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Première épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

1 Timothée 2. 9-15

Exhortation. Quelle conduite pour chacun ?

2. Position et attitude de la femme

Après avoir présenté aux hommes la pensée de Dieu quant à la prière, Paul exhorte maintenant les femmes à se parer et à se comporter d’une manière agréable à Dieu. La parole de Dieu nous fournit bien des exemples de la tendance de la femme à embellir artificiellement l’aspect extérieur que Dieu lui a donné, ce qu’il condamneÉsaïe 3. 16-24. Une femme croyante qui désire se conduire convenablement dans la maison de Dieu, doit se parer d’une tenue décente avec pudeur et modestie, et sa présentation extérieure y contribue dans une large mesure. Une telle parure n’attire pas l’attention sur sa personne, mais elle est à la gloire de Dieu. Les cheveux artistement tressés, l’or, les perles ou habillements somptueux ne peuvent y contribuer. Il ne s’agit pas ici de la prescription d’une mode particulière, mais d’une exhortation divine valable pour tous les temps.

La femme qui prétend craindre Dieu doit se parer de bonnes œuvres (verset 10). Dans les évangiles nous rencontrons des femmes qui assistaient le Seigneur de leurs biensLuc 8. 3, et Marie accomplissait une bonne œuvre en oignant le SeigneurMatthieu 26. 7-10. Nous pensons également à DorcasActes 9. 36, 39, à Marie, la mère de MarcActes 12. 12, à LydieActes 16. 14 et à PhœbéRomains 16. 1. Beaucoup de bonnes œuvres pour le Seigneur, pour les siens et aussi envers des incrédules peuvent être accomplies de la meilleure manière par des sœurs.

Les versets 11 à 15 traitent de la position des femmes par rapport aux hommes. Il ne s’agit pas seulement du comportement général qui convient à la femme et à sa position. Elle ne doit pas seulement manifester de la réserve dans sa tenue extérieure mais aussi dans toute sa conduite. Pour cette raison il lui est tout d’abord signifié d’apprendre dans le silence (verset 11). Dès le début de la création, le but de Satan était de faire sortir la femme de sa position. Cet effort du diable a trouvé son paroxysme dans le mouvement d’émancipation moderne. Pour cette raison, il est spécialement rappelé aux femmes du N.T. la nécessité de la soumission1 Corinthiens 14. 34 ; Éphésiens 5. 22-24, 33 ; Colossiens 3. 18 ; Tite 2. 5 ; 1 Pierre 3. 1.

Outre le commandement de se couvrir quand elle prie ou prophétise1 Corinthiens 11. 5, et la défense de parler dans l’assemblée1 Corinthiens 14. 34, 35 il est mentionné une troisième restriction pour le service des sœurs en public1 : “Je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme, mais elle doit demeurer dans le silence” (verset 12). Selon l’ordre de la création et en raison de la chute, c’est à l’homme qu’appartient la position de chef et que revient l’autorité qui s’y rattacheGenèse 2. 18 ; 3. 16 ; 1 Corinthiens 11. 3 ; Éphésiens 5. 23. Pour cette raison, les hommes sont par principe autorisés à enseigner, et non pas les femmes. L’autorité n’est pas ici cette autorité morale acquise par la manière de marcher, que des femmes peuvent aussi avoir comme des hommes. Les femmes pieuses de l’A.T. et du N.T. ont exercé une influence morale sur les consciences des hommes, sans pour autant quitter leur position de soumission. Lorsqu’une femme enseigne, elle domine sur l’homme, et rejette la position que définit pour elle la parole de Dieu. Le fait d’enseigner n’est pas l’unique forme de domination : elle dominerait également en parlant dans l’assemblée ou en abandonnant d’une manière quelconque sa position de soumission.

Deux faits sont cités comme démonstration de cette disposition divine (versets 13, 14). En premier lieu Paul indique l’ordre dans lequel Adam et Ève ont été créés selon Genèse 2. Adam menait tout d’abord une existence indépendante. Il reçut la mission de cultiver et de garder le jardin d’Éden ; il donna, sur l’ordre de Dieu, des noms aux animaux. Ensuite seulement, Ève a été formée de la côte que Dieu avait prise, pour être une aide qui lui corresponde. Le deuxième argument est la chute d’après Genèse 3. C’était Ève qui avait pris l’initiative alors qu’elle aurait dû suivre son mari. Adam aussi a désobéi, mais c’était Ève qui avait été trompée. Cette faiblesse d’Ève, qui a produit ses conséquences sur Adam et sur l’humanité tout entièreRomains 5. 12, est donc le deuxième motif invoqué pour interdire à la femme d’enseigner ou d’user d’autorité sur l’homme.

“Mais elle sera sauvée en enfantant, si elles persévèrent dans la foi et l’amour et la sainteté, avec modestie” (verset 15). Une conséquence de la désobéissance d’Ève avait été : “en travail tu enfanteras des enfants”. Ce châtiment que Dieu, dans ses voies gouvernementales, a infligé spécialement à la femme, subsiste aussi pour les croyants. Mais ce châtiment peut maintenant devenir une occasion pour le déploiement de la miséricorde et du secours de Dieu. Une femme croyante peut compter sur l’aide de son Dieu durant les heures laborieuses de l’accouchement. Il s’agit d’un salut terrestre et temporel expérimenté durant la détresse. L’enfantement n’est pas un moyen de salut, mais la circonstance où la femme croyante est sauvée.

Remarque : la forme du verbe “persévérer” au pluriel, dans la deuxième partie du verset, pourrait indiquer qu’il ne s’agit plus ici uniquement des femmes, mais que leurs maris y sont inclus. (Le pronom “elles” ne figure pas dans le texte original). L’exhortation contenue dans les paroles : “si elles persévèrent dans la foi et l’amour et la sainteté, avec modestie” ne concerne (sans doute) pas seulement les femmes mais également leurs maris. Dans les versets précédents l’apôtre s’était adressé, en les exhortant, aux hommes et aux femmes, et nous les retrouvons ensemble à la fin du paragraphe. L’unanimité dans le couple est très importante. Si de profondes différences existent dans leur position et dans leurs obligations, dans leur vie de foi ils doivent manifester ensemble l’amour, la sainteté et la modestie, c’est là l’ornement d’un mariage chrétien.

Notes

1Dans certaines circonstances, en particulier dans la famille, les sœurs sont appelées à “instruire” (Tite 2. 4), “expliquer” (Actes 18. 26). Voir aussi 2 Rois 4. 8-10.

1 Timothée 2

9De même aussi, que les femmes se parent d’un costumea décent, avec pudeur et modestie, non pas de tresses et d’or, ou de perles, ou d’habillements somptueux, 10mais par de bonnes œuvres, ce qui sied à des femmes qui font profession de servir Dieu. 11Que la femme apprenne dans le silence, en toute soumission ; 12mais je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence ; 13car Adam a été formé le premier, et puis Ève ; 14et Adam n’a pas été trompé ; mais la femme, ayant été trompée, est tombée dans la transgression ; 15mais elle sera sauvée en enfantant, si elles persévèrent dans la foi et l’amour et la sainteté, avec modestie.

Notes

aet aussi : tenue.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)