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Première épître de Pierre
Sondez les Écritures - 5e année

1 Pierre 4. 1-6

La sobriété, la vigilance, la patience à travers la souffrance

1. Christ a souffert dans la chair : verset 1

L’apôtre a traité précédemment du bien et du mal dans la conduite des chrétiens (3. 8-17). Il dirige une fois de plus leurs yeux sur Christ, et rappelle les souffrances que Jésus a endurées dans son corps à cause du péché. Celui qui aime son Sauveur vivra désormais à l’écart du mal. Christ a souffert continuellement dans sa vie d’homme parfait. Qui pourra sonder ce que fut pour le “Saint de Dieu” le spectacle des ravages causés par le péché dans ce monde ? Il n’y avait pas de péché en lui, mais chaque jour le mal l’entourait et l’éprouvaitHébreux 2. 18 ; 4. 15 ; 12. 3. Le diable a cherché à le détourner du chemin de l’obéissance, mais en vain. Les hommes l’ont méprisé, contredit, outragé ; il n’a pas répondu (2. 21-23).

Cependant l’apôtre insiste dans cette épître sur les souffrances que Jésus a endurées dans son corps comme dans son âme au moment de l’expiation de nos péchés (1. 11, 19 ; 2. 24 ; 3. 18). Dans ce lieu du supplice, “il a été blessé pour nos transgressions, meurtri pour nos iniquités” (2. 24) Ésaïe 53. 5 ; Hébreux 10. 10, 20. Durant les trois heures ténébreuses de la croix, Dieu a condamné le péché dans la chair de ChristRomains 8. 3 ; 2 Corinthiens 5. 21.

2. Le croyant vit pour Dieu : verset 2

Christ a souffert dans la chair, et son corps ressuscité en porte les traces indélébiles. Mais maintenant il est dans le repos ; la question du péché ne se pose plus, il ne souffrira plus pour cela. Lorsque Jésus sort de la tombe, les péchés n’apparaissent plus. Dieu agrée parfaitement l’œuvre de l’expiation, et le montre en élevant Jésus Christ à sa droite au-dessus de tous.

L’apôtre Paul le rappelle : “Il est mort une fois pour toutes au péché”, et continue en disant : “De même, vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus” Romains 6. 10, 11. Ce que Paul énonce comme principe, Pierre l’applique à la pratique quotidienne. Le croyant est uni à Christ dans sa mort et sa résurrection ; sur ce fondement ferme, il en a fini avec le péché, comme Christ lui-même. Il n’a que trop connu cette triste condition avant sa conversion, il est heureux d’en être délivré. Il s’arme de cette pensée que le reste de sa vie sur la terre doit être consacré à Dieu. Jusque-là, sa propre volonté l’avait conduit à assouvir ses convoitises ; il se soumet désormais à la volonté de Dieu qu’il estime bonne, agréable et parfaiteRomains 12. 2, même si elle doit l’éprouver (1. 6, 7 ; 3. 17). Le vrai repos de l’âme ici-bas est dans cette soumission.

3. L’iniquité des hommes : versets 3, 4

La volonté des nations païennes de pratiquer le mal est mise en contraste avec la volonté de Dieu. Le peuple d’Israël s’était compromis avec des peuplades sans Dieu, asservies aux idoles, esclaves du péché. Il était temps pour ces Juifs devenus chrétiens de se séparer entièrement du mal qui se pratique sans retenue dans ce monde. La même injonction demeure aujourd’hui, même au sein du christianisme : “Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur” 2 Timothée 2. 19.

L’apôtre ne mentionne pas ici les tentations de l’esprit, plus subtiles, qui élèvent l’homme dans son orgueil ; mais il donne un condensé effrayant des “convoitises charnelles” (2. 11) qui entraînent l’homme naturel dans un “bourbier de corruption”. Les mauvaises mœurs, l’asservissement à la boisson, les orgies ou festivités dégradantes pour la dignité de l’homme, toutes ces abominations conduisent le monde à sa perdition. Le croyant fidèle vit en dehors du “train de ce monde” Éphésiens 2. 1-3 ; 5. 11, 12 ; il s’abstient aussi des fréquentations douteuses qui pourraient l’y entraîner : “Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs” 1 Corinthiens 15. 32-34.

