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Première épître de Pierre
Sondez les Écritures - 5e année

1 Pierre 4. 12-19

La sobriété, la vigilance, la patience à travers la souffrance

8. Les souffrances précèdent la gloire : versets 12, 13

“Bien-aimés” : c’est par cette appellation pleine de tendresse que l’apôtre avait exhorté ses frères dans la foi (2. 11) ; c’est avec la même affection qu’il leur exprime maintenant sa sympathie dans leur souffrance. Le “feu ardent” évoque les persécutions endurées par ces premiers chrétiens. Il leur paraissait étrange, en effet, de connaître cette fournaise, alors qu’ils s’abstenaient des convoitises mondaines et s’efforçaient de glorifier Dieu dans leur conduite. Dans un tel chemin, l’Éternel avait promis aux fils d’Israël d’abondantes bénédictionsDeutéronome 28. 2. Mais maintenant les temps avaient changé ; Christ avait souffert dans ce monde, et ceux qui suivaient ses traces étaient appelés à souffrir comme lui (verset 13 ; 2. 21).

Dès le début de l’épître, l’apôtre montre que le croyant vit de foi, dans l’espérance d’un avenir bienheureux. Cette foi est soumise à des afflictions diverses, comme l’or est éprouvé par le feu (1. 6, 7). Dans le passé, des fidèles avaient déjà traversé la fournaise en vainqueursHébreux 11. 34. Dieu éprouve la foi ; l’âme du croyant mûrit à travers la souffrance, et l’épreuve endurée avec patience produit pour Dieu les plus beaux fruitsJacques 5. 11.

Le chrétien doit estimer comme un privilège d’avoir part aux souffrances de Christ. À l’image de son Seigneur, il frémit à la vue des ravages du péché dans ce monde. Il souffre de l’injustice des hommes, de leur mépris et de leurs moqueries. Il endure “l’opprobre du Christ”, mais en fait son trésorHébreux 11. 26. Il se réjouit de ce que son Maître l’estime digne de souffrir comme lui a souffert (verset 13). C’est dans ce monde que le croyant a l’honneur de participer aux souffrances de son Sauveur ; dans le ciel, elles seront le thème de sa louange.

“Le feu ardent” ne saurait priver pour autant le chrétien pieux d’une joie ineffable et glorieuse (1. 6, 8), en attendant le jour de la pleine allégresse (verset 13). Il y aura une relation entre la communion des souffrances de Christ dans le temps présent et la jouissance de sa gloire dans le siècle à venir.

9. Les souffrances comme chrétien : versets 14-16

Le fidèle rencontre aussi l’opprobre lorsqu’il rend dignement témoignage au nom de Christ devant ce monde (verset 14). Dans le discours sur la montagne, le Seigneur Jésus déclare bienheureux ceux qui sont injuriés et persécutés à cause de luiMatthieu 5. 11, 12 ; il les invite à se réjouir de cet honneur dans l’attente du jour glorieux des récompenses. Les apôtres se sont réjouis “d’avoir été estimés dignes de souffrir des opprobres pour le nom” de ChristActes 5. 41. Le même Esprit de Dieu qui agissait en Christ et dans les apôtres, a opéré dans toutes les générations jusqu’à ce jour. C’est un Esprit de gloire : il glorifie Christ à travers les siensJean 15. 26, 27 ; 16. 14. Il a conduit une multitude de chrétiens à tenir ferme au péril de leur vie pour ne pas renier le nom du Seigneur ; beaucoup ont été “fidèles jusqu’à la mort”. Sommes-nous au moins de ceux qui n’ont pas honte de son Nom, ni de son témoignage2 Timothée 1. 8 ?

Le vrai chrétien, lui, n’a pas de honte (verset 16). L’apôtre Paul pouvait dire, à la fin d’une vie marquée par la souffrance pour le nom de Christ : “Je souffre ces choses, mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru” 2 Timothée 1. 12. Une foi certaine était dans son cœur, elle lui donnait la force de tout endurer, et de “glorifier Dieu en ce nom” jour après jour.

