Il y avait des bibliothèques dans les différentes capitales. Le rouleau important est trouvé à Akhmetha (Ecbatane, capitale de la Grande Médie) (verset 2). Darius remet en vigueur l’ordre de Cyrus qui concerne explicitement la maison de Dieu à Jérusalem. Elle doit être bâtie pour être un lieu où l’on sacrifie à l’Éternel (verset 3), un lieu où sa volonté est respectée. Cela est vrai pour la maison actuelle1 Pierre 2. 5.
Ses bases doivent être solides. Ses dimensions diffèrent de celles rapportées au livre des Rois1 Rois 6. 2 et il manque ici l’indication de sa longueur. Les pensées de Dieu relatives à la première maison ne sont plus respectées. Au temps du millenium, “la dernière gloire de cette maison sera plus grande que la première” Aggée 2. 9. Dieu le fera, selon ses pensées de grâce, sur une autre base que celle de la responsabilité de l’homme.
L’autorité établie vient encourager les bâtisseurs. Les ennemis devront se tenir loin et laisser le travail se faire. Zorobabel et les anciens des Juifs reçoivent l’ordre de bâtir “cette maison de Dieu sur son emplacement”. Comme l’autel, elle a “un” emplacement. Le choix n’est pas laissé à l’homme. Il revient à ce dernier de chercher la pensée de Dieu pour la respecter.
La portée spirituelle de cet enseignement est importante. Si les chrétiens cherchent et respectent la pensée de Dieu, il les bénira richement et les réjouira. Comme dans les jours d’Esdras, il y a “une” maison de Dieu, aujourd’hui d’ordre spirituel, et des instructions à respecter sur la manière de s’y conduire1 Timothée 3. 15. Toute initiative négligeant les indications de Dieu amène des difficultés au sein du peuple de Dieu. Il est essentiel de chercher attentivement les instructions divines pour les pratiquer. Dieu, dans sa parfaite connaissance, les a données pour le bonheur des siens.
Non seulement Darius redonne la liberté au peuple de Dieu, mais, à l’exemple de Cyrus, il engage ses biens. Il demande que soit donné “jour par jour, sans manquer” tout ce qui est nécessaire “pour les holocaustes au Dieu des cieux”, selon l’ordre des sacrificateurs. La pauvreté du peuple fidèle n’est pas un obstacle. Dans la vie de la foi, il y a les ressources de Dieu. A la sortie d’Égypte, le peuple part avec des richesses données de plein gré. La veuve de Sarepta n’avait plus rien pour subsister1 Rois 17. 9-16. Elle allait prendre son dernier repas. Dieu lui donne au-delà de toute espérance… La parole de Dieu contient d’autres exemples. Rien ne manque à ceux qui craignent DieuPsaume 34. 10. Si nous voulons marcher dans “les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles” Éphésiens 2. 10, rien ne nous manquera.
Darius reconnaît le Dieu des cieux (versets 9, 10) et sa maison (versets 7, 8, 12). Ayant vu l’efficacité de la prière, il demande aux serviteurs de Dieu de prier pour sa vie et celle de ses fils (verset 10). Le témoignage rendu porte des fruits. Qu’en est-il pour nous ?
D’autre part, à l’exemple de NebucadnetsarDaniel 3. 29, Darius donne un avertissement sévère à qui, petit ou grand, s’opposerait à la construction ou envisagerait de détruire “cette maison de Dieu qui est à Jérusalem” (versets 11, 12).
Quatre ans, de la seconde à la sixième année du règne de Darius, vont suffire pour achever un ouvrage abandonné pendant quinze ans.
La dédicace (ou inauguration) est moins grandiose que celle de Salomon1 Rois 8. 63, 64. Cependant la joie y est sainte et bonne. Douze boucs sont offerts en sacrifice pour le péché selon le nombre des tribus d’Israël (verset 17). En son temps, Élie avait pris douze pierres selon le nombre des tribus des fils de Jacob et avait bâti un autel au nom de l’Éternel1 Rois 18. 31, 32. Dieu avait répondu en montrant la mesure de sa grâce envers un peuple rebelle et idolâtre. Ici, les fidèles pensent au péché de tout le peuple. Ils y ont leur part. Cette pensée d’un seul peuple, d’un besoin commun de grâce et de l’appartenance de chacun à Dieu est précieuse.
Ceux qui, aujourd’hui réalisent les caractères du peuple de Dieu embrassent dans leurs affections tous les enfants de Dieu.
L’autel et la maison sont bâtis sur leur emplacement, ceux qui sont rassemblés pensent à tout Israël. La présence de Dieu est appréciée. Alors la Pâque est célébréeNombres 9. 5. Elle l’est au commencement des mois, au premier mois pour marquer un nouveau départ.
Sacrificateurs et lévites se purifient “comme un seul homme” (verset 20). Ils étaient “tous purs”. S’approcher de Dieu en mettant en pratique ses enseignements conduit à la séparation du mal et au jugement de soi-même, à la réalisation de la présence de Dieu et de la crainte qui lui est due. D’autre part, leur service s’exerce en faveur de “tous les fils de la transportation” (verset 20). Mais encore, tous ceux qui s’étaient séparés des nations habitant le pays pour rechercher l’Éternel, le Dieu d’Israël, mangent la Pâque avec eux. Ils viennent s’associer au peuple fidèle et ont part au mémorial et à la fête. Les affections ont la richesse et la largeur des affections selon Dieu.
La fête des pains sans levain, type d’une sanctification amenant du dévouement à Dieu, est alors célébrée avec joie pendant sept jours. Elle évoque, après la Pâque, le cours entier d’une vie consacrée à Dieu.
La fête des pains sans levain est évoquée par l’apôtre PaulNombres 28. 16 ; 1 Corinthiens 5. 8 ; 2 Corinthiens 6. 17, 18 ; 7. 1. La souillure ne doit pas être tolérée à la table du Seigneur1 Corinthiens 11. 28 à laquelle a sa place tout chrétien exempt de mal moral ou doctrinal (verset 21).