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Première épître de Pierre
Sondez les Écritures - 5e année

1 Pierre 3. 1-7

Une conduite sainte dans le privé et en public

1. L’épouse chrétienne : versets 1, 2

L’apôtre s’adresse maintenant aux époux dans l’intimité de leur foyer. Pourquoi les épîtres rappellent-elles si souvent à la femme d’être soumise à son mariÉphésiens 5. 22, 24 ; Colossiens 3. 18 ; Tite 2. 5 ? Aimer son époux, c’est aussi lui être soumise, et cela n’est pas toujours facile. L’épouse peut pourtant l’être “en toutes choses” si elle l’est “comme au Seigneur”. C’est lui qui est au-dessus de tout, au-dessus du mari. L’épouse reconnaîtra que cette soumission est ce qui “convient”. Elle est une aide pour son mari, non une égale, car l’homme a été choisi comme chef par Dieu lui-même1 Corinthiens 11. 3 ; deux raisons en sont données en 1 Timothée 2. 13, 14.

Mais l’apôtre évoque aussi le cas douloureux de la cohabitation avec un mari incrédule. Les Juifs convertis au christianisme depuis peu pouvaient connaître de pareilles situations. Il en est de même maintenant dans les pays évangélisés : lorsque le mari reste incrédule, la soumission enjointe à la femme la place dans une position plus éprouvante. Mais le Seigneur permet cette épreuve de la foi pour exercer sa patience ; les fruits en seront montrés un jour (1. 7). La soumission de la femme à son mari trouve ses limites, comme toujours, dans l’obéissance à Dieu et à sa Parole.

Maintenant que se passe-t-il si un homme incrédule refuse d’entendre le premier mot de l’évangile, ou même interdit le livre de Dieu dans sa maison ? Cela s’est souvent produit au cours des siècles. L’épouse fidèle au Seigneur reste alors devant lui comme la Parole ouverte, illustrée par sa conduite. Elle est comme “la lettre de Christ” lue et connue de lui, constamment déployée sous ses yeux2 Corinthiens 3. 3. Ce langage muet reste plus éloquent qu’une prédication ; répété jour après jour, il est assez puissant pour “gagner” le mari. Une conduite pure dans la crainte de Dieu, exempte de péché dans les détails en face de difficultés et de séductions quotidiennes, est chose si peu courante de nos jours que le mari peut bien en être alerté dans sa conscience et désireux d’en connaître la source. La Parole encourage cette épouse fidèle en disant : “Que sais-tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mari” 1 Corinthiens 7. 16 ?

2. La femme vertueuse : versets 3-6

L’apôtre aborde maintenant le secret d’une sainte conduite selon Dieu. La pureté intérieure du croyant conditionne son témoignage extérieur. Ce dernier n’est agréable à Dieu que s’il reflète les qualités de Christ et non la vanité du monde présent. Par la voix du prophète Ésaïe, Dieu avait condamné sans réserve les filles de son peuple parce qu’elles se pavanaient à l’image des femmes du monde païen, avec des “cheveux artistement tressés”, des bijoux éclatants et des vêtements de prixÉsaïe 3. 16-24. L’apôtre rappelle la vanité de telles parures ; aujourd’hui, que dirait-il de certaines chrétiennes ? N’est-ce pas une offense faite à Christ que de se conformer ainsi à un monde assujetti à la vanitéRomains 8. 20 ? L’apôtre Paul présente comme une parure pour la femme chrétienne un vêtement décent qui souligne la pudeur et la modestie de celle qui le porte1 Timothée 2. 9, 10. La longue chevelure est aussi la gloire de la femme1 Corinthiens 11. 15.

L’ornement, pour Dieu, est intérieur : il est d’ordre moral et donne le ton à l’apparence extérieure. Les vertus cachées dans le cœur d’une femme qui veut plaire à son Seigneur, ce sont elles qui sont d’un grand prix (verset 4) : la foi, l’humilité, la modestie, la douceur, la paix intérieure. Tout ceci fait partie de ces choses incorruptibles (1. 4, 23) et précieuses (1. 7, 19 ; 2. 6) dont l’apôtre nous entretient. La parure éclatante et inaltérable de l’épouse de Christ sera de fin lin blanc et pur, composée des vertus et justices des chrétiens fidèlesApocalypse 19. 8.

L’apôtre propose à ces croyantes d’origine juive l’exemple de Sara : épouse soumise à son mari en toute crainte et déférence, elle restait dans une réserve respectueuse à l’intérieur de son foyerGenèse 18. 9, 10, 12. Si ces femmes étaient toutes par naissance des descendantes de Sara, elles le devenaient moralement en servant Dieu comme l’avait fait l’épouse d’Abraham.

3. L’attention affectueuse du mari : verset 7

L’apôtre s’adresse maintenant au mari dans le couple chrétien. Il agit à l’égard de sa femme avec un tact et une sensibilité qui ne sont pas simplement de convenance. Il a conscience de la fragilité du vase féminin ; il sait que son épouse a besoin de tendresse, de soutien et peut être froissée par une parole trop dure. Il l’entoure donc de soins affectueux et délicats, comme Christ le fait avec son assembléeÉphésiens 5. 28-30. Dans la vie quotidienne, l’époux honore son épouse lorsqu’il a égard à sa condition féminine. Il exerce l’autorité avec douceur, sans la revendiquer. Il sait aussi que chez la femme, les sentiments peuvent primer un jugement objectif, et il en tient compte en toute patience.

Il est un domaine cependant où tous deux sont égauxGalates 3. 28 ; 1 Corinthiens 11. 11. Ils sont “ensemble héritiers de la grâce de la vie”, la vie éternelle que Dieu accorde dans sa grâce et dans une parfaite égalité à tous les croyants. Lorsque nous en hériterons, il n’y aura plus ni mari ni femmeMatthieu 22. 30 ; nous serons tous parfaitement unis dans l’amour. Dans cette perspective, nous vivons sur la terre dans des liens conjugaux basés sur le respect et l’affection réciproques, et nous élevons nos âmes à Dieu dans un esprit de communion. L’apôtre rappelle que les prières d’un couple peuvent être interrompues par un obstacle : un désaccord persistant, des fautes non confessées l’un à l’autre, des sentiments impurs, voire une conduite déshonorante. L’attention est attirée ici sur la responsabilité du mari. Les couples harmonieux trouveront ensemble le chemin d’un ciel ouvert, dans le règlement spontané et rapide de tout ce qui, dans leur vie commune, ne serait pas à l’honneur du Seigneur.

1 Pierre 3

1Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, 2ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, 3– vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, 4mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; 5car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, 6comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.

7Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)