Lorsqu’il s’agit de l’autel et du culte, la sacrificature a la première place (verset 2). Quand il est question de la maison, en rapport avec l’autorité établie, le gouverneur est cité le premier (verset 8). C’est le respect des priorités divines et de la soumission due aux autorités ordonnées par Dieu.
Les responsables du peuple, leurs frères sacrificateurs et lévites “et tous ceux qui étaient venus de la captivité” commencent par établir les lévites. Le domaine spirituel a la première place. Chacun respecte le service de l’autre, le reconnaît, et se soumet, dans l’ordre, à ce qui est demandé à ceux que Dieu a chargés de responsabilités. Il n’y a pas de jalousie. Chacun obéit en fait à l’Éternel. Les lévites se tiennent là comme un seul homme pour surveiller ceux qui font l’ouvrage dans la maison (verset 9). Jeunes et vieillards sont concernés. Ces dispositions respectent la volonté de Dieu, ce qui est extrêmement important car “si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent y travaillent en vain” Psaume 127. 1.
Dans cette atmosphère bénie, ceux qui bâtissent posent les fondements devant les sacrificateurs revêtus de leurs robes et munis de leurs trompettes (eux seuls avaient le droit d’en sonner). En même temps, les lévites louent et célèbrent l’Éternel pour sa fidèle bonté envers Israël. Sur le lieu choisi par Dieu, sur la montagne de Morija, l’autel annonce le sacrifice de Christ. Le jugement est ôté. Dieu peut recevoir, protéger et bénir librement les siens.
Chaque chrétien peut vivre ces vérités essentielles. Nous avons, d’une part, à réaliser l’unité pour le culte dans l’adoration sur la base de la rédemption et d’autre part à manifester l’unité en rapport avec le service (verset 9) sans jalousies et sans querelles. Veillons donc, comme les lévites et les sacrificateurs, au plein respect des instructions divines. Respectons également la responsabilité de chacun dans le service que le Seigneur lui confie. Soyons “soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ” Éphésiens 5. 21.
Près des décombres et de la ruine, c’est déjà le chant de la gloire millénaire. Mais les manifestations sont de deux types. Les jeunes découvrent une réalité pratique leur montrant que Dieu se souvient de son peuple. C’est pour eux un commencement plein de promesses. Ils peuvent, selon les perceptions confiantes de la jeunesse, imaginer et entrevoir les rayons d’une gloire rappelée à la mémoire des plus âgés. Les vieillards réalisent avec douleur la perte due à l’infidélité ; leurs larmes coulent. Si l’on revient à Dieu, il répond et tout peut être retrouvé. C’est ainsi qu’une grâce imméritée les atteint. Après les larmes, dans les secrets des cœurs, un travail divin s’opère. La gloire de Dieu est plus présente. L’épreuve de la foi dirige les regards vers la lumière.
Les hommes mûrs peuvent aujourd’hui pleurer sur la ruine de l’Église, à laquelle ils ont contribué, et se réjouir dans la grâce et la miséricorde divines. Les jeunes, qui découvrent par la foi ce qui est selon Dieu, peuvent se réjouir et compter sur Dieu qui donne les encouragements et les consolations.