9. 27 où il est question “des apôtres”. Il est bien triste de constater que Paul était tellement contesté parmi les Galates, qu’il est obligé d’attester solennellement au verset 20 de la véracité de son récit.

A la fin des quinze jours de Paul à Jérusalem, les frères le conduisirent au port de Césarée et l’envoyèrent de là à Tarse, en CilicieActes 21. 39 ; 22. 3. En Judée, les assemblées entendaient alors constamment parler du service de l’apôtre en Cilicie et en Syrie. En contraste avec les Galates, elles ne refusaient pas ce service mais se réjouissaient à son sujet : celui qui persécutait autrefois les chrétiens avait été amené à la conversion par la grâce de Dieu et annonçait maintenant la foi (c’est-à-dire ici : la vérité de Dieu) qu’il voulait détruire auparavant !

Galates 1

13Car vous avez entendu dire [quelle a été] autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais outre mesure l’assemblée de Dieu et la dévastais, 14et comment j’avançais dans le judaïsme plus que plusieurs de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères. 15Mais quand il plut à Dieu, quia m’a mis à part dès le ventre de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce, 16de révéler son Fils en moi, afin que je l’annonceb parmi les nations, aussitôt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang, 17ni ne montai à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je m’en allai en Arabie, et je retournai de nouveau à Damas. 18Puis, trois ans après, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai chez lui 15 jours ; 19et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère du Seigneur. 20Or dans les choses que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point. 21Ensuite j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie. 22Or j’étais inconnu de visage aux assemblées de la Judée qui sont en Christ, 23mais seulement elles entendaient dire : Celui qui nous persécutait autrefois, annonceb maintenant la foi qu’il détruisaitc jadis ; 24et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.

Notes

aou : au Dieu qui.
bannoncer la bonne nouvelle, évangéliser.
cou : ravageait (v. 13 : dévastais).

(La Bible - Traduction J.N. Darby)