L’asservissement aux idoles caractérisait aussi les nations païennes. Dans notre monde moderne, spectacles et vedettes n’entraînent-ils pas à une certaine forme d’idolâtrie, en excitant les passions des hommes ? En prenant la place de Dieu dans le cœur, ces “idoles” conduisent à la servitude du diable. Le monde est ainsi assujetti au “pouvoir des ténèbres”, aveuglé dans ses pensées ; il ne discerne plus ce qui est bien et ce qui est mal.

Jugeant normal de satisfaire leurs convoitises, les gens du monde médisent de la bonne conduite des croyants fidèles (2. 12). Leurs propos peuvent devenir injurieux (verset 4) et nous en voyons ici le motif non avoué : ils ne sont pas à l’aise dans leur conscience en face de gens qui ne se conduisent pas comme eux. Ainsi sont les hommes depuis Caïn ; ils préfèrent les ténèbres à la lumière, car leurs œuvres sont mauvaisesJean 3. 19, 20 ; 1 Jean 3. 12.

4. Le jugement de Dieu : versets 5, 6

Le jour approche où les hommes devront rendre compte de toutes leurs paroles, de toutes leurs actionsMatthieu 12. 36 ; 2 Corinthiens 5. 10. Ce qui aura été dit ou fait dans le secret sera produit dans la lumièreRomains 2. 16. Jésus Christ est aujourd’hui le Sauveur des hommes, demain il sera leur juge ; il est “prêt” pour cela. Dieu a donné tout le jugement à son Fils, et ceux qui n’ont pas la vie de Dieu comparaîtront en jugement devant luiJean 5. 22 ; Actes 17. 31 ; 2 Timothée 4. 1, 2 ; Apocalypse 20. 11-15.

La bonne nouvelle de l’évangile (verset 6) est parvenue aux hommes pécheurs dans tous les temps, mais de diverses manières. Dieu ne s’est jamais laissé sans témoignageActes 14. 17. L’apôtre Pierre a rappelé l’état moral de ces hommes du temps du déluge : ils ont été désobéissants à la Parole de Dieu (3. 20). Le peuple d’Israël dans le désert a aussi été incrédule et désobéissant à la parole de l’évangileHébreux 4. 2, 6 ; il n’est pas entré dans le repos de Dieu. L’Esprit Saint nous dit aujourd’hui : “Nous avons été évangélisés de même que ceux-là”. Avons-nous cru ? Avons-nous la vie éternelle ?

Ceux qui sont “morts dans la foi” ont la vie éternelle. Ils connaîtront “la résurrection de vie” ; ils seront pour toujours vivants à DieuRomains 6. 11, 22, 23. Ceux qui sont morts dans leurs péchés seront jugés selon leurs œuvres accomplies dans la chair, “dans le corps” (verset 6) 2 Corinthiens 5. 10. La mort du corps est la borne ultime au-delà de laquelle “l’évangile de la grâce de Dieu” n’a plus cours ; c’est aujourd’hui qu’il faut croire à l’évangile.

1 Pierre 4

1Christ donc ayant souffert pour nousa dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée, queb celui qui a souffert dans la chair s’est reposé duc péché, 2pour ne plus vivre le reste de [son] temps dans la chair pour lesd convoitises des hommes, mais pour la volonté de Dieu. 3Car il nous suffit d’avoir accompli, dans le temps déjà écoulé, la volonté des nations, alors que nous marchions dans la débauche, les convoitises, l’ivrognerie, les excès dans le manger et le boire et les criminelles idolâtries, 4en quoi ils trouvent étrange que vous ne couriez pas avec eux dans le même bourbier de corruption, [vous] disant des injures ; 5et ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. 6Car c’est pour cela qu’il a été évangélisé à ceux aussi qui sont morts, afin qu’ils soient jugés, selon les hommes, quant àe la chair ; et qu’ils vivent, selon Dieu, quant à l’espritf.

Notes

aqqs. omettent : pour nous.
bou : car.
cou : en a fini avec le.
dplutôt : aux ; et puis : mais à la volonté.
eou : dans.
fou : dans l’Esprit.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)