Le qualificatif de “chrétien” (de Christ) a été donné initialement aux disciples de Christ dans les contrées évangéliséesActes 11. 26. A la manière dont Agrippa prononce ce nom, on sent tout le mépris qu’il y attachaitActes 26. 28. Maintenant, nous avons à porter ce nom devant les hommes dans sa pleine signification, comme des “ambassadeurs pour Christ” 2 Corinthiens 5. 20.

Il est surprenant que l’apôtre revienne encore sur la question du mal (2. 20 ; 3. 9, 12, 17) et dénonce certains comportements iniques (verset 15). Comment de telles choses pouvaient-elles se passer parmi ceux qui avaient “appris le Christ” Éphésiens 4. 20, 28 ! Prenons garde à nous-mêmes, car le cœur de l’homme naturel n’a pas changé. S’ingérer dans les affaires d’autrui en particulier, n’est pas digne d’un disciple de Christ et risque de nous couvrir de honte.

10. Le temps du jugement : versets 17-19

Dieu commence son jugement en purifiant sa maison par le “feu” ; il le fait en grâce quoique en discipline, pour que ses enfants participent à sa saintetéHébreux 12. 6, 10. Le Seigneur sanctifie son Assemblée en la purifiant parce qu’il l’aimeÉphésiens 5. 26, 29 ; Apocalypse 3. 19. Un chef de famille fidèle aura le désir de maintenir sa maison en bon ordre et dans la dignité ; combien plus le Dieu saint ! Le Fils de Dieu est établi sur cette maison ; il est fidèleHébreux 3. 5, 6. Il juge de toutes choses dans son Assemblée : “Ses yeux sont comme une flamme de feu”. Il frappe quelquefois douloureusement1 Corinthiens 11. 30-32, comme l’Éternel l’avait fait pour la maison d’Israël. Mais il opère ainsi maintenant “afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde”.

Dans l’Apocalypse, le jugement de la maison de Dieu est achevé, lorsque commencent les terribles épreuves qui frappent “la terre habitée tout entière”. Ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu trouvent toujours leur fin dans la destruction : par le déluge (3. 20), par le feu du ciel pour Sodome, par l’extermination pour les Cananéens, par le souffle de Dieu pour les désobéissants des derniers jours2 Thessaloniciens 1. 8, 9 ; 2. 8. Tous auront eu du temps pour croire et se repentir, mais ne l’auront pas fait.

“Le juste est sauvé difficilement”, dit l’apôtre. Le salut est au bout d’un chemin semé d’obstacles et d’embûches. Satan est plein de ruses pour faire trébucher, mais le juste est soutenu jusqu’à la porte du salutHébreux 7. 25 ; 9. 28. Dieu est fidèle à sa parole ; le juste qui souffre en faisant le bien (verset 19) remet pour le présent son âme entre les mains de son créateur, qui saura la conserver1 Timothée 4. 10. Si telle est la volonté de Dieu que son enfant traverse l’épreuve (1. 6), celui-ci peut dire en toute soumission, comme Jésus : “Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi” Matthieu 11. 26.

1 Pierre 4

12Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous pour votre épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ; 13mais, en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport. 14Si vous êtes insultés pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous : [de leur part, il est blasphémé, mais quant à vous, glorifié]. 15Mais que nul de vous ne souffre comme meurtrier ou voleur, ou comme faisant le mal, ou s’ingérant dans les affaires d’autrui ; 16mais si [quelqu’un souffre] comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom. 17Car le temps [est venu] de commencer le jugement par la maison de Dieu ; mais s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pasa à l’évangile de Dieu ? 18Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtra l’impie et le pécheur ?

19Que ceux donc aussi qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leurs âmes en faisant le bien, à un fidèle créateur.

Notes

aou : qui ne croient pas.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)