Il discerne l’appel de Dieu et monte à Jérusalem où l’attend un service pour lequel il a été préparé. Sa généalogie (versets 1-5) le rattache à Phinées et à Lévi1 Chroniques 5. 27-30. Nous trouvons en lui l’accomplissement de la promesse d’une alliance de sacrificatureNombres 25. 11-13 et les caractères de droitureMalachie 2. 5-7. Il vient nourrir les fidèles afin que leur marche soit conforme aux enseignements de la loi. Il s’est d’abord nourri lui-même de cette Parole, se l’est personnellement appropriée comme le fit Jérémie en son tempsJérémie 15. 16. Il est un scribe versé dans la loi de Moïse (versets 6, 12, 14). Sa conduite montre sa soumission et son attachement à Dieu associés au respect de l’autorité établie. Ses relations avec Dieu sont exposées dans les versets 14, 19, 20, 25 et 26. Il est qualifié dans son service pour avoir disposé son cœur :
Le verset 10 met en relief la véritable raison de la protection divine accordée à Esdras. La main de son Dieu est sur lui pour l’exaucer (verset 6), le conduire au but et le garder dans le chemin (verset 9), le fortifier (verset 28). En arrivant à Jérusalem il s’intégrera au peuple et à ses chefs et sera reconnu comme conducteur.
Si Dieu nous donne tant de détails sur ce serviteur n’est-ce pas pour nous inviter à imiter sa foi et à suivre son exemple de dépendance et d’attachement à Dieu et à son peuple ?
C’est la quatrième lettre du livre. Comme celles de Cyrus et de Darius, elle nous rappelle que Dieu tient tout dans sa mainProverbes 21. 1. Honorant Esdras1 Samuel 2. 30, l’Éternel dispose le roi à servir le peuple de Dieu. Les deux premières lettres montrent l’ennemi saisissant toujours l’occasion de profiter du manque de foi en Dieu pour décourager les âmes. La troisième exprime la timidité des ennemis lorsque la puissance de Dieu agit en faveur des siens. La quatrième témoigne du fruit de la confiance en Dieu qui fait trouver à Esdras faveur et grâce auprès du roi. Le comportement et le langage d’Esdras ont influencé le souverain, comme Daniel avait impressionné Nebucadnetsar et surtout Darius.
Notre comportement et notre langage enseignent-ils les personnes qui nous entourent ?
La lettre est donnée (verset 11) et adressée (verset 12) à Esdras qui devient le représentant de l’autorité établie. Elle permet à tous ceux qui sont disposés à monter à Jérusalem de servir Dieu.
Aujourd’hui, des chrétiens de nombreux pays profitent d’une telle liberté. Sont-ils conscients de la grâce qui leur est faite et des responsabilités qu’elle implique ?
Un premier ordre semblable à celui de Cyrus (1. 3) est donné au peuple d’Israël (verset 13). Un second est adressé aux trésoriers de l’autre côté du fleuve (verset 21). Le roi et ses conseillers offrent de l’argent et de l’or. Esdras est établi pour gérer les moyens matériels importants librement fournis par décision royale et dont rien ne sera redemandé (verset 24).
La sagesse de Dieu (verset 25) fait d’Esdras un homme en qui le roi a confiance. Le roi, selon des règles humaines, appelle même un jugement sévère sur quiconque ne pratiquerait pas la loi enseignée. Il revient à Esdras d’être soumis au roi et d’agir par la foi, dans le respect de la pensée de Dieu.
Un tel résultat dans ce temps de ruine nous interdit de nous retrancher facilement derrière la grande faiblesse des chrétiens de notre époque.
Esdras pense premièrement à ce qui est pour l’Éternel. Il apprécie hautement la possibilité d’orner la maison de Dieu. La mise en parallèle des versets 17 à 23 et de la fin du verset 28 avec Tite 2. 10 permet de comprendre le caractère spirituel de l’ornement. Il ne s’agit pas de ce qui satisfait l’homme naturel, mais plutôt de ce qui réjouit le cœur de Dieu et l’honore par le reflet de ses caractères. Puis Esdras pense à la bonté dont il est l’objet. Fortifié, il devient un conducteur et un canal de bénédiction.
Il faut apprécier ce que Dieu donne pour avoir le cœur rempli de reconnaissance et de louange.