Dieu vient en aide au peuple fidèle par trois ressources :
Dieu leur donne la connaissance de ses pensées. Aggée transmet à Zorobabel, à Joshua et au peuple du pays un encouragement à saisir par la foi : “Sois fort… soyez forts… car je suis avec vous, dit l’Éternel des armées. La parole… et mon Esprit, demeurent au milieu de vous ; ne craignez pas” Aggée 2. 4, 5. Zacharie communique la parole de l’Éternel à Zorobabel : “Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l’Éternel des armées” Zacharie 4. 6. Ces deux prophètes apportent édification, exhortation, consolation et l’assurance du secours de Dieu qui donne les victoires. Ils transmettent un enseignement adapté aux besoins du peuple à ce moment-là pour lui donner la lumière et la force en vue du service.
Zorobabel, de la race royale, est un type de Christ devant lequel tous les obstacles disparaîtront.
Le nom de Joshua signifie : Dieu sauveur. Il est un type de Christ apportant le secours de son intercession, son aide, ses encouragements. Par lui et en lui, le peuple reçoit nourriture et joie.
Le ministère des prophètes1 Corinthiens 14. 1-5, 22-25, 29 nous concerne aujourd’hui. Cependant, ils n’ont plus à donner une révélation nouvelle, mais la pensée du Seigneur sans en dénaturer la pureté. Ils ont à transmettre un enseignement applicable aux besoins actuels.
Le peuple a cessé de travailler à la maison de Dieu durant une quinzaine d’années. Mais Aggée nous dit qu’il n’a pas négligé ses propres intérêts. Les consciences de Zorobabel et Joshua, sensibles à ce qui vient de l’Éternel, sont réveillées par les paroles d’Aggée : “Ce peuple dit : Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de l’Éternel, pour la bâtir… Est-ce le temps pour vous d’habiter dans vos maisons lambrissées, tandis que cette maison est dévastée ? Considérez bien vos voies… Montez… et bâtissez la maison” Aggée 1. 2, 4, 5, 7, 8. Ils se lèvent et commencent à bâtir. Les prophètes de Dieu les assistent.
Le chapitre 4 rapporte la cause de l’arrêt du travail : la crainte des ennemis (verset 4). Au verset 2 de notre chapitre, nous trouvons la raison de la reprise de l’activité : la crainte de l’Éternel (non la peur, mais le désir de lui plaire et la crainte de ne pas y parvenir). Au chapitre 4, le manque de foi et de confiance avait permis à l’ennemi d’imposer l’arrêt du travail. Au chapitre 5, la foi et la confiance en Dieu donnent l’énergie pour bâtir. Les cœurs étant ouverts, les fidèles sont ramenés au sentiment de leurs responsabilités. Ils réalisent que l’ordre d’Artaxerxès ne peut plus être suivi et qu’il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. C’est un principe de foi précisé dans le N.T. Actes 4. 19 ; 5. 29, un ordre toujours actuel.
Un travail pour Dieu s’accomplit. Le diable cherche à s’y opposer. Les ennemis du verset 3 sont différents de ceux du chapitre 4 verset 7. Ils portent d’autres noms. Le contenu de leur lettre trahit cependant leurs intentions.
Ce n’est plus seulement le Dieu d’Israël (4. 1) et le temple de l’Éternel (3. 10 ; 4. 1) qui sont placés devant nous. C’est le Dieu des cieux et de la terre (verset 11). Si Dieu est retranché dans son isolement céleste, il reste le Dieu universel, le Seigneur DieuLuc 1. 32 ; 1 Pierre 3. 15. Sa maison est citée onze fois dans notre chapitre. Elle demeure dans la pensée de Dieu et reste la même dans ses aspects successifs. C’est pourquoi nous trouvons la maison “bâtie anciennement” (verset 11). Là auraient dû se savourer la douce et bienfaisante autorité divine, la grâce et l’amour qui marquent les relations de communion entre Dieu et son peuple.
Le grand roi d’Israël de la fin du verset 11 est Salomon, fils de David et type de Christ, bâtissant un temple terrestre qui préfigure un temple spirituelJean 2. 19 ; Actes 15. 16 ; 1 Pierre 2. 5. Cette vision réjouit le cœur et augmente la foi. La première maison a été détruite à cause de l’infidélité du peuple. Le motif est reconnu et confessé, alors Dieu peut user de grâce et relever.
Les anciens mentionnent l’ordre de Cyrus. Ils s’appuient sur le travail de Dieu dans le cœur d’un roi des nations. C’est Dieu qui avait amené Cyrus à nommer Sheshbatsar (nom chaldéen de Zorobabel) gouverneur.
Cette confession humiliante et profondément sincère, cette confiance en Dieu et l’attente en “l’œuvre de Dieu qui fait tout” Ecclésiaste 11. 5 révèlent l’intelligence spirituelle de la réponse donnée. En conséquence, Dieu va diriger la recherche demandée par les ennemis du peuple et disposer Darius en faveur des siens. C’est un bel exemple pour nous d’un combat de la foi amenant une victoire.